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HELL YEAAAHHHH
Bon, les enfants ont fini de jouer et ont été punis.
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 Want to talk about it? |Ft. Abel

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MessageSujet: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeSam 29 Oct 2011 - 12:09

Pause de midi. Je n'avais même pas vu le cours passer et relevais la tête en entendant le professeur annoncer les dernières informations. J'adorais la physique et ne comprenais absolument pas pourquoi tant de personnes se plaignaient de cette matière. Ce n'étaient que des chiffres, après tout, et des chiffres qui expliquaient comment le monde entier fonctionnait! Passionnant! Pouvoir expliquer tout et n'importe quoi avec des formules, c'était le rêve, et le corps humain était à lui seul un univers qui parvenait à tourner de lui-même. La nature faisait des choses incroyables, plus que l'électronique, et je respectais les anciens peuples pour ce qu'ils arrivaient à faire sans technologie moderne. Preuve que le cerveau humain n'a pas besoin d'un ordinateur pour fonctionner... Prenez l'exemple des egyptiens, déjà: leurs pyramides, ils les ont crées de leurs mains, sans avoir besoin d'un logiciel qui peur explique quelle taille de pierre couper, ils avaient déjà tout comprit!

Bref, j'ai ramassé mes affaires de cours et me suis levé pour suivre la foule qui partait de tous les côtés. Ayant déjà acheté mon sandwich ce matin, il ne me restait plus qu'à trouver un endroit où m'asseoir pour manger. Ca faisait un mois que j'étais ici... et pourtant je ne me sentais pas à ma place. Mes amis londonniens me manquaient, mais il ne fallait pas que j'y pense trop. J'ai donc longé le couloir principal jusqu'aux grands escaliers pour les monter jusqu'au premier palier afin de m'asseoir contre le mur et de sortir mon sandwich. Un rapide passage sur facebook fut cependant vital à ce qui me restait d'existence sociale. Je regardais ce qu'il y avait de nouveau, je répondais à quelques messages sur mon mur, et puis c'est à peu près tout. Je n'arrives toujours pas à croire que moi... MOI, le mec qui sort tout le temps et qui se saoule avec ses potes avant de finir dieu sait où la nuit, j'étais en train de devenir un nolife depuis le début de l'année. Ca me déprimait sérieusement... tout ça ne serait jamais arrivé si mon père n'était pas sorti de la maison et ne s'était pas fait faucher par ce fils de pute en Hyundai. J'avais tellement envie de lui démonter ça gueule à ce connard, tellement envie d'aller chez lui et de crier tout ce que je n'arrivais pas à faire sortir de mon coeur depuis presque un an avant de le défigurer. Oh oui, j'avais beaucoup de haine en moi, au moins autant que de la tristesse et ce besoin de plus en plus cruel d'affection. Ou ne serait-ce que de l'attention. Je ne voulais pas de la pitié, je voulais qu'on me regarde vraiment dans les yeux lorsqu'on me demandait si j'allais bien. C'est tout. Mon monde de noir, rouge et blanc semblait tourner sur lui-même sans fin.

Après avoir remit mon samsung dans ma poche, je sortis le sandwich que j'avais acheté ce matin pour croquer dedans dans un grand soupir las.
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeSam 29 Oct 2011 - 12:25

Pourquoi est-ce qu'il avait mangé son bentô avant son dernier cours de la matinée. Il avait faim. Et ses amis en cours avec lui en subirent les conséquences. Il n'arrêta pas de parler de bouffe. Et c'était un porc au caramel par ici, une pissaladière par-là. Les desserts furent de la partie également. Vas-y que je te décris mon orgasme culinaire en mangeant un mi-cuit au chocolat accompagné d'une crème chantilly, et bien sûr j'oublie pas la tarte tatin poire vanille. En plus il n'avait même plus d'oranges confites! Il secoua le paquet sachant très bien qu'il était vide, mais l'espoir faisait vivre comme on disait. Le jeune homme poussa un soupir de frustration et s'affala sur la table pendant le dernier quart d'heure de cours, il tira la langue à ses amis qui poussèrent un soupir de soulagement lorsqu'il s'arrêta de parler. Pourtant, en temps normal ce cours de zoo-biologie était assez intéressant, mais là son estomac remportait haut la main la victoire sur son cerveau.

