Stephen A. STONES Ҩ i don't give a damn 'bout my bad reputation.

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Stephen Adam Stones vit le jour le 13 octobre de l'année 1989, dans l'état du Texas, à El Paso. Madame Victoria Stones, une jolie blonde aux yeux de jade, ne pouvait qu'être fier de cet heureux événement, qu'elle partageait avec son époux, Adam Stones. Tout deux vivaient dans un ranch, dans la banlieue d'El Paso, au beau milieu de nulle part. Ils y élevaient des chevaux, et montaient parfois ces magnifiques bêtes pour aller s'évader dans les vastes plaines désertiques des environs. Victoria était la propriétaire d'une boutique de vêtements artisanaux. Elle confectionnait ses propres collections, et les vendait pour un prix raisonnable. Ils vivaient de ces deux métiers, et lorsque leur enfant vint au monde, la jeune femme dut arrêter de travailler durant quelques mois. Stephen était le père d'Adam, voilà pourquoi leur enfant se nommait ainsi, il hérita de ces deux prénoms, pour faire honneur à sa famille et aux anciennes générations. En congé maternité, madame Stones s'occupait jour et nuit de son enfant, lui offrant tout l'amour et toute la tendresse dont un bébé pouvait rêver. Elle ne concevait pas l'idée de vivre sans ce petit être qui était sien, qu'elle avait créé par amour, avec son mari. Ce dernier était tout aussi heureux d'avoir un nouveau venu dans cette petite famille, et ne pouvait que s'en délecter, d'autant plus du bonheur de sa femme, qui était plus radieuse que jamais. Ils avaient déjà eu un enfant, un an auparavant, mais ce dernier perdit la vie quelques heures à peine après sa naissance. Le couple perdit espoir de devenir parents un jour, mais l'arrivée de Stephen changea le tout pour le tout. Malheureusement, Adam Stones ne put profiter de ce bonheur bien longtemps, car il fut appelé... Il partit pour l'Irak, en 1990. La guerre du Golfe venait de commencer, et fit beaucoup de victimes. Victoria ne pensait pas qu'un jour, deux représentants de l'armée viendraient frapper à la porte de son ranch, pour lui annoncer cette funeste nouvelle, qui bouleversa sa vie. On peut donc dire que Stephen n'a pas réellement connu son père, pas même aujourd'hui, il n'arrive à se souvenir de son visage, de son odeur, ou de sa voix. La veuve ne parvint pas à faire son deuil, et choyait son fils plus que jamais, elle le protégeait, et jura devant Dieu que jamais, au grand jamais, elle n'abandonnerait cet enfant, qui était sa chair, son sang, et le seul et unique témoin de son amour avec Adam.

