Eva J. Adams ~ Aimer, c'est préférer un autre à soi-même

Par où commencer? Je crois que je vais commencer par le début. Ce fut dans un temps pluvieux et maussade, que ma chère mère me donna naissance à Miami. Nous étions le 30 avril 1990. Mo, e,fa,ce fut serein et merveilleuse. Ma mère, Silvia M. Adams, m'éleva toute de seule. C'est sur qu'en étant toute petite, avoir ma mère pour moi tout de seule, était pour moi un pur bonheur. Vous me diriez que j'étais égoïste? Pas du tout ! En même temps, qui ne rêverait pas d'avoir ses parents juste pour eux? Le fait de ne pas avoir de père ne me causa pas de soucis, du moins, pas avant mes 10 ans. De plus, j'étais un enfant studieuse et ma matière préférée était l'histoire. J'adore tellement l'histoire que j'en suis une grande passionnée ! Ma mère était tellement douée à l'école. Elle travaillait comme serveuse mais quand même, rien n'empêche d'être douée à l'école, non? Elle me protégea tout comme bonne mère le fessait. Mon univers changea quand je remarqua que toute les petites filles autour de moi, avaient toutes un papa qui venait les chercher à l'école. Alors, un manque d'affection paternel apparaissa. Je ne posais pas de questions à ma mère même s'il l'envie de lui poser ne me manquait pas. Jusqu'au jour, un homme fit son entré dans la vie de ma mère et moi. J'étais toute joyeuse! Enfin, un papa! Il s’appelait Ricardo Bellani. Je savais que je ne lui ressemblais pas mais quel importance? Pour moi, c'était l'amoureux de ma mère, donc mon père. C'est sur que c'est insensé mais pour moi, je voyais les choses ainsi.

Quelques années plus tard, environ 6 ans, ma mère se sépara de Ricardo. J'étais attristé mais que voulez-vous? La vie continue. J'avais une bonne relation avec Ricardo. Il me considérait comme sa fille et moi, comme mon père. Parfois, je me posais la question à savoir qui était mon vrai père. Je n'osais pas poser la question à ma mère pour cause de zizanie que tout le sujet causerait mais , toutefois, ça ne m'empêchait pas d'imaginer comment serait mon père. Disons, que toute adolescente normal, se poserait ce genre de question, n'est-ce pas? Bref, divers choses nous arrivèrent, à ma mère et moi, des déménagements, de nouvelles rencontres, des déceptions et bien d'autres. Des choses normaux de la vie quoi. Mais un jour, je pris mon courage à deux mains et je suis aller discuter avec ma tendre mère. Je me rappelle comme si c'était hier.

C'était une belle journée ensoleillé; le thermomètre affichait 37 degrés Celsius. Ma mère et moi, nous étions à la plage en train de se faire bronzer sous ce chaud soleil doré. Rien de tel pour passer une belle journée entre filles. Je crus que c'était le moment idéal de lui poser des questions. Je respira à fond.

- Maman? , lui dis-je tout doucement.
- Oui, Eva? , dit-elle.
- Je sais que tu veux qu'on évite le sujet mais je ne suis plus une petite fille maintenant...
- Tu sauras toujours ma petite fille, Eva, et cela peu importe l'âge que tu auras, dit-elle avec sa voix sensuelle espagnole.
- Je sais, maman mais ne crois-tu pas qu'il est temps de parler de mon père? Je parle de mon vrai père, bien sur.

Je vis alors ma mère se crisper mais elle garda son silence. Soudain, je la vis pousser un soupir et elle se tourna face à moi. Elle me caressa la joue.

- Oui, je crois qu’il est temps que je te dise tout à son sujet même si je préfère ne rien te dire.
- Et pourquoi cela, maman? Il t'a blessé? Tromper?

Tout plein de questions me bousculait dans ma tête. Pourquoi, me l'avait-elle caché si longtemps son existence? Certe, en étant jeune, on est naïve et insouciant de la vie mais quand on grandit, on ne l'est plus, du moins chez certaines personnes. Silvia me souria.

- Non. Ton père est bon. C'est un homme extraordinaire. Il était mature, grand et beau.
- Alors, pourquoi n'est-il plus avec nous?
- Tout simplement parce qu'il vit avec sa femme et ses enfants, laissa-t-elle tomber.

La terre arrêta de tourner en une fraction de seconde. Mon cœur batta à la chamade. Mon père avait une femme et des enfants? Comment cela se pouvait-il? Je vis soudain des larmes monter aux yeux de ma mère. Je me rapprocha pour la consoler.

- Je suis désolée, Eva... Tellement... tellement... désolée...
- Ce n'est pas de ta faute... Mais étais-tu au courant?
- Non, pas la moindre du monde !
- Sait-il mon existence?
- Oui, mais il ne voulait pas que sa femme le sache... Il ne voulait pas perdre sa famille...
- Maman, où vit-il? Et comment s’appelle-t-il?

Ma mère me repoussa tout doucement et me regarda droit dans les yeux. Elle me scruta du regard. Ses yeux bleu océanique me disaient qu'elle était inquiète.

- Il se nomme James C. Winchester et il vit à Los Angeles. Il a une petite fille au nom d'Angie E. Winchester et il a aussi un garçon au nom d'Alexander Winchester, dit-elle.

Je fus choquée par cette nouvelle. Je m'attendais à tout sauf à ceci ! Pourquoi me l'avait-elle caché si longtemps? Je ne voulais pas questionner ma mère davantage. Dès lors de ce moment, je m'arrêtais pas de me questionner. Je me demandais si je ressemblais à mon père et comment était-il, etc. Surtout, j'avais appris que j'avais une sœur! Je souhaitais tellement avoir une sœur et là, j'en ai une mais elle ne sait même pas mon existence! Quatre années passèrent. Quatre longues années. Je me leva, comme tout les matins, à huit heure trente et prépara ma valise. Oui, vous avez bien lu. Je quittais la maison sans l'accord de ma mère. Je savais qu'elle m'implorait de rester mais moi, je voulais rencontrer mon père. J'avais fait quelques recherches, quelques jours plus tôt, sur le sujet de mon père puisque ma mère m'avait avoué qu'il était un comptable de grand renommé. J'avais pris en note l'adresse, donc, je m'avais inscrit à l'université la plus proche possible. Certe, ma mène s'y opposa mais, j'étais assez grande pour faire mes propres choix. C'est ainsi que je m'envolai en Californie en espérant rencontrer mon père et ainsi que mon frère et ma sœur. J'ai tellement hâte de la rencontrer.