Une nuit d'enfer ▬ Dakota & Casey

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UNE NUIT D'ENFER

Ils étaient enfin sortis. Quel miracle, elle ne pensait pas cela possible. Ils avaient mis du temps, de l'énergie mais enfin, le petit groupe qui s'était retrouvé coincé dans une salle de cours pouvait enfin respirer à l'air libre. Et c'est bien la première chose que fit Casey en mettant le nez dehors. Prendre une grande inspiration. Et tandis que les secours venaient vers eux pour voir s'ils n'avaient rien et prenaient en charge les blessés, Casey se retrouva très rapidement dans un état second. Sa robe était déchirée, elle avait les cheveux complètement décoiffés, elle était encore sous le choc de tout ce qui venait de se passer. Elle avait manqué de paniquer au mauvais moment et maintenant que la pression retombait, elle se laissa rapidement aller sur un trottoir, reposant ainsi ses jambes fatiguées des efforts qu'elles avaient dû fournir jusqu'ici. Seulement, il fallait qu'elle songe à rentrer chez elle. Elle ne pouvait pas rester en travers du trottoir et encore moins rentrer chez elle à pieds. Elle n'avait plus que le métro, si encore il en restait à cette heure-ci, bien qu'elle se rende compte qu'elle ignorait l'heure qu'il pouvait être. C'est dans ce même état absent qu'elle entendit Dakota lui parler et sans qu'elle ne comprenne pourquoi, elle était debout et marchait en direction d'une voiture, fait plutôt étrange puisqu'elle ne possédait pas de voiture. Elle sentait une main sur son bras mais n'y prêtait pour l'instant aucune attention quand elle aurait dû paniquer en temps normal. Il n'était vraiment pas l'heure de ressortir ses vieilles angoisses, la situation était suffisamment coriace. C'est quand elle fut assise sur le siège passager d'une voiture qu'elle se rappela avoir acquiescé quand Dakota lui avait proposé de la ramener chez elle quelques instants plus tôt et elle lui en était définitivement reconnaissante. Il faudrait qu'elle songe à le remercier convenablement la prochaine fois qu'ils se verraient. S'ils se revoyaient, peut-être échanger leurs numéros de téléphone, elle n'était pour l'instant pas en état de faire grand-chose. Le silence à l'intérieur du véhicule n'était brisé que lorsqu'elle donnait quelques indications à Dakota sur le chemin à suivre, sans jamais cesser de le remercier pour ce qu'il avait fait et continuait de faire à l’instant présent.

Fatiguée, elle se laissa aller contre l'appui tête et les dernières minutes de trajet, elle ferma les yeux pour faire le vide dans son esprit. Et en sentant la voiture s'arrêter, elle fut légèrement aveuglée par les girofards des pompiers dépêchés dans son quartier. Et elle fronça les sourcils en constatant que ses voisins étaient dehors, certains assis sur le trottoir, d'autres dans les bras réconfortants de leur moitié, d'autres tenant un animal contre eux pour palier à l'absence d'une autre personne. Elle échangea un regard avec Dakota, reprenant peu à peu pied avec la réalité, elle se détacha rapidement, sans se rappeler s'être attachée à un moment et ouvrit la portière rapidement sans dire un mot. Elle avait l'intention de remercier Dakota évidemment, elle voulait d'abord savoir ce qui était arrivé à leur immeuble. Rapidement, elle trouva un pompier qui surveillait les opérations et fut stoppée dans son élan par un autre qui l’intercepta. « Mademoiselle, vous ne pouvez pas passer, l’immeuble est instable, personne ne pourra dormir ici ce soir ! »

« Instable ? Vous voulez dire qu’on ne peut pas rentrer chez nous ? » « Il n’y a plus ni d’eau, ni électricité et l’immeuble présente des fissures importantes. Pour des mesures de sécurité, personne ne pourra loger ici le reste de la semaine. Si vous voulez récupérer des affaires, un pompier vous accompagnera mais vous ne pourrez pas dormir dans votre appartement ce soir. »

Il plaisantait, il allait se mettre à rire et à lui dire qu’elle était très naïve de croire des choses aussi farfelues. Mais non, il se détournait déjà d’elle et allait informer une autre famille de la situation. Chacun de ses voisins était pendu à son téléphone pour trouver un endroit où loger et les pompiers expliquaient que le gymnase avait été aménagé pour les familles avec des enfants. Et ceux qui n’avaient pas d’enfant pouvaient dormir dehors ? Ça ne posait de problème de conscience à personne visiblement. Complètement ébranlée par la nouvelle, elle déglutit fortement à plusieurs reprises pour empêcher les larmes qui menaçaient de déborder de couler librement sur ses joues. Elle n’avait aucun endroit où aller. Ses amis pouvaient être encore soit à la faculté, soit chez eux à pallier à leurs propres problèmes. Elle avait perdu son téléphone portable dans la cohue avec son sac, elle n’avait personne à contacter. Elle se retourna brusquement et vit que Dakota était encore là. Légèrement pantelante, incertaine sur ses deux jambes, elle s’approcha de lui lentement, espérant toujours qu’elle n’avait pas l’air d’être sur le point de fondre en larmes. « Excuses moi je t’ai fait venir pour rien, je ne peux pas retourner chez moi ce soir. Ce fichu immeuble ne tenait déjà pas beaucoup alors un tremblement de terre, c’est un miracle qu’il soit encore debout. » Si elle parlait, c’était pour éviter sa gorge de se serrer davantage. Elle lui offrit un léger sourire, malheureusement pas bien sincère. Elle était totalement effondrée, tant physiquement que sentimentalement et elle devait encore trouver un endroit où dormir. « Tu devrais y aller, je suis sûre que tu rêves de t’allonger dans ton lit après cette soirée. Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as fait pour moi ce soir… » Un nouveau sourire, bien que plus sincère celui-ci. Elle pensait véritablement ces paroles, elle lui était reconnaissante et elle espérait pouvoir lui rendre la pareille un jour, elle ferait en sorte de le pouvoir la prochaine fois en tout cas. Il ne lui restait plus qu’à aller chercher un pompier, récupérer quelques affaires et se poser quelques part pour les heures à venir en attendant que le soleil se lève. Elle se doutait bien qu'il y avait des dégâts dans toute la ville mais elle espérait fortement que l'endroit où Dakota vivait n'était pas trop amoché et qu'il pourrait dormir paisiblement ce soir, c'est tout ce qu'elle souhaitait pour lui en tout cas.

