dakota ◭ i just wanna be the one to take you to heaven tonight.

pseudo : linda.
âge : seize ans.
fille [x] ou garçon [ ]
fréquence de connexion : 5j./7
où avez-vous trouvé le forum : j'y étais, il y a presque exactement un an !
avatar : dougie !
est-ce un multi-compte? : nope.
commentaire : ça a changé ici :3
code du règlement :

Spoiler:

Petit formulaire à remplir pour nous aider:

Code:

[color=red]❖[/color] Dougie Poynter • D. Pete McCoy

« Bouge ton cul Kate ! » Boum. Tout en finesse. Bravo Pete, un jour, tu recevras l'award du mec le plus élégant. Je me marre, devant une Kate échevelée, les plis du draps imprimés sur la joue. Elle est canon, mine de rien. Presque malgré moi, mes yeux glissent sur son corps seulement vêtu d'un vieux tee-shirt — un de mes vieux tee-shirt by the way. Elle bondit en avant et m'assène une vague gifle. Rectification, elle est canon, mais en colère, mon dieu, cette fille est bonne. Tiens ta langue McCoy, c'est pas comme si elle appréciait que tu parles d'elle comme ça, ni même que tu penses à elle comme ça. « Fais gaffe à toi, Dakota ! » N'importe qui aimerait se faire menacer de la sorte. Surtout moi. Même si elle n'est pas très crédible. Elle me passe tout, il suffit de jouer la carte du l'âme esseulée et orpheline, avec un soupçon de mélo. J'aurais dû m'inscrire en comédie. Je lui adresse une petite moue, façon Potté de Dreamworks. Ses jolis sourcils fins se froncent légèrement. Je m'approche et, posant les mains sur ses fesses, je l'attire à moi. Elle va craquer. Cinq, quatre, tr— « J'te déteste » grogne-t-elle avant de m'embrasser, dressée sur la pointe de ses pieds. Au naturel, elle est toute petite. Je ne sais même pas si elle atteint un mètre vingt les bras levés. La plupart des gens l'ignorent, elle passe son temps perchée sur des chaussures aussi hautes que ridicules. Bon, il faut voir les jambes que ça lui fait. J'adore ses jambes.

Mes yeux avisent l'heure affichée par l'écran de mon portable, qui traîne là, entre mes clés, mes partitions et mes clopes, sur sa table de nuit. Je la connais depuis.. depuis quoi, deux, trois ans ? Son appart' ressemble au mien, à force, en à peine plus petit, un rien plus féminin. Que j'envahisse son espace n'a pas l'air de la déranger. Elle glisse une main sous mon tee-shirt, la bouche soudée à la mienne. On a mal choisi notre moment. Enfin, J'AI mal choisi mon moment. Je suis sensé être chez Universal depuis dix minutes. Wayne va encore hurler. C'est un mec sympa mais un foutu perfectionniste, qualité qui s'apprécie dans notre milieu. Il supervise les ingé' sons et jeunes comme vieux le respectent. Moi, eh bien, moi, je l'emmerde. C'est un vieux pote de lycée de mon père. Difficile à croire quand on les regarde aujourd'hui. Le paternel a tout du bourgeois guindé, vaguement coincé et Wayne de l'artiste bohème, légèrement rebelle sur les bords. Il m'a engagé l'année passée. Il y a des assistants partout, là-bas. Ils courent d'un étage à l'autre, pour apporter les cafés, photocopier contrats et comptes-rendus. Et moi, je passe mes après-midis en studio, la plupart du temps à ne rien foutre. Faire le larbin ne me branchait pas. Pas du tout même.

