Jordan Tyler Maxwell - I don't give a damn 'bout my bad reputation

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commentaire: C'est votre design qui m'a fait craqué (aa)
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[color=red]❖[/color] Ashley Greene • Jordan T. Maxwell

La soirée vient de se terminer, il est trois heures du matin et je ne tiens absolument plus debout. Je range ma moto au garage, je me glisse sous la douche et je ne prends la peine que d’avaler un morceau de pain avant de me mettre au lit et de profiter des quatre heures de sommeil restantes avant que je ne me retrouve au pied levé pour aller au cours… Si pour certains cela s’apparente d’avantage à une simple sortie dans une soirée, pour moi cela ne représente que le rythme répétitif de mon quotidien ! C’est épuisant, éreintant, au point où j’ai le sentiment de ne plus savoir comment je fais pour pouvoir encore marcher et, pourtant, je n’échangerai cette vie pour rien au monde. Pourquoi ? Car c’est ce que j’ai voulu, c’est le chemin que j’ai toujours désiré au plus profond de moi et, de par cette jeune vie que je laisse derrière moi, je sais également que mon avenir se doit de se construire de la sorte.

Bien évidemment, difficile de dire que j’en serais arrivée à ce stade lorsque j’étais encore toute petite. A Sacramento, ma ville natale, c’était la belle et grande vie ! La belle et grande époque durant laquelle vous vous êtes pouponnée, soignée et gâtée par vos parents sans devoir fournir le moindre effort pour ressentir un tant soit peu de plaisir et de confort. Tout vous tombe dans le creux de la main sans que cela ne vous coute le moindre sous. Et, entre nous soit dit, même si je n’ai pas grandi avec une cuillère en argent dans la bouche, je n’avais vraiment pas à me plaindre de la situation financière de mes parents. Lui tient un cabinet de médecin, elle se veut comptable dans une entreprise informatique… Vu les professions, autant dire qu’en termes de désastres financiers et économiques, on était plus qu’à l’abri du besoin. Pourtant, je me suis toujours surprise de voir qu’ils menaient un train de vie assez simpliste, ne voulant visiblement aucunement se distinguer par une forme quelconque de richesse extérieure et superflue. A chacun ses choix cela dit et ce n’est pas à moi de vouloir réellement les comprendre ou encore les cautionner, à moins de les juger comme de parfaits idiots. Ils avaient leur idéologie et vivaient avec, fidèles à eux-mêmes. Et, de par ce fait, je pense que c’est le plus grand enrichissement qu’ils m’aient jamais apporté : avoir ses propres valeurs et s’en demeurer tout simplement fidèle.

L’épanouissement est un point relativement important de notre existence. Il détermine notre faculté de pouvoir grandir et évoluer dans une certaine forme de sérénité et, ce, qu’importe le prix que cette même sérénité puisse nécessiter. Le sacrifice que je dus faire pour le ressentir ? Eh bien commettre bon nombre d’erreurs qui me valurent une pléiade de réprimande. Cela va bien évidemment du simple vase que l’on casse sans prêter attention des endroits où nous sautillons dans tous les sens, à des cuites relativement mémorables et des essais envers la drogue qui ne semblèrent absolument pas du goût de mes parents. Comme si je n’avais pas conscience des comportements à risque… Cela dit, ce n’est pas parce que l’on en a conscience que l’on s’y refuse, que du contraire ! Et, justement, il est même sage de savoir quelles sont les conséquences de nos actes et de nos envies. Tel est ce qui compte le plus, et non le fait de les réaliser ou non, mais soit ! Mon épanouissement, mis à part cela, se réalisa durant mon adolescence lorsque je reçus ma première guitare. J’avais toujours trouvé une certaine beauté à cet instrument qui ne cessa de se décupler lorsque je la tins pour la première fois entre mes mains et que je sentis la richesse et la puissance des notes que je pouvais en dégager. A partir de ce moment-là, de cet instant précis, ce fut un véritable coup de foudre passionnel qui nous unit elle et moi. Et rien, absolument rien sur cette terre ne pourrait surpasser cela, soyez-en certains ! Des heures de travail, des heures de pratique… Le chemin ne fut pas aisé et les frustrations de l’échec apparurent à plusieurs reprises mais, malgré les difficultés, je ne voulais pas lâcher, je ne voulais pas abandonner. Les notes de cet instrument étaient à moi, rien qu’à moi. Une nouvelle voix, une nouvelle expression pour toucher les autres et m’adresser à la terre entière… L’épanouissement de l’art, l’épanouissement de la musique, auquel se mélangea au fil du temps l’épanouissement du désir, de la passion et de la chair. Avec mes premières prestations arrivèrent mes premiers flirts. Avec mes premières réussites se décuplèrent le nombre de mes amantes et, avec l’assurance de ce contrôle musical se témoignait plus intensément les pêchés de l’alcool, du sexe et de la drogue… Mais dans le plus grand des secrets ! Tant pour le bien être de mes parents que pour m’assurer de ne pas me retrouver dans une position délicate envers eux.