Sujet: Re: Une nuit d'enfer ▬ Dakota & Casey Dim 11 Mar 2012 - 12:16

Dakota & Casey

« Quand tout est déchiré »

CRÉDIT - CSS

« D’une chose légère peut naître un grand désastre. »
de Léonard de Vinci

Tout avait été si vite. Tout le monde avait été surpris. Et surtout, personne n'avait vu le coup venir. Un moment, ils étaient tous deux en train de parler, au bar. Il aura suffit d'un clignement d’œil, pour se retrouver en train de courir, et d'aller se réfugier dans une salle de classe. Puis, enfin, d'être secouru et de tous s'en sortir, même si il y avait un blessé parmi le groupe. Une fois qu'il avait mit le pied dehors, il se sentait mieux. Qu'avait-il bien pu se passer ? Il y avait eu un grand désastre en tout cas, à n'en pas douter. Les gens autour semblait terrorisés. Les pompiers et les policiers fourmillaient dans tous les sens. Nous étions des rescapés, et une bouffée d'air frais était nécessaire pour s'en rappeler. Comme pour se sentir vivant. Dakota, depuis sa rencontre avec Casey, avait tout fait pour veiller sur elle. Il ne la connaissait pas, mais il s'était montré le plus protecteur possible envers elle. Il n'y avait pas de raison, et à vrai dire, il fallait voir que cela ne s'expliquait pas. Alors, une fois sortis de cette galère, il avait tenu à pouvoir la raccompagner chez elle. Ce n'était pas maintenant qu'il allait la lâcher, loin de lui cette idée. Quand il commence quelque chose, il tient sa position jusqu'au bout. Dakota lui avait alors proposer de la raccompagner chez elle une fois que tous deux furent examinés et qu'ils n'avaient rien du tout, mis à part un besoin de repos. Il l'avait alors accompagné dans sa voiture pour la ramener chez elle. Ce qui était frappant alors à ce moment là, c'était que Casey semblait totalement absente de la situation. Elle répondait aux questions, mais sans grande conviction. Juste par oui ou par non, se contentant du strict minimum. Elle avait sans doute été choquée de ce qu'il venait de se passer, et un gros dodo n'était visiblement pas de trop.

Et ça aurait pu être le cas si la scène ne s'était pas propagé jusqu'à chez elle. Une fois arrivés sur place, Dakota et Casey ont pu se rendre compte de l'étendu des dégats qu'avait provoqué le tremblement de terre. Les pompiers étaient également sur place et apparemment, il était hors de question de regagner les appartements puisqu'ils procédaient à l'évacuation. Extérieur à la scène, Dakota n'entendait pas vraiment ce qu'il se passait pour le simple fait qu'il n'écoutait pas. Il était, l'espace d'un instant, plongé dans ses rêves. Il voulait juste se remémorer ce qu'il avait bien pu se passer ce soir, quand Casey revenait vers lui pour lui annoncer quelque chose. « Excuses moi je t’ai fait venir pour rien, je ne peux pas retourner chez moi ce soir. Ce fichu immeuble ne tenait déjà pas beaucoup alors un tremblement de terre, c’est un miracle qu’il soit encore debout. »

Je levais mon regard alors en direction de Casey. Elle semblait comme abattu de la nouvelle, et complétement vidée. Comme si elle avait puisé dans ses dernières ressources pour trouver du réconfort ici, et que malheureusement elle ne trouverait plus rien mis à part ce pauvre spectacle. « Tu devrais y aller, je suis sûre que tu rêves de t’allonger dans ton lit après cette soirée. Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as fait pour moi ce soir… » rajoutait-elle alors. Que pouvais-je bien faire, la laisser là ? Il n'en était surtout pas question. Sans vraiment savoir pourquoi, j'avais décidé instinctivement de veiller sur elle, et ce n'était sûrement pas maintenant que j'allais laisser tomber. Comme pour dédramatiser la situation, je lui offrais alors un grand sourire, avant de lui répondre. « J'ai largement le temps de me reposer, et puis j'ai tout ce qu'il faut pour t'accueillir. Toi, tu as besoin de repos. Viens passer la nuit chez moi. On s'occupera de tes affaires demain. Et si il te faut quoi que ce soit, on ira chercher deux trois trucs à l'intérieur en attendant. Mais il n'est pas question que je te laisse ici. Si tu veux me remercier, acceptes. » Je gardais mon sourire constamment, et lui parlais d'une voix douce pour tenter de l'apaiser. Il n'y avait qu'à la voir, elle gardait tout à l'intérieur, et était prête à craquer. Je n'avais pas grand chose à lui offrir, si ce n'est un toit pour la soirée, un endroit où elle sera en sécurité, et surtout quelqu'un à qui parler si elle en avait le besoin. Ou au moins quelqu'un sur qui pleurer. Ce n'était pas un effort pour moi de faire ça, j'avais juste envie de le faire pour elle, même si je n'en connaissais pas la moindre raison. Je crois que c'était peut être ce que nous avions vécu qui m'avait comme lié à elle, ou je ne sais quoi.

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UNE NUIT D'ENFER

Casey ignorait ce qui la maintenait encore debout à cette heure si tardive de la nuit après les évènements qui venaient de se produire. Ses jambes avaient trouvé une force qu’elle n’avait plus au fond d’elle, complètement vidée de toute énergie. Son corps agissait avant que son cerveau ne lui en ait donné l’ordre. Et c’est déconnectée qu’elle vivait la scène dont elle était l’actrice principale tout en ayant l’impression d’en être simplement le témoin. Elle s’entendait discuter avec Dakota mais elle réfléchissait en même temps à tant d’autres choses qu’elle ne savait pas vraiment ce qu’elle disait. Tout ceci était bien trop pour elle, trop intense, elle était bien trop émotive. Mais l’ai-t-on vraiment trop quand on subit un tremblement de terre, qu’on reste enfermé dans une salle durant des heures et quand enfin on a l’occasion de rentrer chez soi, que l’on découvre qu’il nous faudra trouver un nouvel endroit où dormir. Il y avait de quoi pousser n’importe qui à bout et c’était exactement ce que Casey ressentait à cet instant. Quand elle se mit à expliquer la situation à Dakota, elle ne s’attendait très certainement pas à le voir lui offrir un grand sourire. Elle resta une seconde perplexe avant que ses paroles atteignent son cerveau et prennent tout leur sens. « J'ai largement le temps de me reposer, et puis j'ai tout ce qu'il faut pour t'accueillir. Toi, tu as besoin de repos. Viens passer la nuit chez moi. On s'occupera de tes affaires demain. Et si il te faut quoi que ce soit, on ira chercher deux trois trucs à l'intérieur en attendant. Mais il n'est pas question que je te laisse ici. Si tu veux me remercier, acceptes. » Elle ouvrit la bouche, surprise, et la referma aussitôt sans prononcer un mot. Aurait-elle la force de refuser une telle proposition ? Elle n’avait nulle part où aller, elle ne le connaissait pas, elle était incapable de faire une chose pareille, même si elle était suffisamment choquée pour mettre sous silence ses angoisses. Mais avait-elle le choix ? Un toit ou le trottoir ? Non, la proposition parlait d’elle-même.

« Tu … je ne sais pas quoi dire… on ne se connaît pas, je ne peux pas … c’est très gentil de le proposer mais … je ne sais pas … »

Elle était incertaine, dormir chez lui ? Un presque parfait inconnu ? Était-elle vraiment capable de le faire ? Elle leva les yeux vers lui, il était souriant, il tentait de la rassurer, de la mettre à l’aise et elle lui en était encore plus reconnaissante. Ce qu’il avait fait pour elle, ce qu’ils avaient vécu avait peut-être fini par les lier l’un à l’autre mais accepter sa proposition c’était autre chose. Pouvait-elle se permettre de dire non aussi simplement qu’elle s’apprêtait à le faire ? Elle ne savait plus vraiment quoi faire à cet instant précis et quand elle redressa les yeux et croisa le regard apaisant de Dakota, elle eut un léger sourire. « Il va vraiment falloir que je trouve un moyen de te remercier pour tout ce que tu viens de faire pour moi, tu n’es pas obligé, je pourrais peut-être … » Mais en regardant autour d’elle, impossible de trouver une suite à sa phrase. Elle ne pouvait rien faire, elle n’avait rien à faire et elle était surtout fatiguée de devoir trouver une solution urgente.

