Thalia & Alexis ♦ « Have no fear »

J'étais épuisé, mais grâce à mon entraînement militaire, je pouvais facilement me dire que ce n'était pas la pire situation ni la plus éprouvante que j'avais pu vivre. Quelque part j'étais content d'avoir autant souffert durant ces cinq ans, car aujourd'hui j'étais un vrai dur. J'avais beaucoup d'endurance, une forte résistance à la douleur et un mentale d'acier. Et il m'en fallait pour ce lourd sac accrocher à mes épaules. Dedans ce trouvait le strict nécessaire, le peu de chose que j'avais pu prendre de Russie.
J'avais l'habitude de voyager mais jamais aussi chargé. En même temps ce voyage ne signifiait pas rien, c'était encore plus qu'un voyage c'était un peu un « déménagement » car je ne savais pas du tout combien de temps aller me prendre la recherche du fumier qui avec assassiner froidement mon père. Mais une chose est sûre, il avait du soucis à ce faire et où qu'il soit j'espérais qu'il ne dormait pas, qu'il s'attendait à une visite un jour, une visite qui le terrifiait.

J'allumais une cigarette. A chaque fois que je pensais à cette affaire il fallait que je fume. J'étais souvent à cran depuis le meurtre de mon père et j'avais trouvé la nicotine, ou plutôt la nicotine m'avait trouver. Une très mauvaise habitude qui ne m'aidait pas surtout lorsque je voulais faire du sport ... J'étais sur le parking. La gare donnait directement dessus et je me disais que je fumerais bien une cigarette avant de me remettre en route pour la fac. Je venais de m'inscrire à l'UCLA. L'université de la ville, dans la fillière cinéma. Ce n'était pas vraiment ce que je voulais faire de ma vie, mais je trouvais que c'était une bonne couverture. Je serais aux yeux de tous un étudiant prétentieux parmi d'autre qui pense pouvoir percé avec son talent d'adolescent boutonneux.

Quoi qu'il en soit, il me restait à atteindre l'université. J'étais habillé tout de noir et la nuit tombait. Je me camouflais très bien contre le mur. Les gens passaient mais ne me voyaient pas. De toute façon à cette heure ci presque personne ne passait, les gens ne prenaient plus le métro à cette heure ci c'est trop risqué. Et oui la nuit est et sera toujours le côté sombre du monde, le moment où il se passe des choses pas vraiment joyeuses.

« Hé les mecs maté la meuf, salut mademoiselle ça te dirait qu'on passe du temps ensemble ? Juste toi et moi ?? »

Ce que me confirma une bande de jeune qui accostaient avec leur classe naturelle une jolie blonde qui venait de sortir du métro. J'étais dans sa rame d'ailleurs et j'avoue que si je maîtrisais mieux la langue je l'aurais sans doute abordé. En tout cas avec beaucoup plus de classe que ces abrutis.

Pour le moment la situation n'en était qu'à des paroles, j'avais peur que cela évolue et qu'ils osent la toucher. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas battu et rien qu'à cette idée j'étais assez excité. J'attendais juste le bon moment, le mauvais geste qui justifierait que j'intervienne.

Stand de tire. Un de mes endroits préféré je crois. Je l'adorais. Tirer sur des cibles c'était certes beaucoup moins drôle mais c'était toujours défoulant. J'adorais ça. Et je ne loupais jamais une cible, j'étais trop forte. Enfin façon de parler. Je m'y rendais régulièrement. C'était le seul moyen avec la gym et les clubs universitaires ( un peu minable mais de bonne couverture ) pour me détendre. Tirer c'était plus agréable que de faire le shopping. Quoi que j'aimais ça, mais c'était pas franchement apaisant. Enfin la sensation était loin d'être la même. Voila pourquoi je préférais m'y rendre plus souvent.

Pour tirer, 'avais un revolver. Le truc simple qui rentre sans soucis dans un sac ni vue ni connue. Au j'avais largement mieux comme arme. Cacher sous mon lit dans une valise, et même dans ma voiture. Sous les sièges. J'étais une pro. Je ne pouvais pas travailler avec un matériel d'amateur. J'étais loin d'en être une dis donc.

Je restais bien une bonne heure au stand. Je quittais ensuite la salle récupérant mes cibles, que je finis pas jeter. Si je devais les collectionner, la tapisserie de ma chambre aurait pu être recouverte avec ça. Et comme j'avais bon goût et que je voulais rester discrète sur ça, je ne les prenais jamais. Même si je battais des records, jamais elles ne franchissaient le seuil du stand. Je quittais après mon casque, et je repris mes affaires dans mon casier. Je calais mon arme au fond de mon sac. Histoire qu'on ne le voit pas. Je quittais les lieux en suite. J'avais en tête de rentrer chez moi de squatter ma salle de bain et prendre un bon bain pour ne penser à rien d'autre que l'eau chaude sur mon corps et l'odeur des bougies et huiles essentielles.

