Yelena & Nolan ϟ « Old friend »

Case départ. J'avais l'impression de me retrouver à mes vingt ans, prêt à fuir de nouveau une situation qui m'échappait, me dépassait. Encore une fois il était question d'amour, d'une relation qui avait mal tournée. Mais cette fois ci je ne partais pas pour ne pas faire souffrir la jeune femme en question ... Je partais pour moi même ne pas souffrir. A croire que j'étais carrément peureux, mais en même tant aujourd'hui je ne le démentirais pas. J'avais la trouille, la trouille qu'elle ne me choisisse pas, de ne pas pouvoir entrer dans sa vie alors j'avais fait le choix d'en sortir. Et si certain diront que c'est un acte courageux et fort, je dirais simplement que je ne m'estime pas autant. Pour moi ce n'était autre que de la lâcheté ... Je ne voulais pas attendre d'avoir une réponse, de me confronter à une vérité qui ne me plairait de toute évidence pas. J'avais choisit de fuir, encore fois.

Mes billets en mains pour Boston je soupirais, las de ce petit manège. Pourquoi je retournais à Boston ? J'avais pourtant causé de la peine là bas aussi ... il y'avait eut Summer, à qui j'avais brisé le coeur par mon indifférence. J'étais partit sans lui dire un mot, la voir pleurer, hurler, me frapper n'avait strictement rien changer je n'avais été que glace avec elle. Comme si je ne ressentais plus rien ... Pour personne ... Enfin, si peut-être pour une personne. Yelena ... une fille que j'avais rencontré dans un bar, seule et triste à l'époque ... J'avais compris au fur et à mesure que le temps passait que son histoire allait être bien plus compliquée. Yel' avait beaucoup compté pour moi, elle avait été un soutient, un pilier. Même si je ne lui avais pas parler de ma vie passé, je l'estimais parmi mes amis les plus proches. Mais à elle comme aux autres j'avais fait du mal. Je l'avais laissé tomber sans jamais la rappeler. J'avais même changer de numéro, enfin ça c'était surtout pour Summer. Mais je ne lui avait laissé aucune chance de me retrouver ... Pourtant notre relation avait été très fusionnelle ....

C'est drôle mais quand on pense à quelqu'un, on finit toujours par croire le voir dans une foule. C'était exactement ce que je me disais à ce moment précis. J'avais tellement penser à Yelena que je croyais la voir parmi la foule de personne qui arrivais de ... BOSTON! Je frottais mes yeux et me rendais compte que je n'hallucinais pas. Elle était là, bel et bien là à quelques mètres de moi. Tout ce que je lui avais laissé de moi était une lettre où je m'excusais de ma lâcheté, de l'avoir laisser tomber ... Je ne pouvais pas aller l'aborder, ce serait cruellement culotté ... Cependant je ne me posais pas plus longtemps la question, lorsque je tournais à nouveau la tête la cherchant des yeux je croisais son regard. Elle me regardais elle aussi, droite et immobile, comme si elle avait vu un fantôme ... Ou autre chose de très effrayant.

Je baissais la tête, coupable. Je m'avançais enfin d'elle, ne sachant pas trop comment commencer, comment la saluer. Allait-elle s'en aller ? L'indifférence serait la pire des punitions. Même si à vrai dire je ne pouvais lui en vouloir ...

« Hé ... Si j'avais su qu'on se croiserait ici ... Comment tu va ? » Mon sourire était de circonstance, mais quelque chose me disait que je n'allais pas m'en sortir aussi facilement ...

De l'agitation et puis plus rien. Quand elle repris conscience d'elle même, elle de trouvait dans une chambre, une chambre blanche, où des bip à répétition de faisait entendre. Elle tourna la tête à gauche et à droite, des lits, partout, à ses côtés, en face d'elle. Tout était calme, tout le monde dormait, tout le monde sauf elle, elle venait juste d'émerger. Elle ne savait comment elle avait atterrit ici. Elle pensait qu'il s'agissait d'un mauvais rêve. Elle tenta de se lever mais son dos était rigide, ainsi que sa cheville. Elle se démena pourtant, elle ne pouvait rester allongée ici, il allait l'atteindre. 
Un médecin arriva en courant, elle eut envie de lui crier de la libérer mais elle n'en eu ni le temps ni le courage. 
« Tout va bien mademoiselle, quelqu'un vous a déposé aux urgences, que s'est-il passé ? » Nolan ! son cœur fit un soubresaut à cette pensée, le médecin cependant ne sembla pas le remarquer, ou du moins fit mine de l'ignorer. « Je ne sais pas, je ne sais plus ... » parvint-elle à articuler. Elle n'avait jamais pensé qu'elle finirait à l'hôpital, elle n'avait aucune version à présenter à qui que ce soit. « Ce n'est pas grave, ça reviendra, vous êtes sous le choc reposez-vous. » Et sur ce il partit. Yelena ne dormit pas de la nuit, elle de devait de trouver une version de l'histoire, elle de devait de trouver un mensonge pour expliquer l'état dans lequel on l'avait retrouvé.