Le pompier avec qui elle avait parlé les interrompit alors en s’adressant à Casey pour savoir si elle voulait récupérer des affaires à elle dans son appartement, c’était maintenant ou jamais. « Est-ce que tu peux m’attendre, je reviens dans une minute ? » Elle lui sourit légèrement avant de se détourner et de grimper les étages avec le pompier pour pénétrer dans son appartement. Aussi rapidement qu’elle le put, elle attrapa des vêtements de rechange, ses affaires de toilettes mais le pompier ne lui laissa pas le temps de prendre plus, ce qu’elle regretta rapidement. Elle avait privilégié l’argent qu’elle gardait dans une enveloppe secrètement dans son armoire et n’avait pas pris autant d’affaires qu’elle l’aurait souhaité. Son appartement ne semblait pas instable, bien qu’il règne à l’intérieur une obscurité et froid hivernal qui la firent frissonner avant d’en sortir. Elle redescendit en toute vitesse pour retrouver Dakota où elle l’avait laissé, près de sa voiture. Elle fronça les sourcils en observant le sac qu’elle avait emmené avec elle et leva une nouvelle fois la tête vers Dakota, incertaine. « Ce n’est pas dans mes habitudes d’accepter l’aide des autres, ni de faire confiance à qui que ce soit mais … je ne sais vraiment pas quoi faire sur ce coup alors si tu es sûr que ça ne te gêne pas, vraiment pas, je … »

Elle acceptait mais ne parvenait pas à mettre les mots dessus, bien trop mal à l’aise à l’idée d’accepter l’aide d’un homme, chose qu’elle n’avait jamais faite. Elle se mordit la lèvre, baissant les yeux de nouveau vers son sac. Elle était décidément bien trop à fleur de peau ce soir, elle ne parvenait même pas à s’exprimer correctement, à simplement lui dire qu’elle acceptait sa proposition et qu’elle le remerciait. Mais pour cela, elle aurait le temps de le faire, elle le savait. Même si elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’elle allait le déranger et qu’il ne faisait cela que par pitié et parce qu’elle n’avait aucun autre endroit où aller, qu’il se sente obligé de le faire parce qu’il était présent mais elle avait aussi conscience que c’était là sa seule option, que Dakota l’avait aidé, l’avait soutenu et accompagné dans toute cette soirée catastrophe, elle n’avait pas de raison de ne pas continuer à lui faire confiance, bien qu’elle déteste se reposer sur les gens de la sorte. Elle avait juste envie de se poser quelque part pour simplement apaiser son corps tendu à bloc.

Sujet: Re: Une nuit d'enfer ▬ Dakota & Casey Dim 11 Mar 2012 - 19:08

Dakota & Casey

« Quand tout est déchiré »

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« D’une chose légère peut naître un grand désastre. »
de Léonard de Vinci

« Tu … je ne sais pas quoi dire… on ne se connaît pas, je ne peux pas … c’est très gentil de le proposer mais … je ne sais pas … » Je savais qu'elle hésiterait. Déjà parce que je suis un inconnu au final pour elle. Nous ne nous connaissons de ce soir, et elle n'a aucune raison de m'accorder sa confiance après tout. Ensuite parce qu'elle était désorientée, et que la soirée avait été un calvaire au final. Nous avions plus ou moins risqué nos vies, et sûrement qu'elle a du penser à un moment qu'elle ne s'en sortirait pas, ou je ne sais quoi. Enfin, parce qu'elle était sur le point de peut être perdre son appartement, en conclusion de cette soirée, et qu'elle ne savait même plus où aller, et encore moins de quoi sera fait demain. Alors, il y avait de quoi se retrouver dans cet état. « Tu ne sais pas ou tu ne peux pas ? Écoute, tu ne me déranges pas, c'est moi qui propose. Et puis, je préfère te savoir bien au chaud. Si tu as peur de dormir sur le canapé t'en fais pas, je comptais te laisser mon lit. » Je lui souriais encore, alors que la soirée ne s'y prêtait pas du tout. Mais je voulais simplement qu'elle comprenne que, malgré tout ce qu'il pouvait lui arriver ce soir, je serais encore là, tout simplement. Je ne demandais rien en retour, et à vrai dire, je m'en fichais pas mal. Je ne faisais pas cela par calcul qu'elle me soit redevable plus tard, tout simplement parce que ça ne me correspond pas du tout.

« Il va vraiment falloir que je trouve un moyen de te remercier pour tout ce que tu viens de faire pour moi, tu n’es pas obligé, je pourrais peut-être … » « Je ne suis absolument pas obligé, effectivement. Et si tu veux me remercier, accepte simplement mon invitation. Je ne te demande rien d'autre. » Elle semblait alors réfléchir, et regarder autour d'elle. Cherchait-elle une solution ou une sortie de secours ? Je n'en avais pas la moindre idée, et je ne savais même pas si elle allait accepter. « Est-ce que tu peux m’attendre, je reviens dans une minute ? » me disait-elle. Je hochais la tête par l'affirmative pour lui indiquer que j'étais d'accord. Elle venait enfin d'accepter, et je m'en voyais plus que satisfait. Puis, elle se dirigea vers un pompier et ce dernier l'accompagna dans le bâtiment. Pendant ce temps, je m'asseyais sur le capot de ma voiture en regardant autour de moi, histoire de jauger l'étendu des dégâts. On a beau le voir au cinéma, l'imaginer tous les jours, et croire qu'ainsi nous serons prêts à faire face à tout ce qu'il pourrait se passer, une fois que cela nous tombe dessus, on se sent simplement comme démuni. Sans arme. Juste avec notre instinct de survie pour s'en sortir. Quelques instants plus tard, elle redescendait et se dirigeait vers moi. « Ce n’est pas dans mes habitudes d’accepter l’aide des autres, ni de faire confiance à qui que ce soit mais … je ne sais vraiment pas quoi faire sur ce coup alors si tu es sûr que ça ne te gêne pas, vraiment pas, je … » « Hey, on se calme Casey. Tu fais comme tu le sens surtout, et loin de moi l'idée de te forcer à quoi que ce soit. J'ai juste envie de t'aider parce que je trouve ça normal de le faire. Je ne t'ai pas laissé tomber à l'intérieur, ce n'est pas pour le faire maintenant. Ne te sens pas redevable de quoi que ce soit. Accepte juste ce que je te propose. Ça ne me gêne aucunement, au contraire. Je préfère te savoir en sécurité. »

Je sentais qu'elle était mal à l'aise, et je comprenais maintenant d'où cela venait, ou en tout cas pourquoi elle l'était autant. Il paraissait évident qu'elle ne faisait confiance à pas grand monde, et encore moins à un garçon. J'étais quelqu'un qu'elle ne connaissait qu'à peine, et un garçon, c'était donc une mauvaise équation pour lui faire accepter ma proposition. « Si ça peut te rassurer, j'ai du chocolat, et de la glace dans mon frigo. De quoi recharger les batteries. Et ça me fait plaisir que tu acceptes, vraiment. » lui disais-je alors que j'entrais déjà dans la voiture, prêt à démarrer pour l'emmener chez moi. J'allais m'occuper d'elle ce soir car clairement, elle n'allait pas bien du tout. Ses yeux parlaient pour son cœur. Elle semblait épuisée, et au bord de la crise de nerf. Ou tout du moins de la crise de larmes. Courage, Casey.

