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HELL YEAAAHHHH
Bon, les enfants ont fini de jouer et ont été punis.
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 Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi!

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Chloé Walters
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Chloé Walters


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MessageSujet: Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi!   Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi! Icon_minitimeLun 19 Mar 2012 - 19:26

Le printemps darde sur l'université des rayons que la timidité pâlit, à les rendre argentés. Les cernes qui ornent le regard de Chloé sont, elles, teintées de violet... L'air lui même vibre de couleurs pastel... Il n'est encore que 6 heures du matin, et, des traces de peinture jusque sur le nez, Chloé rentre chez elle, un café froid à la main, les cheveux maintenus en un chignon lâche par un pinceau, le pas mal assuré.

Les oiseaux chantent déjà et la ville murmure au rythme de ses premiers éveils: c'est à peine plus qu'un ronron dans le lointain, comme un souffle de vie, comme un soupir étouffé. Sur l'épaule de l'anglaise, un sac de toile contient son matériel de peinture: elle a abandonné à l'atelier les toiles encore humides.

Il arrive parfois que la fatigue vous accable au point que vous n'ayez même plus l'envie de bâiller: Chloé en est là. Elle avance sans regarder autour d'elle toute occupée à réfléchir aux corrections à apporter à ses travaux et au temps qui s'enfuit plus vite qu'elle ne peut le mesurer; Elle qui n'avait jamais entretenu une vie sociale délirante est à présent totalement coupée du monde alentour, ne faisant que croiser, ça et là, ses colocataires et ses condisciples. Elle n'a même pas le temps de le regretter...

Ils ne lui manquent pas, les fantômes.

Un bruit de clochette: comme par réflexe elle fait un pas de côté et évite le vélo qui arrivait à contre sens. Deux nuits blanches consécutives.. Et plus qu'un kilomètre à pied pour atteindre l'appartement et son lit. Surtout, ne pas bâiller et ne pas arrêter de marcher. D'un geste las, elle fait glisser son sac et l'ouvre, pour en extraire une bouteille de soda, dans l'espoir un peu ridicule d'y puiser l'énergie nécessaire à ce dernier exploit.

Tout se passe presque bien: ses doigts rencontrent le cylindre métallique, elle parvient à l'empoigner, à lui faire parcourir le dédale des objets qui emplissent le sac. C'est qu'elle verrait presque le ciel et l'air pur cette cannette! Oui! Elle va y arriver! Elle y est presque!

Et...
Et soudain!
Soudain, malheur!
Que faisait ce poteau sur son chemin?
Pourquoi s'est-il déplacé?
Pourquoi est-il venu la cogner?

Chloé est tombée à la renverse. Etendue par terre. Une main sur le front et les larmes aux joues, qui coulent, qui dévalent. Un gémissement douloureux. Elle a mal. Très mal. Et jamais elle ne parviendra à finir ses travaux à temps. Elle va être en échec. Elle va perdre sa bourse. Elle devra rentrer en Angleterre. Revoir s amère. Bosser dans un bar et y finir sa vie. Elle est trop nulle. Bonne à rien. Pas même à finir un simple boulot dans les temps.

Elle ne sert à rien...

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MessageSujet: Re: Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi!   Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi! Icon_minitimeMer 21 Mar 2012 - 14:51

Chloé et Abel
”Ne pas voir le poteau rose […]”