Dans l'avion qui la menait à L.A, ces pensées étaient toutes autre. Elle pensait à cette nouvelle vie qui l'attendait à l'autre bout du pays, oublier, oublier. Jamais en la regardant on n'aurai pu penser qu'elle avait commis un meurtre. Elle regardait par le hublot d'un air rêveur. Soudain son voisin la fit redescendre sur terre en lui adressant la parole. Il devait avoir la petite trentaine et son air débraillé et sa voix rocailleuse lui fit penser à Daniel. Un sourire triste passa sur ses lèvres, elle s'en voulait d'avoir fait la comparaison. Cependant il n'avait en rien le même esprit que ce dernier. Elle appris qu'il se prénommait Boris, qu'il était français et qu'il avait été engagée à L.A comme météorologue. S'ensuivit une longue discussion sur le temps. « Et vous que faites vous ? » elle de contenta de lui répondre qu'elle reprenait ses études.

« Et bien à bientôt peut-être ! » Yelena lui sourit et mis la carte qu'il avait tendu dans une poche de valise. Elle suivit la foule qui se dirigeait vers la sortie, puis elle croisa son regard, l'aéroport soudain lui parut vide. Non, ce devait être une hallucination, lui ici ? Mais bientôt ses craintes, ou ses espoirs elle ne savait pas trop, furent confirmés. 
« Hé ... Si j'avais su qu'on se croiserait ici ... Comment tu va ? » Il souriait, elle non, le voir ainsi tout souriant ... Elle n'eut pas le temps de réprimer l'envie qu'elle avait de le gifler. Sa main alla se coller sur sa joue à une vitesse folle. Puis les remords, c'est ainsi que tout avait commencé à Boston. Les larmes inondèrent ses yeux et elle réussi juste à bafouiller quelques mots : 'solée ... Toi ? Ici ?
Elle de souviendrait toujours des mots froids dénués de toutes émotions qu'il avait posé sur la lettre qu'il avait laissé sur le pas de sa porte. Et pourtant elle ne pouvait lui en vouloir, tout était de sa faute, c'est elle qui l'avait appelé ce soir là, c'est elle qui l'avait embarqué dans cette histoire, il l'avait aidé, il avait toujours été là pour elle et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de de demander pourquoi, pourquoi m'a t'il laissé ?

Peut-être que tout le stress que j'avais accumulé me montait à la tête. Qu'il me rendait fou et paranoïaque ? J'avais des hallucinations! Bizarrement j'espérais que s'en était, même si ça en dirait long sur ma santé mentale ... A quelques mètres de moi elle était là. Elle, c'est une jeune femme que j'ai rencontré à Boston et pour qui j'ai fait une chose impardonnable et qui pourrait me mettre dans une très mauvaise situation. Jusqu'ici je n'avais jamais été inquiété par la police, mais j'espérais vraiment que sa reste ainsi. C'était Yelena, Yel ou Lena, ça dépendait des surnoms que je lui donnais. J'avais été très proche d'elle, c'était ma meilleure amie, mon amie, ma confidente et un soir ce fut mon amante. Je l'adorais à tel point que de partir de Boston m'avais brisé le coeur. Cependant je n'avais pas eu le courage de lui dire aurevoir, mes adieux ... Mes adieux étaient formulés sous la forme d'une lettre plutôt impersonnelle. De toute façon je n'étais pas doué pour ça ... En face ou à l'écrit c'était une catastrophe.

Quelques secondes plus tards, la fixant droit dans les yeux, tout comme elle le faisait. Je compris que je n'hallucinais pas. Que c'était bel et bien elle, qu'elle était là à UCLA. Me cherchait-elle ? Pourquoi était-elle ici ? En même temps si j'avais attendu sa sortie d'hôpital j'en saurais plus sur ce qu'elle voulait faire. Je commençais à me souvenir à quel point je m'étais sentit coupable lorsque j'étais partie la laissant aux soins des urgences. Je n'avais pas été là pour elle, je ne pouvais plus maintenant l'ignorer.

C'est arborant un sourire que je m'approchais de la jeune femme. Espérant qu'elle ne le prendrait pas mal. Je l'abordait en lui demandant comment elle allait ... Aucune réponse. Je commençais à me sentir mal à l'aise. J'avais envie de m'excuser avant que ne tombe la sentence mais c'était trop tard. Sa main venait de percuté ma joue d'une force que je ne soupçonnais pas. Aïe ... En même temps je le méritais et je le savais. Je l'écoutais balbutier quelques mots. J'hochais la tête positivement. « Tu es chez moi ici, à L.A. c'est ici que j'ai fait ma vie ... » Pour le nombre de fois où je lui avais raconté ma vie, elle ne devrait pas être étonner de me voir ici. Elle savait pertinnement que j'étais de la côté ouest, et plus précisément de L.A.

« Ecoute Len' ... Je suis désolé de ne pas t'avoir donner de nouvelles. De ne pas t'avoir expliquer la raison de mon départ. J'espère que tu me pardonneras. »

Bon ok je m'excusais mais ne m'expliquais pas. Au final mes raisons étaient mauvaises et je ne voulais pas les lui cités car cela servirait seulement à m'enfoncer encore un peu plus. Ces grands yeux bruns sur moi, je ne pouvais que me sentir un peu plus coupable. J'espérais sincèrement qu'elle me pardonnerait même si je me doutais que ça ne serait pas aussi simple.