Deux ans passèrent. La sœur de Victoria, Naomi, venait régulièrement pour s'occuper de Stephen, sa mère devait reprendre le travail, et ne voulait pas appeler une nourrice, elle avait une immense confiance en sa sœur, et ça lui suffisait amplement. Son beau-frère, Michael, passait lui aussi, pour s'occuper des chevaux. Cette aide apporta un grand soulagement à Victoria, qui redevint à nouveau comblée, et ravie de sentir autant d'amour et de compassion autour d'elle. C'est alors qu'elle rencontra un autre homme, Sean Connors. Elle en tomba amoureuse, et réciproquement. Ils se marièrent un an plus tard, alors que Stephen avait tout juste quatre ans. Sean était un homme gentil, souriant, solidaire, brave, généreux, et travailleur. Il s'occupait à présent des chevaux, tout en étant mécanicien, emploi qu'il possédait depuis déjà quelques années. Il aimait aussi passer du temps avec Stephen, et tout deux s'amusaient, se découvraient... Ce qui marquait le plus Stephen,à cette époque, était les histoires que lui racontait son beau père. Des contes de fées, des légendes, des mythes remplis d'aventures et de mystères. Mais surtout, l'histoire d'un homme... un homme monstrueux qui était d'une violence redoutable, sadique à en crever, et qui ne rêvait que d'une chose : anéantir le premier qui osait se dresser sur sa route. ''Voilà, maintenant tu sais qui est-ce qui tu punira lorsque tu ne sera pas sage'' disait Sean. Ce Peter était donc une sorte de croque-mitaine, en bien plus sordide... Sean et Stephen étaient donc très complices, du matin au soir, ils pouvaient passer du temps ensemble, tout allait bien, rien d'étonnant... jusqu'au jour où l'enfant commença à l'appeler papa. Ce fut, pour Sean, comme pour Victoria, un moment magique. Une famille merveilleuse venait de se créer, et promettait un avenir rose et rempli de bonheur. Du moins, c'est ce qu'il était censé se passer... Sean commença à boire, il devint dépendant de l'alcool, au point d'enfiler les bouteilles sans se rendre compte de la quantité vertigineuse qu'il ingurgitait par semaine. Il devint agressif, distant et froid. Victoria ne le reconnaissait plus, et essayait tant bien que mal de le raisonner. Mais lorsqu'elle osait lui parler, ou lui tenir tête, elle ne récoltait que des gifles, des coups, des hurlements, des insultes odieuses... Elle termina plusieurs fois sur un lit d'hôpital, pour soigner des hématomes, des saignements, des côtes cassées, mais refusait d'admettre les erreurs de son mari, par amour. Stephen fut témoin de toute cette violence gratuite, alors qu'il n'était qu'un enfant. Cela dura jusqu'à ses sept ans. Là, sa mère, incapable de lutter davantage contre ces tortures interminables, abandonna... elle décéda, le 04 août 1996, à l'hôpital d'El Paso, là où elle avait donné la vie à son fils bien aimé. Après ça, ce fut le choc pour Stephen, comme pour la sœur de la défunte, Naomi, qui tenta d'obtenir la garde de son neveu. Mais on la le lui refusa, bien qu'elle se battit vigoureusement, ce fut Sean qui obtint cette autorisation. Lui et Stephen continuèrent de vivre dans ce ranch, reculé de tous. Son beau-père n'avait plus de souffre-douleur, de bouc émissaire... ne soyez donc pas étonné si je vous dis qu'il se rabattit sur l'enfant. Il le maltraitait, sans aucune honte, sans aucune pitié. L'enfant avait beau pleuré, se plaindre, hurler, il s'en amusait plus qu'il n'en était peiné. Il le viola, le brutalisa, lui fit subir des choses aussi monstrueuses qu'inconcevable. Il lui arrivait de ne pas nourrir Stephen pendant plusieurs jours, de le laisser croupir dans sa chambre, avec comme simple compagnie, la peur, et le désespoir. Petit à petit, Stephen devint différent, son comportement évoluait, il n'était pas lui-même, ou du moins, il n'était plus seul...