Il n’était pas fébrile. Oh non. Il était encore parfaitement intact, presque serein, comme si fièrement il voulait leur faire un pied de nez. C’était une évidence, il était professionnel. Depuis longtemps rôdé, il ne se faisait entendre que par intermittence. Juste quand cela était nécessaire. De toute façon il n’y avait encore personne pour entendre la respiration d’Abel Fox, qui courrait sur les trottoirs de Los Angeles. Cela faisait presqu’une heure qu’il avait démarré son footing et il n’était pas fatigué. Après tout c’était plus ou moins normal car il avait pris comme double cursus médecine et sport. Ce n’était pas forcément les compétences qu’on aurait vu ensemble, mais il était adepte de la maxime « un esprit sain dans un corps sain ». Et ceux et celles qui se demandaient encore où il mettait tout ce qu’il ingurgitait dans une journée, pouvaient trouver là un début de réponse ou du moins savoir comment il faisait pour garder la ligne. Car le jeune homme était sportif à n’en pas douter et malgré un régime alimentaire peu strict il gardait la forme. En effet, sous son air débonnaire Abel pratiquait le sport à bonne dose. Footing dès qu’il le pouvait et surtout l’aïkido sa discipline de prédilection à laquelle il s’adonnait depuis maintenant près de 10 ans. Grâce à cet art martial il avait développé ses sens, son corps et son esprit. Ainsi, même s’il était très pacifique dans son quotidien, très relax et aussi toujours souriant, il pouvait en quelques secondes être sur le qui-vive, et à même à se défendre ou à défendre un proche. Bon, en temps normal sa carrure suffisait à imposer le respect, mais il lui était déjà arrivé de devoir recourir à quelques techniques pour clarifier une situation conflictuelle. C’était un constat tristement réel : parfois il fallait combattre un mal par un autre mal.

Il abandonna cette pensée lorsque ses yeux rencontrèrent le ciel encore irisé du matin. La magnificence de cette voûte céleste le renvoya à la petitesse de son être. Il adopta une nouvelle cadence, encore plus souple, encore plus féline. Comme si son être ne voulait surtout pas déranger le peu de nature présente. Puis aussi comme s’il voulait communier avec elle, ne faire qu’un. Son souffle s’allongea, se confondit avec l’air frais qui annonçait une belle journée. Vêtu d’un marcel recouvert d’un sweat bleu nuit, d’un bas assez ample et de chaussures adaptées, il avait assez chaud. De toute façon d’ici un quart d’heure il atteindrait son immeuble et pourrait prendre une bonne douche pour se rafraîchir et continuer sa journée qui finalement avait commencée il y avait un bon moment. Abel était quelqu’un qui aimait être entouré, qui avait besoin de ça. Mais il appréciait ses footings matinaux. Là où l’aube caressait le jour, là où le soleil et la lune se saluaient. C’est dans cette candeur voluptueuse qu’il se retrouvait, qu’il se sentait bien. Il n’était en réalité pas seul. Une multitude d’odeurs, de saveurs et de sons l’accompagnaient déjà sur son chemin. Quelques courageux courraient également, les primeurs relevaient à peine les rideaux de fers qui barraient les belles vitrines. Et puis le bruit des voitures, de ces travailleurs qui se rendaient déjà à leur travail. Une ville qui s’éveille était toujours un spectacle fascinant. Là, le chat qui s’étire avant de rentrer dormir après une nuit bien agitée, ici le joggeur qui se fait éclabousser par un taxi déjà trop pressé, ou encore là-bas la fleuriste qui préparait des bouquets qu’elle placerait ensuite en une harmonieuse composition. Bref, le français n’aurait abandonné ses petites courses à pied pour rien au monde. Cela lui permettait aussi d’avoir un moment où il ne pensait à rien, un moment où il pouvait souffler et avoir un moment de solitude, avant d’aller retrouver la compagnie nécessaire de ses amis et collègues. De pseudo sportif misanthrope il passait à rigolo de service et grande gueule invétérée.