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UNE NUIT D'ENFER

« Tu ne sais pas ou tu ne peux pas ? Écoute, tu ne me déranges pas, c'est moi qui propose. Et puis, je préfère te savoir bien au chaud. Si tu as peur de dormir sur le canapé t'en fais pas, je comptais te laisser mon lit. » Elle le regardait, un léger sourire se dessinant progressivement sur ses lèvres devant ses paroles. Il allait peut-être finir par la convaincre finalement, elle en était quasiment persuadée. On ne pouvait pas dire qu’elle était au meilleur de sa forme et si elle aurait refusé toute aide un autre jour, ce soir-là, elle ne voyait aucune autre solution. Cependant, elle secoua vivement la tête à ses paroles. « Non non, je ne prendrais pas ton lit, je veux dire, si j’accepte, je prends le canapé, ce n’est pas ça le problème … » Quel était le problème alors ? Le problème, c’était simplement elle. Mais au fond, elle se sentait tout de suite rassurée par la présence d’un canapé, elle n’aurait au moins pas à dormir avec lui, ce qui était préférable. Après une nuit pareille, elle ne pouvait prévoir ce que ce genre de situation allait pouvoir entraîner comme réaction chez elle. Impossible de l’envisager, son état d’esprit la rendait bien trop instable et elle ne voulait pas blesser Dakota ou lui faire croire des choses qui seraient fausses, pas avec l’aide qu’il lui apportait. Savoir qu’elle aurait un toit pour la nuit et un endroit chaud où dormir était le plus important, elle n’allait pas en plus lui piquer son lit dans son propre appartement, absolument hors de question.

« Je ne suis absolument pas obligé, effectivement. Et si tu veux me remercier, accepte simplement mon invitation. Je ne te demande rien d'autre. » Il semblait tellement sincère. Aider pour le simple fait d’aider quelqu’un. C’était sa philosophie à elle aussi. Elle aimait ça, venir en aide aux âmes en peine, elle n’avait pas l’habitude d’en être une à son tour. Elle se mordit de nouveau la lèvre pour réfléchir. Elle avait toujours eu tendance à penser que peu de gens faisaient ce genre d’acte charitable sans rien demander en retour, particulièrement les garçons en fait. Elle avait toujours été méfiante, redoutant leurs intentions, la raison pour laquelle elle les tenait à distante. Et elle s’apprêtait à passer la nuit chez l’un d’eux. Mais elle trouverait un autre moyen de le remercier, pas question de le faire en acceptant davantage d’aide de sa part, il faudrait qu’elle sache comment le faire et si elle n’avait aucune idée pour l’instant, elle finirait par trouver. Avant qu’elle ait pu vraiment accepter, elle partit chercher des affaires pour au moins passer la nuit. Il ne lui resterait plus qu’à improviser pour le reste de la semaine si ce que le pompier lui avait dit s’avérer vrai et qu’elle se trouvait dans l’impossibilité de retrouver son appartement avant la semaine prochaine. Lorsqu’elle le rejoignit, il était sur le capot de sa voiture et elle avait l’impression de ne pas avoir le droit d’exiger de lui qu’il l’attende, qu’il l’accompagne encore, même si c’était pour aller chez lui. C’est pourquoi elle se fit encore hésitante, bien que moins farouche à l’idée. Et Dakota le comprit immédiatement, l’incitant au calme et la rassurant. Décidément, elle avait l’impression d’être une enfant fragile depuis le début de toute cette aventure. Il était bien loin le moment où elle lui renversait par accident son verre d’eau sur la chemise. La tâche avait complètement séchée à présent, emportant avec elle les souvenirs de ces instants d’insouciance qu’ils avaient passé ensemble un peu plus tôt dans la soirée. Elle avait même l’impression que tout cela s’était déroulé la semaine dernière, pas quelques heures seulement auparavant. « Si ça peut te rassurer, j'ai du chocolat, et de la glace dans mon frigo. De quoi recharger les batteries. Et ça me fait plaisir que tu acceptes, vraiment. »

Il disparut dans la voiture, la laissant seule face à sa proposition. Elle était toujours devant la portière, hésitante comme toujours, même si elle venait d’accepter. Elle regarda autour d’elle, l’immeuble avait été complètement évacué et les pompiers s’occupaient de certaines personnes qui semblaient être dans la même situation qu’elle. Sauf que la jeune femme avait une solution, qui attendait dans la voiture qu’elle se décide à bouger complètement de là. Elle inspira un grand coup et ouvrit la portière du côté passager avant de s’installer aux côtés de Dakota. Elle lui offrit un sourire avant de dire, tout en attachant sa ceinture de sécurité « Si tu m’avais dit plus tôt que tu avais de la glace, je n’aurais même pas hésité une seconde ! » Elle essayait de dédramatiser la situation, comme si elle n’était pas en train d’accepter l’aide de quelqu’un qu’elle connaissait si peu. Elle ne savait pas ce qui l’attendrait une fois sur place ni ce qu’elle ferait, ou ce qu’elle dirait. Tout ce qu’elle savait c’était que Dakota lui offrait une sécurité qu’elle n’avait pas la force de refuser pour ce soir, et elle comptait bien se reposer sur lui pour cette nuit, quitte à le regretter le lendemain matin.

Elle sentit la voiture démarrer et observa son immeuble dans le rétroviseur avant de se concentrer sur la route au dehors. Incapable de rester silencieuse plus longtemps ou de rester en place, elle se tourna de nouveau vers son conducteur. « Merci Dakota, même si tu penses que je ne te dois rien, je ferais en sorte de faire quelque chose, n’importe quoi, pour te remercier. J’ai une sacrée dette envers toi pour ce soir et même si ça te semble naturel, crois-moi si je te dis que d’autres n’auraient pas réagi comme tu l’as fait avec moi alors je n’ai pas l’intention de profiter de cela sans rien faire en retour. »

Elle avait vaguement conscience de le remercier pour ce qui lui semblait être la centième fois mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, de le refaire, encore et encore. Elle savait qu’il se concentrait sur la route et c’était plus facile pour elle de parler. Elle observa ses mains qu’elle triturait dans tous les sens, légèrement mal à l’aise face à toute cette situation. Finalement, elle fronça les sourcils pour demander. « Ça va toi ? Je veux dire, tu n’as pas l’air d’être au bord de la crise de nerf, ce qui est loin d’être mon cas, mais peut-être que tu le caches mieux que moi ! » Elle sourit légèrement, consciente qu’elle devait avoir l’air légèrement névrosée par rapport à la situation, lui restait calme et définitivement serein et elle ignorait comment il faisait, ou s’il le cachait à la perfection. Elle ne voulait pas avoir l’impression de ne s’intéresser qu’à sa petite personne quand il faisait tant pour elle. S’inquiéter de savoir qu’il gérait aussi bien la situation qu’il en avait l’air avait donc une sacrée importance pour elle, pour éviter de se morfondre et de craquer une bonne fois pour toute. Elle se sentait tellement proche de la rupture qu’elle préférait s’intéresser à quelqu’un d’autre et Dakota était la seule personne à portée. Elle se tourna vers lui pour l’observer un instant, particulièrement lorsqu’il lui répondrait, pour être sûr qu’il ne mentait pas pour la rassurer. En fait, elle n’aurait aucun moyen de le savoir mais il lui plaisait de croire qu’il ne lui mentirait pas. Elle n’était peut-être pas très douée pour déchiffrer les émotions des gens, encore moins des hommes, mais même si elle avait elle-même du mal à gérer la situation, elle pouvait aussi peut-être rassurer et aider si c’était nécessaire. C’était généralement dans sa nature de le faire, ce qui lui semblait naturel. Au lieu de cela, c’était elle qui était dans le besoin et qui se tortillait. Elle avait accepté en étant consciente de ce que cela entraînerait, elle savait que Dakota ne l’obligeait pas, elle ne le blâmerait pas pour son malaise. Il fallait juste qu’elle s’habitue à l’insolite de cette situation pour l’instant.