La garde de Stephen fut retiré à Sean lorsque le petit atteignit ses neuf ans. Ils placèrent l'enfant dans un foyer, où il fut accueillit à bras ouverts. Mais jamais, au grand jamais, il n'adressa la parole à un quelconque autre enfant. Il s'enfermait constamment, préférait passer du temps seul, ou du moins, c'est ce que pensait ses responsables. Il arrivait souvent que, lorsqu'on venait lui tenir compagnie, les choses deviennent étranges, comme si Stephen s'inventait un monde. ''Tu ne te sens pas seul Stephen ?'' demandait cette gentille dame, nommée Kelly, ''Non, ça va. Je discute avec Peter.''. Peter... on cru alors que Stephen s'était inventé un ami, imaginaire, invisible, une image idéale à sa manière, qu'il pouvait manipuler comme il le désirait. Vers ses treize ans, il commença à voir un psychologue, pour parler régulièrement de ses problèmes, se confier ou discuter, tout simplement. Mais Stephen refusait le contact. Il ne parlait pas. Il paraissait soudain froid, agressif, et distant. Le psychologue le dit alors autiste. Un diagnostic pathétique, qui n'avait rien à voir avec ce que Stephen était réellement. La situation devint alors trop extrême : Stephen était agressif, il s'en prenait à d'autres enfants, sortait des insanités. Pendant quelques instants, il n'était plus lui-même, et une fois le délit commit, il jurait n'avoir rien fait, ou ne pas s'en souvenir. Kelly, alors qui tenait à lui comme à la prunelle de ses yeux, décida de l'envoyer à Los Angeles, dans un grand hôpital, où il pourrait être examiné avec plus d'attention. Stephen changea alors tout à coup de milieu. Dans cette immense ville. On lui adressa un tuteur, qui n'était autre qu'un médecin de l'hôpital où il était interné. Il passait de nombreux examens, répondait à de nombreuses questions, étaient sujet à de nombreux tests... C'est là que la vérité éclata au grand jour. Stephen était atteint de troubles dissociatifs de l'identité. Son âme se perdait totalement à deux personnalités, il n'était pas seul dans ce corps, et ça en effrayait plus d'un... En parallèle, Stephen restait un garçon comme un autre. Il allait dans un collège à LA, se mêlait à des enfants de son âge, mais sans pour autant les approcher de trop près. Il faisait du dessins, de la photographie, deux sujets pour lesquelles il se passionna bien vite, histoire d'extérioriser certaines de ses émotions, et l'aider à se contrôler et à se détendre. Son tuteur, Marc Williams, le suivait de près, observait ses moindres faits et gestes, mais, connaissant son passé, restait tout de même en retrait. Il ne le touchait pas, lui parlait calmement, et n'osait pas de familiarités trop poussés. Stephen ne lui accorda jamais sa confiance, mais il ne le rejeta pas pour autant. Le fait d'avoir trouvé le problème ne voulait pas dire que tout était revenu dans l'ordre. La période de son adolescence fut difficile, si bien qu'il fut souvent sujet à des crises de panique, d'hystérie, de violence, d'arrogance, et de folie. Il fut expulsé de deux collèges, et ce fut à nouveau des problèmes, jusqu'à ce qu'il n'entre au lycée. Son tuteur lui avait apprit à mieux se conserver, à maîtriser ses émotions et à devenir plus fort.

Arrivé au lycée, Stephen se faisait de plus en plus petit. Il ne parlait pas à grand monde, et ne s'intéressait qu'à ses études, sans pour autant s'y donner au maximum. Ses notes étaient médiocres, et les professeurs n'avaient pas l'impression de le voir fournir le moindre effort. Il craignait tout le monde, redoutait les autres garçons, et étaient apeuré par les filles. Il passa une année, puis une autre, sans qu'il ne se passe rien de bien étrange... Jusqu'à ce que ne se manifeste Peter, cette autre personne qui habitait le corps de Stephen, et hantait son âme comme un insecte répugnant, ne cherchant qu'à faire le mal. Malheureusement, ce Peter lui apporta bien des ennuis, en particulier lorsqu'il agressa violemment un élève de sa classe. Il fut, ne comprenant pas pourquoi...

Son tuteur lui offrit l'opportunité d'exploiter ses capacités intellectuelles en l'aidant dans ses études. Il parvint donc à suivre un cursus d'art, et ce, grâce au soutien de ce tuteur qui se donnait corps et âme pour le bien de ce garçon. Il prend de nombreux médicaments, ordonné par son médecin, et doit régulièrement se tenir à des consultations.
Stephen Adam Stones est un homme tourmenté par un esprit divisé, qui vit dans le passé, un passé sombre, funeste et remplit de terreur, qui ronge son âme et le mène à sa propre perte...



''Chère maman. Los Angeles est une ville effrayante, il y a trop de monde, trop de regards posés sur moi. Chaque soir lorsque je me couche, j'ai peur. Pourquoi n'es-tu pas là ? Tes histoires, tes berceuses me manquent... Oh maman, Sean fut si mauvais envers moi lorsque tu rendis ton dernier souffle. Le vois-tu de là-haut ? As-tu vu ce qu'il a fait de moi ? Maintenant, je suis très loin de lui, il ne me retrouvera sûrement jamais. Maman, c'est dur d'être seul... je suis triste, tout le temps. Je suis tellement triste, que parfois, j'oublie ce que je fais. On m'accuse de choses dont je ne me souviens pas. Profite-t-on de ma faiblesse ? Tu crois ? Je suis un jouet pour tout le monde, et j'ai peur... si peur... Maman, j'ai tellement besoin de toi... crois-tu que bientôt, toi et moi, nous serons à nouveau réunis, pour ne plus jamais être séparés l'un de l'autre ?
Maman, je t'aime plus que tout au monde.

Stephen''