Un premier rayon de soleil vint lécher son visage humide et il sourit. On y était donc, le jour se levait pour de bon. Bientôt il pourrait profiter d’une bonne douche pour se revigorer. Le jeune homme tourna à un angle et continua son footing. Du moins jusqu’à voir un être humain inanimé par terre dans une totale posture ubuesque. Il ralentit alors, tournant la tête à droite, puis à gauche, mais les quelques rares passants qui allaient et venaient ne semblaient décidés qu’à jeter un brin coup d’œil plein de mépris à cette chose étendue sur le sol. Finissant sa course il s’était rapproché. Ces vêtements. Cette pâleur. Ce chignon. Il la reconnut avant même qu’un mot soit prononcé. Avant même qu’un geste soit amorcé. Chloé. Il l’aurait décelé entre mille. L’exotisme de son être contrastait toujours avec la pâleur de sa peau. Ah Chloé. Son amie. Celle qui finalement lui avait pardonné, quoi qu’elle en dise. Si le ton avait été badin, il lui aurait dit avec un faux dédain qu’elle ne l’aimait que pour les oranges confites. Et pourtant il voyait toujours dans leur conversation plus que cette simple friandise comme liant. Non, bien sûr, ces deux-là étaient fait pour se côtoyer. Ils se complétaient joliment, même si au final, il n’y aurait jamais rien de plus qu’une belle et forte amitié entre eux.

Il s’accroupit et posa son téléphone, qu’il avait sorti, par terre près de lui. Il posa une main sur le bras de la jeune femme.
« Eh bien, mademoiselle en voilà des manières ! Il ne faut pas que tu te mettes dans des états pareils quand tu me vois ! » dit-il pour détendre une atmosphère qui en réalité ne s’était même pas créée. Il essayait tout juste de cacher son anxiété par une blague, comme il le faisait toujours. Lorsqu’il s’agissait de ses proches le jeune homme parvenait difficilement à se contrôler et l’humour devenait son calmant, son médicament. Il observa son abdomen. Elle respirait. C’était déjà ça.

« Ca va ma belle ? Tu as mal quelque part ? Tu m’entends ? Tu te sens capable de bouger ? OK, je me tais ! » lança t-il, plus pour lui-même que pour elle. Puisqu’elle n’avait encore rien dit. Il était fascinant de voir comment Abel pouvait perdre l’assurance qu’il avait quand il était dans ces situations-là. Heureusement qu’elles demeuraient rares. La mort de son père flotta, floue et folle, dans son esprit durant quelques instants. Il se crispa et attendit une réaction de la part de Chloé.
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MessageSujet: Re: Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi!   Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi! Icon_minitimeJeu 22 Mar 2012 - 12:24

Une ombre se penche sur elle, en cet univers de lumières acides, qui tendent vers elle des doigts écorcheurs. Elle la perçoit entre ses cils, funeste, frémissante... A moins que ce ne soit pour une autre raison qu'elle tremble, cette forme sombre? Elle n'est peut-être qu'ombre, elle n'est peut-être que rêve ou fumée. Ou Illusion. Ou la soeur de ces lueurs blanches qui voyagent, sous ses paupières...

Puis la voix... La voix qu'elle reconnait.
Une voix... amie. Soudain honnie.
Et la honte qui la submerge, la noie, la brûle et l'incendie.
Abel... lui, bien sûr, il le fallait.

Dieu, là haut, à sans doute fumé un joint.
Où le destin...

Elle garde les yeux clos... Peut-être, peut-être le ciel aura-t-il pitié, peut-être sa clémence lui sera-t-elle démontrée... Peut-être va-t-il l'abandonner? Elle adresse une prière aux forces obscures... ou aux êtres de lumière, quelle différence? Un fil, l'aiguisé d'une lame, au dessus du vide, sur lequel danser, jusqu'au sang, fragile, en équilibre, prête à tomber. Sans ceinture de sécurité.

On vit toujours sans assurance et sans seconde chance. On se plante ou on excelle, sans milieu et sans rédemption. Et elle se plante.

Et évidemment, lui, là, trouve ça drôle...

L'incendie se transforme et brûle plus fort, nourrit de rage.
Oh, ça l'amuse, hein? Il trouve ça drôle...
Il trouve toujours tout drôle.
Pas un os de sérieux, pas une goute de réalité en lui, que des mirages
Dans quel monde vit-il?
Dans quel désert? Sur quel continent, quelle ile?

Il raconte n'importe quoi. Sans doute parce qu'il rit. Elle se tairait bien, juste pour lui faire payer, ou juste pour le lasser. Elle se tairait bien, juste pour le punir, juste pour le faire fuir. Elle ... C'est lui qui se tait. Elle ne sait pourquoi ni comment, elle a mal, elle ne veut pas comprendre, elle ne veut pas l'entendre.