Pour rentrer comme j'étais venue en métro, je n'avais pas d'autre choix que de la reprendre. Et cela ne me dérangeait pas. Je mis mes écouteurs pour être tranquille une fois dans la bonne navette. Je sortis quelque stations plus tard. Je retirais mes écouteurs. Les bruits de la ville m'envahirent de suite. Et surtout une réflexion qui était peut-être pour certaine fille flatteuse, ou plaisante, mais pour moi non. Je m'arrêtais, je le dévisageais de la tête au pied de façon hautaine.

- C'est à moi que tu parles ? Je crois pas que cela soit possible...

J'allais repartir mais il m'attrapa par le bras. J'étais à deux doigts de lui pointer mon arme et de me barrer mais c'était risquer. Même si je faisais une prise en combat cela paraîtrait louche. Je fronçais juste les sourcils.

- Tu te crois tellement supérieur que tu ne peux pas sortir avec moi dit-il
- Je crois juste que tu es minable avec ta tactique de drague à deux balles, lâche moi maintenant ou j'hurle..

Pourtant cela ne parut pas lui faire peur. Il me retient une nouvelle fois. J'essayais de me dégageais mais rien faire. Il y avait bien des chieurs dans ce pays !

Qu'est-ce que cette fille faisait ici à cette heure ci ? Elle aurait été moins gracieuse et harmonieuse elle aurait courut mon de risque, après tout on n'aborde moins les filles moins belles. Mais cette fille était carrément superbe, le genre de fille sur laquelle on se retourne dans la rue, qu'on a envie de sifflé bêtement comme si cela se faisait encore ou qu'on aborde sachant pertinnement qu'elle est totalement inaccessible et qu'elle est en position de choisir son petit ami. Je l'avais remarqué dans la rame du métro et d'ailleurs j'essayais d'imaginer pourquoi elle rentrait si tard. Elle ne portait pas de vêtements de fast food, ni quelque chose de strict comme un tailleur, elle ne rentrait donc pas du travail. Je la voyais bien rentrer d'un bar après une sortie entre amie, mais je ne comprenais pas comment ces amies avaient pu la laisser rentrer toute seule. J'aurais été à cent mille lieu de m'imaginer qu'elle revenait d'un stand de tir. Honnêtement, elle n'avait pas du tout la carrure d'un tireur, ni d'un combattant. Si on m'aurait soufflé l'idée j'aurais sûrement rit avant de voir par moi même qu'elle pouvait plus que bien s'en sortir.

Pour le moment cette jolie blonde n'était à mes yeux qu'une jeune femme à défendre. Qui ne s'en sortirait pas toute seule face à cette bande d'abruti qui ne cherchait qu'à s'amuser et ceux pas forcément de façon très orthodoxe. Je ne savais pas trop encore s'il fallait que j'intervienne, des mots sont des mots. J'attendais que l'un d'entre eux en viennent aux gestes. Ces mecs n'ont pas d'honneur, ils seraient prêt à frapper sur n'importe qui, surtout sur une femme ... Cette situation était prévisible et je l'attendais. De l'adrénaline se diffusait dans mon corps, une intense fumée blanche s'évacuait de ma bouche et de mon nez.

Du bruit parvenais du groupe, mais dans la confusion je ne compris pas bien ce qui avait été dit. Tout ce qui s'inscrit dans ma tête fut ce type attrapé la jeune femme. Je lâchais ma cigarette et l'écrasais avec mon pied. Je posais mon sac à terre et attrapais ma petite matraque téléscopique que je gardais toujours dans la poche en cas de problème. Je la dépliais et m'avançais doucement vers la scène. J'eut le droit à beaucoup de question du genre "c'est qui celui-là" des rires qui ne me prenaient pas au sérieux. Mais je ne dit rien, à vrai dire je n'aimais pas beaucoup parlé. Surtout pour ne rien dire, ici je préférais agir.

J'attrapais le bras du type qui tenait la jeune femme et d'un mouvement sec je lui tordais de tel manière qu'il fut contraint de s'agenouiller. Avec ma matraque je tapais contre son articulation, un coup sec qui lui cassa le bras. Un autre essaya de m'attraper, j'encaissais un coup de poing au visage, un autre dans le ventre. C'était comme si je ne ressentais pas la douleur. Ma réponse vu elle deux fois plus virulente, ma matraque s'écrasa sur sa mâchoire, un craquement se fit entendre, c'était assez pour lui qui s'écroula par terre. Un autre m'attaqua par derrière avec un couteau, m'entaillant un peu le bras. Je me retournais, examinant les dégâts sur mon bras et avec fureur je lui cassait le poignet avec ma matraque et continuait à le frapper une fois à terre. Les autres préférent partir plutôt que de m'affronter. Ceux à terre se levèrent misérablement et s'éloignèrent. Je rangeais ma matraque et regardais la jeune femme. Un peu de sang s'écoulait de ma bouche et de l'entaille au bras mais je ne ressentais rien, les blessures n'étaient pas assez importantes pour me faire mal.