L’épanouissement… Il n’a d’égal que la liberté dont nous prenons la peine de lui offrir. La liberté de profiter et d’agir ! Comme beaucoup d’adolescents et de jeunes gens, j’avais la sensation qu’elle m’appartenait alors que, paradoxalement, je me retrouvais enchaîner dans cette forme de quotidien scolaire, éreintant et inintéressant. Trop de scolarité tue la scolarité et il n’y avait aucune trace de passion, de vie, de séduction ou d’attrait dans chacun des cours que je suivais. Mais je me devais de réussir ! Je me devais de réussir pour ne jamais inquiéter mes parents, pour m’accorder une certaine partie de leur confiance et de leur grâce mais, également, simplement dans le but d’atteindre le plus rapidement possible ma terminale et d’en finir avec tout cela ! Rien que cela suffit pour que l’on comprenne que j’ai allègrement profiter de l’année de ma majorité et de ma réussite scolaire. Oui, je n’étais qu’une jeune femme inexpérimenté dans la grande vie du monde adulte mais, par caprice si l’on veut, je décidai de prendre une année sabbatique en échange de la promesse envers ma famille d’entrer à l’université par la suite. Une année sabbatique à voyager, à faire des expériences, à vivre et profiter sans limitation aucune ! Et quel plaisir ! Oui, quel plaisir que de se retrouver sur le parcours de la route 66. Quel plaisir de pouvoir enchaîner des soirées dans des bars bondés de monde ou de soirées riches, luxueuses et hors de prix. Sans oublier, ma petite fierté personnelle, mes trois apparitions sur la chaine de MTV en participant à leur célèbre ‘Dismissed’, en passant par ‘MTV MADE’ sans oublier l’inégalable ‘My Life’. Une chance, une opportunité que je saisi à pleine main sans me retourner en arrière et, disons-le franchement, sans réfléchir à ce que cela pourrait ou non engendrer. C’était une expérience de vie magnifique, fantastique, enrichissante. A refaire, je referais ce choix sans la moindre hésitation, soyez en sûr ! D’autant plus que, depuis trois années maintenant, c’est la dure loi de la vie universitaire et de tout ce que cela peut impliquer. Quitter le cocon familial, se trouver un petit logement et un petit boulot pour assurer vos besoins de tous les jours sans être dans la catégorie pauvre et miséreuse pour autant…

Oui, il est passé trois heures du matin maintenant et je suis dans mon lit, ôtant tout juste mon t-shirt pour m’ensevelir sous ma couette, uniquement vêtue de mon petit shorty. Mes yeux jettent un coup d’œil au réveil alors qu’un faible sourire satisfait et épanoui s’étire sur mes lèvres. Trois années que je travaille durant des concerts à accueillir des groupes, à les installer sur scène et à traficoter à la technique lorsque cela s’avère nécessaire. Trois années que j’étends mon apprentissage cinématographique et que je ne cesse de pratiquer la musique pour concrétiser l’envie de devenir maître dans l’art de ces deux cursus. Trois années que je suis épuisée, trois années que j’en veux encore plus… Trois années, sans compter celles qui me restent encore à vivre en votre compagnie !