Et il ne bouge toujours pas et le sol est froid. Et elle voudrait dormir ou hurler ou le tuer, mais l'immobilité est lourde à porter. Alors elle porte la main à son front avec un geignement qui tirerait des larmes à un crocodiles. De vraies larmes. Elle n'a même pas à jouer, à exagérer, juste à se laisser aller, à lâcher les barrières et avouer... Du coup, il faut bien jouer, puisqu'elle refuse de lâcher.

C'est paradoxal.
Normal.
Anormal.
Ca aussi, ça fait mal.


« Abel? »

Une voix toute petite, toute fine, toute étouffée, toute coincée dans ses voiles de douleurs et en un puits de larmes. En train de se noyer. Elle déglutit, serre les dents et le ventre pour ne rien laisser échapper. Surtout ne rien laisser s'évader...

« Les poteaux me veulent du mal. »

Elle entrouvre les yeux, paupières plissées, par la lumière blessées. Des ombres passent autour d'eux, les premières voitures pressées aussi. « Regrets, I've had a few, but then again too few to mention, I did... » chante une des voitures, qui promène Frank en otage, et son conducteur, qui l'étripe...

Elle grimace et porte une deuxième main sur son visage et essaie de convaincre son corps épuisé de fournir un petit effort, tout petit, tout léger, pour se redresser, et elle roule un peu de côté et marmonne entre ses dents, il faudrait se redresser, il faudrait trouver la force, pour atteindre le lit et s'y étendre, et tant pis si, une nouvelle fois c'est lui qui la voit si faible, après tout il vit en dehors du monde alors rien ne compte et surtout pas les faiblesses qui lui sont montrées, à cet Abel sans Caïn et qui n'a personne pour le tuer, juste une amitié, comme une offrande, à distribuer au monde entier, et elle se demande s'il sait, s'il comprend, s'il réalise sa honte à elle et combien il est unique dans son univers à elle et combien elle voudrait le détester pour cela et pourquoi elle n'y arrive pas.

Se redresser? Son corps ne veut pas, son souffle est entravé, comme après une phrase sans point trop longue prononcer d'un seul tenant. Comme après une torture.


« Aide-moi au lieu de rester là comme un idiot! »
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MessageSujet: Re: Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi!   Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi! Icon_minitimeMar 27 Mar 2012 - 11:49

”Ne pas voir le poteau rose [...]”


La personnalité de Chloé était entière. C’est ce qui lui avait plu chez elle. Mais ce qu’il avait tout de suite apprécié c’était son drôle de caractère. Bien trempé, dans l’acier de sa vie. Bien flamboyant, dans le feu de son esprit. Déjà la première fois qu’ils s’étaient rencontrés, dans cette fameuse épicerie le rire avait mené un rude combat à sa volonté d’obtenir ces oranges confites. Il n’avait pu s’empêcher de voir qu’elle lui ressemblait, qu’elle était vite monté sur ses grands chevaux, tout comme lui. Que là-bas dedans c’était devenu l’arène de leur volonté. Leur trouvaille les avait mené là à se lancer des phrases piquantes et salées, qu’ils avaient pensé sur le moment, qu’ils avaient regretté par la suite puisque finalement l’offrande à leur estomac avait été largement et cordialement partagée. S’il aimait autant cette amitié avec Chloé, c’était parce qu’elle était une des rares à lui dire de la fermer, à lui remettre les idées en place et surtout à pouvoir lui faire mal physiquement. Il ne savait pas encore comment elle s’y prenait mais parfois lorsque les claques fusaient il avait mal. Ce qu’elle pouvait être dure parfois ! Ce qu’il préférait c’était rire lorsqu’elle essayait de le pousser ou lorsqu’elle avait fini de le frapper. Cela avait le don incommensurable de la mettre hors d’elle, de la parer d’une toge de furie, et telle la créature mythologique elle le poursuivait, menaçante. Abel détalait alors histoire de ne pas prendre des coups. Alors quand elle lui demanda de son ton coutumier de l’aider à se relever il sourit. Elle n’allait pas trop mal si elle se permettait cette réaction. Enfin, futur médecin, il ne prendrait aucun risque en la soulevant.

