JASON - LE RETOUR :p

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où avez-vous trouvé le forum: Je m'en rappelle plus ça fait trop longtemps ^^
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commentaire: Je sais que j'devrais pas être là (parce que j'ai des partiels qui arrivent entre autre) mais le RP c'est ma vie <3
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[color=red]❖[/color] Ryan Gosling • Jason C. Rosebury

Il fut un temps, j'avais une mère, un père, un grand frère et une sœur jumelle. Aujourd'hui je n'ai plus rien, mais je vais quand même vous raconter mon histoire, parce qu'elle n'est pas si triste qu'elle en a l'air.

Remontons quelques années plus tôt… c'était le 18 Janvier 1989 si j'en crois mon certificat de naissance… Nous étions tous les deux allongés dans des berceaux différents, côte à côte. Je laissais pencher ma tête sur le côté et observais ce joli petit bébé. A défaut de voir ma mère, d’être dans ses bras, de la voir me sourire ; je me tournais vers ma sœur. Je n’avais pas débarqué dans ce monde seul, nous étions deux… C'était ça le prix à payer, perdre notre mère en venant au monde à deux, comme ça paraît égoïste… Et malgré le fait que je n'ai jamais eu la chance de la connaître ; ne serait-ce que de la voir, la toucher ou même crier dans ses bras, j'ai eu une enfance heureuse. Notre père avait engagé une nourrice qui venait d'Espagne et qui vivait avec nous. Je l'aimais bien Callie, elle était gentille et elle sentait bon.

* * *

Il était bientôt minuit et je me levais pour aller aux toilettes. Marchant à tâtons, je tentais de me faire discret pour ne pas réveiller ma sœur ou mon frère, lorsque j’entendis quelqu’un sangloter. Je me stoppa net et ouvrit grand les oreilles pour savoir d’où venaient ces pleurs. Ils venaient de la chambre de ma jumelle. J’entrouvris la porte et m’introduis dans la pièce sombre. Sans dire un mot, je me glissais dans les draps aux côtés de ma sœur et déposa un baiser sur son front. Je fis glisser une main sur l’oreiller et pu constater qu’il était humide… Je savais qu’elle ne supportait pas le fait que papa ne soit jamais là et à chaque fois qu’il repartait, c’était un coup dur pour elle. J’entrelaçais mes doigts chauds dans les siens et ne bougeais plus. Je suis là… Endors-toi, ne pense plus à rien. Je suis là, tu sais que moi, je ne te quitterai jamais. Et c’est la promesse que je me suis faite ; je promets de prendre soin d’elle, de ne jamais l’abandonner, de ne jamais la décevoir et de ne jamais la faire souffrir.

* * *

“C’est pas un cours de sieste ici” me lança sèchement la jeune fille qui me servait de voisine, tout en me filant un coup de coude. Je relevais la tête, lentement, encore à moitié plongé dans mes rêves. L’école, c’était pas fait pour moi, c’était le jour de la rentrée et je trouvais le moyen de m’endormir dès la première heure, ça promettait ! Je portais alors mon attention sur la brunette qui venait de me réveiller en sursaut et resta figé. Comment une aussi jolie fille qu’elle pouvait être aussi “désagréable” ? Non plutôt, comment ai-je trouvé le moyen de m’endormir alors qu’elle se trouve à côté de moi ? “Les maths, c’est pas mon fort… moi c’est Jason” rétorquais-je avec un sourire timide au coin des lèvres. “Moi c’est Sarah” Depuis ce jour là, depuis nos 15 ans, on ne s’est plus quittés. J’veux dire, c’est comme si nous étions deux aimants, nous avons été attirés l’un par l’autre sans que nous puissions rien n’y faire, et du moment que nous avons été réunis, il était impossible de nous séparer. Je trouvais toujours le moyen de lui rappeler les circonstances de notre rencontre. Sarah était une fille très jolie, très féminine, mais elle avait un caractère affreux et j’y avais été confronté dès nos premières paroles. Jusqu’à présent, je n’avais toujours eu qu’une seule femme dans ma vie, ma sœur ; et maintenant j’avais Sarah.

* * *

Depuis, il s'est passé beaucoup de choses. Sarah et moi nous sommes séparés deux ans après notre rencontre, puis je suis partis en France parce que mon père avait décidé de se marier avec une provinciale. De retour 6 mois après en m'étant fait la malle avec ma sœur, j'ai recroisé Sarah et nous sommes retombés dans les bras l'un de l'autre… jusqu'à ce qu'on se quitte à nouveau et que notre relation devienne plus compliquée qu'un casse tête chinois. Puis ma sœur est tombée malade, le Cancer, qu'ils ont dit. Elle a testé des tas de traitements mais rien ne semblait fonctionner, et puis un jour, on a su… on a su que c'était la fin. J'crois que je suis resté à son chevet pendant des mois, me coupant littéralement du monde extérieur. J'étais devenu un légume, si j'en crois les dires de mes amis. Au bout du cinquième mois et du sixième jour de la découverte de sa maladie, elle est partie rejoindre les anges dans le ciel ; et moi aussi je suis partis.

Partis de LA. J'ai pris mes clics et mes clacs et j'ai sauté dans un taxi, puis dans un avion. J'me souviens avoir envoyé un texto à Sarah disant que je partais et que je la contacterai quand je reviendrai, sans lui avoir expliqué pourquoi. J'ai passé mes quatre premiers mois en Espagne, Callie m'ayant parlé dans sa langue maternelle depuis sa tendre enfance, j'étais quasiment bilingue. Au mois de Novembre, j'me suis envolé pour la vie Parisienne, ayant décidé de reprendre ma vie en main. Sport intensif, renouvelement de garde robe, de carnet d'adresse, premières expériences en tant que “vrai” photographe… en quelques mois je n'étais plus le même. Sans compter que les mots “relations” et “attachement” avaient littéralement disparu de mon vocabulaire, mon approche avec les femmes a changée du tout au tout. Moi qui avais toujours connu des relations solides, complices et vraies, je m'étais habitué aux relations d'un soir (ou deux) et je ne suis pas sur de vouloir que cela change. D'ailleurs, j'ai pas envie que le Jason d'avant refasse surface, j'crois que j'en ai laissé une partie sur une plage d'Andalousie et l'autre au sommet de la Tour Eiffel.