« Je te racompagne et je ne te laisse pas le choix. »

Je sortais du cour de stand de tire. Le truc bien déstressant qui me faisait oublier que la mafia russe était à mes trousses. Et ça me faisait un peu oublier le monstre que j'étais. Je me comparais à un monstre pour avoir tuer plusieurs personne. On parlait souvent des meurtres que je faisais. Sans jamais savoir qui j'étais. J'étais payée pour être discrète et surtout pour être efficace. Je n'aurais jamais autant de cliente frauduleux sinon. Dans un sens j'aimais ma vie. Elle me donnait un train de vie aisée. Je le cachais assez avec mes colocataires. J'avais un immense appartement et j'en faisais profiter des étudiants de mon université. Certain avec qui je m'entendais plutôt bien. Comme Shain'. D'autre avec qui je me méfiais. Capryce à mes yeux était un peu trop .. Comment dire, fouineuse. Elle n'avait pas confiance en moi. Et mais si elle allait trop loin.. je devrais régler le problème. Peut-être pas de façon radical mais je pouvais toujours cacher mon matériel ailleurs. Je ne savais pas ce qu'elle faisait quand j'étais pas là. Logiquement ma chambre était fermée à clef. Et je refusais qu'on rentre dedans sans ma permission. Mes armes étaient dans mon petit dressing dans une simple valise alors c'était assez risqué de ma part. Mais je n'avais pas vraiment d'autres endroits ou les cachais. C'était pas le genre de trucs qu'on voit tout les jours. Et je n'étais pas sure de la fidélité de mes amis dans ce genre de situation. M'aiderait-il, ne diraient-ils rien, ou alors me dénonceraient-ils ? Pendant un temps j'avais pensé intégrer un corps militaire pour servir mon nouveau pays. J'étais une espionne tchèque en fuite. Alors pourquoi pas. Cette idée me trottait dans la tête. Au moins on ne pourrait plus rien me reprocher. C'était une idée comme une autre. Il fallait que j'y pense sérieusement.

Enfin pour dire, je sortais de mon stand de tire. Et j'avais pour une fois pris le métro. En me dirigeant vers la sortie un mec m'avait attrapé le bras. C'était le genre de mec qui faisait le malin devant ces potes et une fois seul avec toi, il a la queue entre les jambe comme un chien peureux. Dégueulasse. Je l'avais menacé. Ne voulant pas user de mon savoir faire au combat, pas la peine d'attirer l'attention sur moi. Une menace des plus basiques. S'il ne me lâchait pas j'allais hurler. Mais apparemment la menace ne faisait pas effet. Puis tout arriva vite. J'entendis des rires. Je pris sur le coup ça pour moi. Puis je vis arriver un type - plutôt sacrément beau gosse - Il avait un air meurtrier qui me plut. J'allais être secourut et c'était plutôt flatteur. Quelle femme ne serait pas flatter qu'un homme inconnu vienne se battre pour vous. Le type le lâcha la bras directe, histoire de se défendre d'ailleurs.

Je m'écartais de la bagarre. Et je regardais faire. Je grimaçais un peu, en voyant mon sauveur se battre. Il était pas en bonne posture. Et en plus il saignait. Merde, il était blessé et j'étais par ma faute. J'en aurais bien pris un pour lui casser la gueule, mais une petite foule c'était agglutinée autour de nous. Géniale. J'avais l'impression d'être un cheval de cirque. Sérieux les Américains sont vraiment à l'affut d'un rien. Une simple bagarre. N'importe quoi.

Mon sauveur s'en sortit avec quelques égratignures. Je ne connaissais pas encore son identité. Mais je voyais déjà qu'il était plutôt canon et courageux. Je trouvais ça assez bien déjà pour un homme. Il avança vers moi et m'entraîna ailleurs une main dans mon dos. Il me raccompagnais et apparemment je n'avais pas le choix. Je le regardais. Euh je n'avais pas d'ordre à recevoir d'ordre de lui. Bon ok je n'allais rien dire, il était mignon, j'avais une chance de le mettre dans mon lit, et il était courageux, encore une fois j'adore ça. Une fois un peu plus loin hors de vue des autres, je l'arrêtais. Du revers de mon gilet je lui essuyais sa lèvre qui saignait. Puis je constatais que son bras aussi était blessé. Il ne paraissait pas avoir mal. Je fronçais les sourcils. Je retirais le foulard que j'avais autour du cou. J'allais le ramener chez moi pour le soigner, mais il ne devait pas perdre trop de sang. Je fis un garrot autour de son bras sans dire un mot. Puis je me replaçais en face de moi.

- Si tu me raccompagnes, je te soigne, je te dois bien ça. Et je m'appelle Thalia. Retiens mon prénom je sens qu'on va se revoir.

Je lui adressais un clin d'oeil avant de l'entraîner vers chez moi. C'était juste à coté. Une ou deux rues. Et il n'avait pas le choix. Je le fis entrer. J'entendais du bruit dans le salon. Cayden était là. Je regardais rapidement il était avec une fille. Ok pas là peine de l'inquiéter. Je pris par la main du bras valide mon sauveur pour le tirer dans ma grande suite. Il le fit s'asseoir sur mon lit et je m'éclipsais dans la salle de bain donnant dans ma chambre pour prendre un gant d'eau fraîche pour nettoyer la plaie et sa lèvre et je revins vers lui.

- Tu veux boire un truc ?