Il posa un genou à terre pendant que la fleuriste posait les premiers bouquets de tulipes sur son étal. Dans un basculement contrôlé Abel vint placer le genou vers le cou de la belle anglaise et l’autre au niveau de son flanc. « Bon je vais te prendre dans mes bras, si sens que ça te fait mal tu me le dis. Et non ce n’est pas une demande en mariage ! » lança t-il en lui faisant un sourire puis un clin d’œil. Il savait qu’elle ne manquerait pas de lui donner une réplique cinglante. Elle était comme ça, et cela lui donnait du grain à moudre. Autour d’eux les gens continuaient leur vie cintrés dans leur égoïsme muet. C’était un triste constat, mais tellement réel. Aucun ne c’était arrêté pour savoir s’il voulait de l’aide, s’il fallait qu’on appelle une ambulance ou dépêcher un médecin. Le français ne laissa pas le soupir qui pointait son nez, sortir de sa bouche. Après tout il devait aider son amie pas dresser un bilan de l’égoïsme humain. Il passa une main derrière son cou et sa main alla se caler sur l’épaule opposée. L’autre main s’attela à remonter ses jambes puis il passa le bras au niveau de la pliure. « Aller, c’est parti. » chuchota t-il plus pour lui-même que pour elle. D’un mouvement précis du bassin et en faisant appel aux muscles des jambes il la souleva. Sans effort. Il ne comptait plus les fois où pour la faire taire il la soulevait tel un sac à patate –et il ne voulait pas signifier par-là qu’elle avait du poids parce qu’il la trouvait plutôt bien faite et même très belle, mais par soucis de ne pas faire enfler ses chevilles il ne le lui disait pas- et la mettait sur son épaule avant de lui faire traverser une bonne partie du campus. Chloé dans ces moments-là lui tapait sur le dos et lui explosait de rire. Aujourd’hui la position était un peu plus délicate.

Elle atterrit sur ses cuisses et en posant son cou au niveau de son coude il attrapa son téléphone restait à terre. Puis, Abel se redressa et assura sa prise en se mettant debout. Au loin il lui sembla entendre la turlute de l’alouette comme si elle le félicitait de son exploit, d’avoir aidé une personne dans le besoin. Mais même s’il n’était pas expert en ornithologie il savait que l’alouette ne vivait pas dans ces contrées. Le matin avait fini par arriver. Le soleil n’était pas encore totalement là mais maintenant toutes les nuances de couleurs apparaissaient dans leur entièreté. Les gammes de rouge, de bleu, de vert et de jaune s’affichaient fières et belles dans se lever du jour. La fraîcheur de l’aube perdait peu à peu de sa vigueur tandis que les pots d’échappement des voitures augmentaient la température. Il se tourna comme pour ne pas voir plus longtemps ce spectacle et se mit en route. Ils avaient quelques mètres à faire avant d’atteindre l’immeuble où vivait Chloé.
« Tu peux attraper tes clés ? » demanda t-il à son amie avant d’atteindre le palier. Il attendait que le volcan se mette en éruption qu’elle le vilipende, qu’elle s’en prenne à lui, car en femme très indépendante elle refusait toujours son aide. Il avait l’habitude et ne s’en formaliserait pas. Elle ne manquerait pas de se renfrogner de lui dire qu’elle aurait très bien pu s’en sortir toute seule. Cela lui tirera un sourire, qui lui ferait bouillir le sang et la boucle serait bouclée. Ils en riraient. C’était promis. Enfin il arriva à la porte de l’immeuble.
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MessageSujet: Re: Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi!   Une douloureuse rencontre [babybel, viens à moi! Icon_minitimeJeu 5 Avr 2012 - 16:06

Elle choisit de fermer les yeux et de le laisser faire... Elle choisit le masque de la faiblesse et du mal de tête, elle n'a pas envie de se débattre et de s'arracher de force une moitié de cerveau pour la passer à la centrifugeuse. Elle hurle et se contorsionne bien assez souvent lorsqu'il décide de la porter, après tout, elle l'a assez souvent malmené pour que cela compte pour cette fois.