Sujet: Re: Une nuit d'enfer ▬ Dakota & Casey Mar 13 Mar 2012 - 11:52

Dakota & Casey

« Quand tout est déchiré »

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« D’une chose légère peut naître un grand désastre. »
de Léonard de Vinci

« Non non, je ne prendrais pas ton lit, je veux dire, si j’accepte, je prends le canapé, ce n’est pas ça le problème … » Je ne sais pas si Casey était simplement ultra timide ou ultra déboussolée, ou peut être les deux à la fois, mais je me demandais si elle hésitait parce que j'étais un garçon ou parce qu'elle ne savait pas vraiment ou elle allait. En fait, je me posais bien trop de questions alors que je n'avais envie que d'une chose : me reposer. Seulement, j'avais besoin pour cela qu'elle me suive, et même si je mettais toute la bonne volonté du monde, elle semblait plus qu'hésitante à ma proposition. Que pouvais-je alors lui proposer, au final ? Je ne savais même pas si elle avait peur de dormir seule, ou accompagnée, et j'avais l'impression qu'à la moindre fausse note, elle se rétracterait. « Ce n'est pas un problème non plus et tu sais quoi ? Je te propose qu'on voit ça sur place. On sera bien plus à l'aise qu'ici. Au calme. » En fait, en y regardant de plus près, Casey semblait être un petit chat apeurée, comme prête à courir au moindre bruit suspect, et ne faisant guère confiance aux gens qui s'approchaient d'elle. Et moi, vu que j'aime les chats, j'allais prendre le plus grand soin d'elle. Ce qu'elle avait besoin à ce moment, ce n'était pas de se retrouver seule, c'était qu'on s'occupe d'elle pour qu'elle pense à autre chose. Et j'étais assez fou pour essayer de la divertir après tout ce qu'on venait de traverser, tout simplement parce que je voulais la voir sourire comme lorsqu'on s'est rencontré, elle et moi.

J'étais entré dans la voiture comme pour lui montrer que ce n'était pas un choix difficile à faire et qu'elle était libre de choisir ce qu'elle voulait. « Si tu m’avais dit plus tôt que tu avais de la glace, je n’aurais même pas hésité une seconde ! » me disait-elle, alors qu'elle venait d'entrer dans la voiture à son tour. « J'avais gardé ça en tant que botte secrète. Si je l'avais sortie dès le début et que tu avais refusé, je n'aurais plus rien eu pour te convaincre. Et puis, avoue que c'est toujours tentant une bonne glace. » lui répondais-je alors, en lui offrant un sourire qui s'affichait de plus en plus. J'étais content qu'elle ait acceptée, d'une part de me faire confiance, et d'autre part de m'accompagner. Je n'avais pas vraiment envie de passer la soirée seul à vrai dire, et Casey était la meilleure personne avec qui je pouvais être. Parce que foncièrement, ce n'était pas la fille qui voulait m'avoir à tout prix, ni une de mes exs, et encore moins une fille avec qui j'aurais pu avoir un différent Casey, c'était la fille bien sous tout rapport, et donc cela me promettait une très bonne fin de soirée. Tellement bien d'ailleurs qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de montre son embarras face à la situation toutes les deux minutes. « Merci Dakota, même si tu penses que je ne te dois rien, je ferais en sorte de faire quelque chose, n’importe quoi, pour te remercier. J’ai une sacrée dette envers toi pour ce soir et même si ça te semble naturel, crois-moi si je te dis que d’autres n’auraient pas réagi comme tu l’as fait avec moi alors je n’ai pas l’intention de profiter de cela sans rien faire en retour. » Je marquais un léger rire, avant de lui répondre. « Tu sais, je ne m'occupe pas de toi pour que tu me sois redevable Casey mais .. Je peux comprendre que certaines personnes se sentent redevables et soient éduquées dans ce sens. Alors, si tu veux vraiment me faire plaisir.. Ça fait un peu cliché, désolé, mais si tu sais cuisiner, n'hésites surtout pas à me faire à manger de temps en temps. »

J'essayais tant bien que mal de la rassurer, mais elle ne semblait pas en repos au fond d'elle. Etait-ce parce qu'elle se croyait redevable d'une énorme dette ? Je ne sais pas vraiment, peut être y avait-il quelque chose de bien plus profond que ça, mais je finirais bien par le découvrir. « Ça va toi ? Je veux dire, tu n’as pas l’air d’être au bord de la crise de nerf, ce qui est loin d’être mon cas, mais peut-être que tu le caches mieux que moi ! » Nous y voilà. Elle m'avouait à demi mot qu'elle n'allait pas bien, ce n'était pas pour lui dire que moi j'allais mal. Je devais lui montrer que je prenais bien la chose et qu'elle pouvait compter sur moi. « Disons que ça a été bien speed et qu'on a pas vraiment eu le temps de réfléchir. Et ... Maintenant que j'y pense, j'espère que ma maison tient toujours debout. Au pire on aura au moins une voiture. » J'essayais de plaisanter sur ça mais au fond, j'avais juste besoin de m'allonger et d'un câlin. Simplement sentir que quelqu'un était là, et rien de plus. « Et puis... On nous a cassé notre moment au bar, je suis déçu ! » Je lui répondais en regardant la route et en affichant toujours ce sourire que j'avais depuis que je l'avais rencontrée. Je voulais qu'elle soit rassurée. Je voulais qu'elle aille bien au final. Tout ce qui m'importait ce soir c'est qu'elle soit apaisée, l'espace d'un instant, en attendant demain. J'avais besoin de sa présence, alors je me devais d'être présent également pour elle si elle avait besoin. Nous étions bientôt arrivés de toute manière et j'allais tout faire pour qu'elle se sente le plus à l'aie. Parce qu'au fond, si elle n'était pas là, je n'irais pas aussi bien que ça. Je tenais le coup parce que nous étions là tous les deux. Et que je pouvais me focaliser sur elle, et rien que sur elle. Je ne pensais à rien d'autre qu'à son bien être et ça m'isolait du reste des choses. Au final, j'allais bien parce qu'elle était là.