Mon portable sonne, justement. Pas besoin de vérifier l'identité de l'appelant pour savoir que c'est Wayne. « J'espère pour toi que tu es à l'accueil et que tu rappliqueras dans cinq minutes, gamin ! » qu'il grogne, lorsque je décroche. Un sourire étire mes lèvres que je détache de celles de Kate, pour lui répondre : « évidemment » Un jour, j'arrêterai de me foutre de sa gueule. Un jour. « C'est ça, ouais, prends-moi pour un con » il ajoute, avec une quinte de toux. Ce type fume comme un pompier. C'est à se demander comment il peut avoir conserver une telle voix, après tout ce temps. Dans les années soixante-dix, ou au début des années quatre-vingt, je ne sais plus, il a connu un certain succès avec son groupe. Ils ont tourné pendant deux, trois ans. Puis ils se sont séparés, dieu seul sait pourquoi. J'ai écouté quelques unes de leurs chansons, par curiosité. C'était du bon son. « Ramène-toi en quatrième vitesse.. et lâche ta copine ! » J'éclate de rire et repose le téléphone, après qu'il ait raccroché. Non, il n'a installé aucune caméra chez m— chez Kate et il ne m'a pas collé une puce électronique pour me suivre à la trace. Seulement, lorsque j'arrive en retard, c'est généralement parce que j'ai passé la matinée ou, si j'ai daigné aller à la fac' le matin, le midi avec elle. Cette fille, c'est une vraie plaie pour l’assiduité professionnelle. Elle ferait oublier l'heure au lapin d'Alice au Pays des Merveilles. Mais ce n'est pas ma copine. Pitié, non. J'effleure ses lèvres furtivement, avant de m'écarter pour rechercher ma veste. Elle s'accroche à mon bras et me tire à elle avec force. « Faut que je me sauve » dis-je, avec un sourire. Elle ne répond pas et reprend mes lèvres sans aucune douceur. Une vraie brute. Ses lèvres quittent les miennes et descendent dans mon cou. Je tressaillis en sentant ses dents titiller ma peau. Bordel, elle finira par me faire perdre mon boulot. Mes mains retrouvent leur position initiale — à croire que son postérieur a été conçu selon la forme de mes paumes — mais, aussi sec, elle me repousse. Un petit sourire faussement innocent éclaire son visage. « Je ne voudrais pas te mettre plus en retard que tu ne l'es déjà » minaude-t-elle. Pas surpris par son comportement, même si je ne m'y habituerai jamais, je secoue la tête avec un soupir. Ses petites mains pincent l'ourlet de son tee-shirt — mon tee-shirt — et elle l'ôte, sous mes yeux, avec ce fameux air prude aussi crédible qu'un crocodile chouchoutant un caniche. Je fronce les sourcils. Elle a beau s'appliquer à lâcher prise lorsqu'on est ensemble, la plupart du temps, c'est une vraie maniaque du contrôle. Nul doute qu'elle fera une grande avocate, à cheval sur les convenances comme elle l'est. D'ailleurs elle met toujours un point d'honneur à me forcer à aller travailler. C'est pas comme si j'en avais réellement besoin, hein. Mon paternel a toujours très bien gagné sa vie et ma mère, lorsqu'elle a su qu'elle était condamné, a pris des dispositions afin que Cole, mon crétin de frangin, et moi ne finissions pas sans le sou. Juste au cas où. Alors on ne peut pas réellement dire que je suis dans le besoin. Ajouté à ça le fait qu'aucun mec sain d'esprit ne lâcherait Kate pour aller bosser et on comprend pourquoi je traîne parfois les pieds pour aller chez Universal. C'est pas si terrible, d'accord mais.. Kate quoi.

Elle me regarde avec une surprise que je sais feinte. « Je vais prendre une douche, m'informe-t-elle avec un bref sourire entendu, passe un bon après-midi Dakota ! » Et là dessus, elle me lance presque son tee-shirt à la figure avant de faire volte-face et de gagner la salle de bains, en prenant, je le sais, garde à soigner sa démarche. La garce. Elle sait précisément que je ne vais attendre qu'une chose jusqu'à ce soir : la retrouver. Elle manœuvre bien. C'est sans doute ce que j'aime chez elle. Ça, et ses jambes. Je souris avant d'aller à la cuisine, mes clés et mes clopes en poche. Ma veste a été abandonné là, sur une chaise. Je l'attrape et me dirige vers la porte d'entrée. Une fois dans le couloir, j'ai l'impression de sentir le parfum de Kate autour de moi. J'hume ma manche, ne serait-ce que pour vérifier. C'est probablement mon imagination. Ou alors son odeur s'est réellement accroché. C'est la seule d'ailleurs. Les autres n'ont pas le temps de m'imprégner, généralement. Kate, c'est différent.

— ͼҨͽ —
J'adore Noël mais bon sang, les repas de famille qui s'éternisent, c'est d'un chiant. Je n'essaye même pas de faire bonne figure. Mon père a décidément le chic pour réussir ses plans de table. Je suis coincé entre Sam, la copine de Cole — un canon, d'ailleurs, pour une fois — et Joséphine, la plus jeune sœur de ma mère. J'ai beau aimé les filles, celles-là me tapent particulièrement sur le système. Joe est sympathique. Elle n'a que neuf ans de plus que moi et on a toujours été proche mais depuis le début du repas, elle n'a fait que discuter avec monsieur Perfection, son récent fiancé, assis à sa gauche. Quant à Sam, je préfère ne pas m'approcher. J'ai déjà marché une fois sur les plates-bandes de Cole. Une fois, ça m'a suffit. D'ailleurs, ça ne se fait pas fait (il paraît). « Et toi Pete ? Quand est-ce que tu te cases ? » demande Nate, le frère aîné de mon père. Je manque de lever les yeux au ciel. J'ai droit à la même question chaque année depuis que j'ai dix-sept ans. Cole sait que je meure d'envie de l'envoyer paître à chaque fois. C'est lui qui répond à ma place : « il a que vingt-et-un ans, hein ! » Bon, lui en a vingt-trois mais il a trouvé la parade à ce genre de questions : amener chaque année une fille, différente ou non, histoire que personne ne cherche à lui mettre le pression. Encore que. L'année passée, la grand-mère paternelle lui a demandé quand il comptait épouser Olivia, la fille qu'il avait amené. Il m'a conseillé d'emmener Kate, il y a quelques semaines. Il la connaît, il la connaît même très bien. Il sait pourquoi je viens toujours seul. Primo, nous ne sommes pas ensemble ; deuxio, si par malheur je l'amenais, même en rappelant à tous que nous ne sommes qu'amis, elle leur plairait. Kate est le genre de nana qu'on imagine en belle-fille idéale. Alors non, je préfère venir seul. Évitons les emmerdes.