Elle clôt les paupières. Les lèvres. La fierté.
Elle niche la tête dans le cou. Le nez dans le creux, là.
Elle le laisse se débrouiller.
Tant pis pour lui....
Il n'avait qu'à la laisser là.
Elle se vengera... une autre fois.

Avec un demi sourire elle songe à la boite métallique qu'elle transporte dans son sac, ces temps-ci, et à ce sac qui dans un gracieux arc de cercle pourrait le toucher. Leurs interactions, un jour, peut-être, deviendraient fades, monotones, galvaudées... D'y songer elle a un étrange mélange d'envie de sourire et de le secouer, lui, en prévision du moment où ils se lasseront.

Il y avait quelque chose de la berceuse dans le rythme régulier de ses pas et son souffle, quelque chose de calmant et qui l'enveloppe, quelque chose qui invite au sommeil et elle n'est pas loin de s'y laisser aller, ne se raisonnant qu'à coup de « il va te laisser tomber ». Comme d'habitude. Parce que surprendre l'autre faisait partie du jeu. De leur jeu. Et pour continuer à surprendre et faire rire, il faudrait sans cesse augmenter l'enjeu...

I y a quelque chose de la berceuse dans son pas et ... Sa voix la tire de sa somnolence. Quelques mètres ont suffi pour qu'elle s'abandonne aux bras de Morphée comme elle le faisait à ceux d'Abel.

Bonjour Vigilance.
Bonjour Félicitations.
Bonjour Idiotie.

Il lui faut quelques secondes et une protestation étouffée avant de comprendre, puis le temps de tendre une main vers son sac et de fouiller. Cliquetis des clés coquines qui clament, qui crient « liberté ». Onomatopée de fuite. Ses doigts finissent par se refermer sur le soyeux, l'agaçant du porte-clé, tête de barbie arrachée, blonde, maquillée, souriante et pimpante.


« Je suis pas encore invalide, ça va, hein... »

Et dans un mouvement d'humeur, s'accrochant à ses épaules, elle se laisse glisser et prend appui sur ses jambes, avant de le repousser.

« En plus tu pues le chacal... mouillé.... qui se serait roulé dans... dans un charnier. Voire pire. »

Elle cherche la clé correspondant à la serrure extérieure, bien droite, campée sur ses deux jambes, pour ne pas osciller.

« Tu fais quoi le matin? Eboueur? »

Elle prend appui l'air de rien, contre le chambranle de la porte et étouffe un bâillement, en ouvrant la porte. Elle ne ment pas tout à fait. Il sent un peu la sueur. Pas beaucoup, juste un peu, juste pour qu'elle n'ait pas trop honte de son propre état et qu'elle puisse ne pas trop y songer. Qu'elle puisse l'attaquer.

Elle ouvre la porte et entre dans l'appartement, attrapant au passage le jeune homme par le col, tout en lui refourguant son sac. Elle le pusse dans le canapé, manque perdre l'équilibre, se redresse, s'éloigne:


« Rends-toi utile... il y a de la crème à l'arnica là-dedans... Je reviens dans deux minutes et je compte bien sur mon apprenti-médecin personnel. »

Et dans la salle de bain, elle évite le miroir et s'agenouille devant la douche, pommeau à la main, pour se laver les cheveux, parce que, vraiment, ils sont dégoutant et que, de toute façon, l'eau froide lui fait du bien. Une vraie rédemption au péché de cheveux sales. Une serviette sur les épaules, elle fait un détour par la cuisine et vole le jus d'orange d'un colocataire et deux verres, avant de revenir vers lui.
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