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UNE NUIT D'ENFER

« Ce n'est pas un problème non plus et tu sais quoi ? Je te propose qu'on voit ça sur place. On sera bien plus à l'aise qu'ici. Au calme. » C’est probablement cette remarque qui précipita par la suite la décision de Casey. En réalité, si elle avait pensé une seule seconde à quelqu’un d’autre qu’à elle-même, elle aurait immédiatement pu se rendre compte que Dakota avait peut-être envie de rentrer chez lui pour se reposer et pour tenter d’oublier cette horrible soirée. Et elle se trouvait assez égoïste de ne pas y avoir pensé plus tôt. Se mordant la lèvre, comme une enfant prise en faute devant une bêtise qu’elle aurait faite, elle se contenta de simplement acquiescer pour confirmer qu’il avait totalement raison. Elle n’avait pas besoin d’argumenter maintenant, simplement de grimper dans cette voiture et de l’accompagner chez lui. A présent qu’elle était dans la voiture, elle n’en était pas moins mal à l’aise mais immensément rassurée. Elle ne passerait pas la nuit chez elle mais au moins, elle aurait un toit au-dessus de la tête, quelqu’un avec elle qui pourrait lui parler. Elle n’allait pas flâner dans les rues ou débarquer chez des amis à elle avec le mince espoir qu’ils soient rentrés chez eux à cette heure-ci. Elle ignorait ce qu’étaient devenues les personnes qu’elle connaissait et elle espérait simplement que le tremblement de terre n’avait pas fait un trop grand nombre de victimes, à l’université comme un en ville. A en juger les nombreux dégâts qu'’elle constatait en regardant par la fenêtre, certaines endroits n’avaient pas été épargnés mais heureusement, les bâtiments étaient toujours debout. De toute façon, si le sien avait tenu le choc, n’importe quel immeuble de Los Angeles avait la même capacité. Elle espérait juste pouvoir bel et bien le réintégrer et de ne pas être contrainte de déménager. De tous les immeubles de Los Angeles, le sien était probablement le moins cher du marché, elle n’avait pas les moyens de s’offrir quoique ce soit d’autre.

« J'avais gardé ça en tant que botte secrète. Si je l'avais sortie dès le début et que tu avais refusé, je n'aurais plus rien eu pour te convaincre. Et puis, avoue que c'est toujours tentant une bonne glace. » Elle eut un sourire, sincère. Elle tourna légèrement la tête pour continuer d’observer le profil de son sauveur de ce soir avant de répondre. « J’avoue que c’était un très bon argument, et quoi de mieux pour calmer les nerfs ? » Elle était reconnaissante à Dakota de ne pas faire tout un foin de sa gêne ou de son aptitude à le remercier dès qu’elle pouvait le placer dans une conversation. Il restait patient avec elle et elle devait avouer qu’elle ignorait comment il faisait. Bon nombres d’hommes se seraient enfuis en courant, n’aspirant qu’à rejoindre leur propre maison et leur lit chaud. Mais lui était resté et continuait inlassablement de la rassurer. Ce qui ne l’empêchait pas de ne pas être totalement à son aise mais qui la rassurait de plus en plus. « Tu sais, je ne m'occupe pas de toi pour que tu me sois redevable Casey mais .. Je peux comprendre que certaines personnes se sentent redevables et soient éduquées dans ce sens. Alors, si tu veux vraiment me faire plaisir.. Ça fait un peu cliché, désolé, mais si tu sais cuisiner, n'hésites surtout pas à me faire à manger de temps en temps. »

Il comprenait enfin ce besoin impérieux qu’elle avait de lui rembourser sa dette et elle lui adressa un grand sourire pour cela. Bien que cela n’ait pas grand-chose à voir avec son éducation mais plutôt avec ses principes qu’elle s’était inculquée à elle-même au cours des années. Enfant pourrie gâtée, elle avait longtemps pensé que tout lui était dû avant de tomber sur ses parents adoptifs qui ne la traitaient pas mieux que leur chien alors n’accepter l’aide de personne, elle ne le tenait que parce qu’elle se refusait à devoir quelque chose à qui que ce soit. En revanche, une légère grimace déforma ses traits en entendant sa requête. Il n’avait pas de chance, elle n’était pas non plus la petite cuisinière parfaite. « Ce serait avec plaisir mais ce ne serait pas un service que je te rendrais bien au contraire. Je sais à peine faire une pâte à cookies et franchement, la plupart du temps, ils sont aussi durs que du béton. Ou alors si tu es un fan de pâtes, c’est également la seule et unique chose que je fais sans faire exploser ma cuisine ! » Elle se mordit la lèvre tout en retenant un sourire en coin. Non décidément, ce n’était pas elle qui allait pouvoir lui faire à manger, ce qu’elle déplorait grandement parce que si ça pouvait lui rendre service, elle l’aurait fait. Elle se creusa la tête une seconde mais finalement, elle était bien trop épuisée pour réfléchir convenablement. Tout en continuant d’observer la route qui semblait la mener directement chez Dakota, elle reprit la parole. « Mais je te promets que je trouverais un truc et si jamais tu as une autre idée, n’hésites pas à m’en faire part ! » Elle pouvait maintenant dire qu’il ne lui demanderait jamais rien d’extravagant, la raison pour laquelle elle ne le précisa pas. Il n’avait pas l’air de vouloir profiter de la situation et c’est uniquement cela qui lui avait fait accepter la proposition. Si elle avait senti qu’il pourrait lui demander, en la voyant coupable de quelque chose, de lui rembourser sa dette de n’importe quelle façon que ce soit, elle aurait largement préféré dormir sur le trottoir devant son immeuble. Elle espérait simplement ne pas se tromper le concernant.

C’est ensuite qu’elle prit le temps de l’observer pour voir sa réaction lorsqu’il lui répondrait, pour savoir s’il allait aussi bien qu’il en avait l’air. Et sa réponse lui fit légèrement froncer les sourcils. C’est vrai qu’elle n’avait pas pensé que sa maison à lui pouvait aussi être endommagé mais elle ne l’espérait pas, et pas seulement parce qu’elle avait envie d’y passer la nuit mais simplement pour lui. « J’espère aussi et je suis sûre qu’elle est toujours là ! Comme je t’ai dit, il n’y a pas plus instable que mon immeuble alors si lui est encore debout, ta maison n’a rien à craindre ! » Voilà, rassurer les gens, elle savait parfaitement le faire, du moins elle se focalisait sur autre chose que ses propres peurs. Et elle avait l’impression que Dakota faisait tout pour la rassurer sans jamais montrer ce que lui ressentait. « Et puis... On nous a cassé notre moment au bar, je suis déçu ! » Cette fois, elle sourit bien plus franchement, en repensant qu’elle s’en était fait la même réflexion quelques instants plus tôt. « Je dois reconnaître que moi aussi… même si je n’étais pas certaine de rester toute la soirée sans te renverser à nouveau quelque chose dessus ! »

Elle détourna les yeux pour observer les alentours, voir s’ils étaient bientôt arrivés ou non. Elle finit par baisser à nouveau les yeux sur ses mains, toujours en pleine action quand il s’agissait de se tortiller dans tous les sens. « Tu sais que tu n’es pas obligé de faire comme si tout allait bien simplement pour me rassurer, je pourrais comprendre que ce ne soit pas la grande forme, ce serait on ne peut plus normal après la soirée qu’on vient de passer. »

Mais bon, c’était un homme en présence d’une femme, elle doutait qu’il lui avoue ce genre de choses. Il ne fallait pas trop compter là-dessus. Mais même s’il ne le disait pas, elle espérait simplement que si ça n’allait vraiment pas, il le lui ferait comprendre par un autre moyen. Elle sentit alors qu’il ralentissait la voiture et s’intéressa vivement à ce qui était autour d’elle, cherchant un immeuble écroulé ou simplement une maison mais le quartier où ils avaient atterri semblait intact. Si on enlevait les nombreux débris, papiers et autres au sol, rien n’avait l’air de s’être effondré durant le tremblement de terre. Une très bonne chose si l’endroit où vivait Dakota était dans les parages. Pour elle, il était important qu’il puisse retrouver son foyer intact, c’était tout le mal qu’elle lui souhaitait pour l’instant.

Sujet: Re: Une nuit d'enfer ▬ Dakota & Casey Mer 14 Mar 2012 - 10:56

Dakota & Casey

« Quand tout est déchiré »

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« D’une chose légère peut naître un grand désastre. »
de Léonard de Vinci

« J’avoue que c’était un très bon argument, et quoi de mieux pour calmer les nerfs ? » Oh, il y avait plein d'autres alternatives. Le sport, les massages, mais la glace était définitivement une bonne, très bonne idée. Lorsque je lui proposais de payer sa dette en me faisant à manger, elle ne semblait que moyennement satisfaite. « Ce serait avec plaisir mais ce ne serait pas un service que je te rendrais bien au contraire. Je sais à peine faire une pâte à cookies et franchement, la plupart du temps, ils sont aussi durs que du béton. Ou alors si tu es un fan de pâtes, c’est également la seule et unique chose que je fais sans faire exploser ma cuisine ! » J'en souriais alors. Je ne voulais surtout pas la mettre mal à l'aise en lui ayant proposé quelque chose qu'elle ne savait pas faire. « Je suis un fan de pâtes, ça tombe plutôt bien non ? Et puis je pourrais t'apprendre à faire deux trois choses aussi. Comme ça pour plus tard tu n'auras plus aucune excuse ! » « Mais je te promets que je trouverais un truc et si jamais tu as une autre idée, n’hésites pas à m’en faire part ! » [color:7a8c=#darkblue]« je n'en doute pas un seul instant, Casey. »

« J’espère aussi et je suis sûre qu’elle est toujours là ! Comme je t’ai dit, il n’y a pas plus instable que mon immeuble alors si lui est encore debout, ta maison n’a rien à craindre ! » J'espérais franchement qu'elle ait raison, même si je ne m'inquiétais pas une seule seconde. Je l'espérais simplement parce que je m'inquiétais seulement pour son propre bien être. Je me focalisais seulement là dessus, et rien d'autre. « Oui, pas de quoi s'en faire, ma maison c'est du solide ! » Ce qu'il y avait de bien dans tout ça, c'est que grâce à cette discussion, on en venait à oublier ce qu'il y avait pu se passer ce soir, mais on continuait en plus de ça à se connaitre un peu plus l'un et l'autre. D'ailleurs, la discussion s'était tellement bien passée que nous étions bientôt arrivés, il ne me restais plus qu'à tourner à droite et à me garer un peu plus loin. Je sentais cependant que Casey prenait un air un peu plus sérieux, comme si elle voulait me faire comprendre quelque chose.

« Tu sais que tu n’es pas obligé de faire comme si tout allait bien simplement pour me rassurer, je pourrais comprendre que ce ne soit pas la grande forme, ce serait on ne peut plus normal après la soirée qu’on vient de passer. » Elle avait raison. Je n'étais pas obligé de lui mentir pour qu'elle se sente mieux, mais en tout cas je le devais. Ca ne me faisait pas de mal à moi, et à elle ça lui faisait du bien. Pourquoi s'en priver ? Me serait-elle plus reconnaissante si je me livrais un peu plus à elle ? Est-ce que ça lui permettrait de le faire en retour ? Je n'en savais vraiment rien à vrai dire. Nous étions arrivés, et je voulais détourner la conversation pour ne pas avoir à répondre. Je le ferais, promis, mais pas maintenant. Je voulais m'assurer qu'elle soit en sécurité, et au calme, pour le faire. « Tu avais raison, ma maison est intacte. Nous allons officiellement nous goinfrer ce soir ! » lui disais-je, arrêtant la voiture sur le coté. Je passais lentement ma main droite sur ses mains qu'elle bougeait dans tous les sens, comme pour essayer de l'apaiser. Et de lui offrir à nouveau un grand sourire, la regardant. « Nous sommes arrivés Casey. Tu viens ? » Je prononçais volontairement cette phrase de manière à lui faire penser à autre chose, je voulais qu'elle arrête de se poser des questions et qu'elle repose son cerveau, enfin. Et ensuite, je coupais le contact, et descendais de la voiture. Nous allions enfin finir dignement cette soirée ! J'ouvrais le coffre alors pour venir lui porter ses affaires avant qu'elle vienne à le faire, voulant m'occuper d'elle au maximum. Ce soir, elle n'aurait pas à réfléchir, juste à se reposer et profiter. Puis, je me dirigeais vers l'entrée quand elle sera prête à me rejoindre.

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Spoiler:

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UNE NUIT D'ENFER

« Je suis un fan de pâtes, ça tombe plutôt bien non ? Et puis je pourrais t'apprendre à faire deux trois choses aussi. Comme ça pour plus tard tu n'auras plus aucune excuse ! » Elle eut un sourire en tournant légèrement la tête vers lui tandis qu’il se concentrait sur la route à chaque instant. Elle lui en était reconnaissante. Elle n’aurait certainement pas apprécié l’un de ces jeunes qui passent leur temps à tourner la tête vers leur passager pour montrer combien ils maîtrisaient l’art de la conduite. Légèrement angoissée de nature, elle avait toujours pour principe que les pires catastrophes pouvaient être engendrées par les plus petites choses. Et cette soirée avait déjà suffisamment été riche en émotion pour y ajouter un accident de la route. Elle n’était pas sûre que ses nerfs déjà ébranlés y survivraient. « Si tu tiens à ce que je te fasse à manger, alors j’accepte ! » Elle aurait en réalité fait n’importe quoi pour s’acquitter de sa dette et elle était consciente que préparer des petits plats n’était qu’une petite tribu à payer en échange de ce qu’il avait fait pour elle. Malheureusement, elle n’avait sous le coude aucune autre idée brillante et elle était bien trop épuisée pour y réfléchir plus avant. « je n'en doute pas un seul instant, Casey. » Son sourire persista sur ses lèvres tandis qu’elle se concentrait à nouveau sur la route pour observer les dégâts causés par le tremblement de terre. « Oui, pas de quoi s'en faire, ma maison c'est du solide ! »

Oui, ils auraient un toit pour la nuit, il fallait qu’elle croie au moins en cela. Et puis si la maison de Dakota n’était plus debout, ils pourraient toujours dormir dans la voiture. La sensation de ne pas être seule pour affronter une nuit pareille la réconfortait, même s’il s’agissait là d’un homme et qu’elle avait du mal à se relaxer complètement. Elle se savait névrosée et il devait en penser pas moins mais elle ne pouvait réfréner ses pulsions. Elles étaient toujours actives, malgré le ton, l’assurance et le réconfort que lui apportaient Dakota à cet instant. Elle lui fit d’ailleurs remarquer qu’il n’avait pas besoin d’être aussi fort émotionnellement qu’il le laissait paraître. Elle ne lui en voudrait pas le moins du monde de faire une crise de nerfs, bien qu’elle doutait sérieusement qu’il s’y laisse aller devant elle. Devait-elle s’en sentir coupable ? Il portait sur ses deux épaules leur bonne santé mentale à tous les deux car si Dakota craquait, il y avait fort à parier que Casey ne tarderait pas à le suivre, incapable de calmer quelqu’un quand elle-même était au bord de la crise. Son commentaire n’avait donc finalement pas beaucoup de sens mais elle souhaitait quand même savoir comment il allait et s’il gérait bien la situation. Lorsqu’il arrêta la voiture complètement, elle observa les alentours une seconde avant d’entendre la voix de Dakota. « Tu avais raison, ma maison est intacte. Nous allons officiellement nous goinfrer ce soir ! » Mais elle ne pouvait pas répondre parce qu’un sursaut la prit quand elle sentit la main du jeune homme se poser sur les siennes qu’elle tripotait encore dans tous les sens sans même s’en rendre compte. Ce geste qui semblait anodin pour Dakota avait légèrement figé Casey sur son siège. Elle se mordit la lèvre pour s’empêcher de les retirer et s’obligea à croiser le regard rassurant du jeune homme. « Nous sommes arrivés Casey. Tu viens ? » Il sortit ensuite si vite qu’elle s’en rendit à peine compte. Elle demeurait dans la voiture, à peine consciente qu’il ouvrait et refermait le coffre. Elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’il la touche de cette manière à ce moment-là et elle se remit à se demander si tout cela était une bonne idée. Elle soupira légèrement, agacée de ses propres réactions. Il avait simplement voulu la rassurer et non l’agresser, il fallait qu’elle stoppe sa paranoïa avant qu’elle ne l’emmène trop loin. Elle tourna la tête pour le voir se diriger vers sa maison et se rendit compte qu’elle n’avait pas bougé d’un pouce et qu’il portait son sac. Elle ouvrit alors la portière avant de froncer les sourcils. Il ne lui avait pas répondu. Il avait détourné la conversation et son touché l’avait tant perturbé qu’elle en avait oublié ce qu’elle avait dit. Bon sang, il avait fait exprès de la détourner de sa remarque pour que ne pas qu’elle se rende compte qu’il n’avait pas répondu. Elle sortit de la voiture rapidement, espérant que son retard par rapport à lui ne se ferait pas sentir et le rejoignit tandis qu’il ouvrait la porte de chez lui.

« Tu sais qu’en portant mon sac, tu en ajoutes sur mon ardoise et qu’il me faudra une vie pour effacer ma dette ? » Elle ne s’était pas crue capable de plaisanter encore après ce qu’elle venait de constater mais elle ne pouvait s’empêcher de le lui faire remarquer. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres cependant, signe que même si elle était sérieuse au fond d’elle, il n’était pas question de régler sa dette immédiatement. De toute façon, Dakota aurait vite fait de lui rappeler que pour lui, elle ne lui devait absolument rien. Elle le suivit à l’intérieur et poussa un léger soupir de soulagement en sentant l’air chaud. Elle ne s’était même pas rendu compte de combien elle avait pu avoir froid durant les secondes qu’elle avait passé dehors. Elle frissonna légèrement le temps de s’accommoder à la température agréable de l’intérieur et jeta un œil autour d’elle sans pour autant tourner la tête dans tous les sens de manière curieuse. Ce qu’elle aurait fait en temps normal mais elle n’était qu’une invitée imprévue, elle n’avait donc absolument pas le droit de s’imposer de quelque manière que ce soit.

« C’est vraiment chouette chez toi ! » Un petit sourire mélancolique se dessina sur ses traits. Dakota avait vu où Casey résidait, il devait donc savoir que son appartement avait la taille d’un mouchoir de poche et le confort de l’habitat du jeune homme serait un luxe en comparaison du sien. Elle s’en sentait d’ailleurs assez gênée, elle n’aimait en général pas dire où elle habitait, les quartiers les plus pauvres de la ville mais elle n’avait pas vraiment eu le choix ce soir-là.

« Tu crois qu’il serait possible de prendre une douche ? Enfin, si tu veux y aller d’abord c’est chez toi hein mais je passerais bien juste après si tu as encore de l’eau ! » Elle se mordit la lèvre, incertaine quant à sa demande. Elle rêvait d’une douche chaude sur son corps tendu à l’extrême. Elle se tenait droite, complètement crispée, elle avait du mal à se détendre. Tous les évènements de la soirée n’y avaient pas été favorables, seule une douche pourrait dénouer ses muscles douloureux. Elle laissait évidemment Dakota passer en premier, ils étaient chez lui après tout, elle n’allait pas s’imposer de cette manière et elle espérait surtout que le tremblement de terre n’avait pas causé de dégâts au niveau de l’eau courante. Si elle avait bien compris, c’était bien l’un des problèmes –en plus des autres- qui étaient survenu dans son appartement à elle.

Sujet: Re: Une nuit d'enfer ▬ Dakota & Casey Mer 28 Mar 2012 - 9:27

Dakota & Casey

« Quand tout est déchiré »

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« D’une chose légère peut naître un grand désastre. »
de Léonard de Vinci

Je n'avais pas la moindre idée sur les petites névroses de ma compagne de soirée, et à vrai dire je n'y avais pas prêté attention, pour la simple et bonne raison que même si son comportement était perceptible, il était tout à fait normal. Normal, de par la situation que nous venions de traverser, elle et moi, durant la soirée. Après tout ce qui nous était arrivé, plus le fait qu'elle ne puisse pas rentrer chez elle, je ne trouvais pas anormal qu'elle soit un peu anxieuse. J'étais alors sorti de la voiture pour aller chercher directement ses affaires.
« Tu sais qu’en portant mon sac, tu en ajoutes sur mon ardoise et qu’il me faudra une vie pour effacer ma dette ? » Je lâchais alors un rire, avant de lui répondre « Oh mince...C'est peut être volontaire de ma part pour te faire rester vers moi. Je sais, c'est diabolique ! » La clé dans la porte, j'ouvrais alors à Casey pour qu'elle puisse rentrer et souffler surtout. Nous étions arrivés à bon port, et c'était bien le plus important pour ce soir. Pour elle, comme pour moi.

« C’est vraiment chouette chez toi ! » Je posais alors ses affaires à cotés du canapé, me retournant dans sa direction ensuite. « Ca l'est vraiment oui. Je devrais remercier ma mère plus souvent car tout ça c'est grâce à elle. Alors ... Considère que tu es ici comme chez toi. Ne te gêne surtout pas pour quoi que ce soit. Fais comme si c'était ta maison, et tu me feras plaisir ! » lui disais-je, alors que je lui laissais le soin d'inspecter la maison.

« Tu crois qu’il serait possible de prendre une douche ? Enfin, si tu veux y aller d’abord c’est chez toi hein mais je passerais bien juste après si tu as encore de l’eau ! » me disait-elle, en se mordant la lèvre. Je me rapprochais d'elle alors. C'était mignon de voir à quel point elle pouvait être gênée ou pas sûre d'elle. « Comme je t'ai dit, tu fais comme chez toi. Et honneur au dames, donc fais toi plaisir. Si tu as tout dans tes affaires prends les, sinon moi de mon côté j'ai tout le nécessaire pour toi si il te manque des choses. » Je marquais alors un silence, la regardant ensuite dans les yeux. « Je t'emmène maintenant à la salle de bain, et je te fais visiter la maison après une fois que tu seras prête ? Tu fais comme bon te semble. »