Valère du Malade imaginaire de Molière avait dit « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. ». Foutaises! Il assumait pleinement le fait d'être ni plus ni moins qu'un goinfre. Et? Il ne mangeait pas mal bien au contraire. Et puis le sport l'aidait à garder un corps bien bâti. Il était plutôt adepte du « Un esprit sain dans un corps sain. ». Cela se traduisait pour lui, que pour que son esprit aille bien il fallait qu'il mangeât bien. Et vice versa. Oui bon personne ne comprenait vraiment ce qu'il voulait dire par-là. Bah il ne leur en demandait pas tant.

La fin du cours sonna et son calvaire prit fin. L'adrénaline emmagasiner pendant son bref repos de 15 minutes le fit bondir. Il salua ses amis et quitta le cours en vitesse, rangeant son macbook et balançant son sac sur les épaules. Le jeune homme s'étonnait quand même parfois d'être si accro à la bouffe. Il n'avait rien à se reprocher, aucun véritable manque à combler. Même les médecins lui avaient dit que vu son état de quasi hyperactivité son corps demandait constamment de l'énergie. Parcourant les couloirs en slalomant entre les étudiants il arrive bientôt au self et fit impatiemment la queue pour s'achever deux pommes. Au moins la pomme avait l'avantage de le caler pour quelques heures. D'ailleurs c'était un des rares fruits à arriver à lui couper l'appétit. Il tapotait du pied et dû attendre presque dis minutes pour pouvoir achever ses fruits. Dans la file d'attente il envoya un sms à Chloé Walters pour savoir si d'une elle était dans les parages et de deux si elle avait des oranges confites sur elle. Une drogue? Nooon Grand Dieu! La drogue c'est mal. Il était juste presque dépendant des ces friandises voilà tout. Parvenant à la caisse sans réponse, il ne prit que deux pommes, donc, et s'empressa d'en croquer une en sortant du self.

Bon maintenant il devait retrouver ses amis. Il envoya leur envoya un sms. Pas de réponse. Abel fila donc en direction de la sortie, ils avaient l'habitude de ses poser dans un coin ou deux, il devrait donc les retrouver là-bas. Tenant maladroitement son sac celui-ci laissa choir la deuxième pomme. Il s'arrêta pile à la sortie. Des étudiants derrière lui qui ne l'avaient pas vu s'arrêter le bousculèrent et son pied tapa dans la pomme qui roula plus loin. Le jeune homme gueula après ces inconscients comme si au final c'était de leur faute. Il pesta et débarrassa le passage. Il marcha rapidement jusqu'à sa pomme. Elle avait fini sa course non loin d'un étudiant. Il s'accroupit pour l'attraper et sourit.

« Dis donc toi … je m'occupe de ta frangine et ensuite je te croquerai. Arf quoique … T'as l'air bien am …. »

Abel se rendit compte du ridicule que pouvait avoir la situation. Enfin à part l'étudiant assis personne pouvait bien l'entendre. Un détails marqua son attention. Cet étudiant laissait entrevoir quelques dessins tatoués sur sa peau. Physionomiste d'une manière générale, le français fit le rapprochement. Il l'avait déjà rencontré. Oui, c'était un jour où il était allait brûler une bougie à la mémoire de son père. Là-bas il avait rencontré ce mec. Il avait essayé d'engager la conversation comme à son habitude. Mais il c'était heurté à la barrière de la langue. Enfin il avait cru. Abel avait essayé l'anglais, le français, l'espagnol, le japonais et même le grec (on sait jamais) mais le jeune homme ne lui répondit pas. Il avait froncé les sourcils avant d'ouvrir grands les yeux et de le laissait là. Plus tard, intrigué il c'était renseigné. Et il pensait comprendre au moins pourquoi il s'était aussi trouvé dans cette église. « Charmante coïncidence » avait-il pensé.

« Hep! Salut Jules! Tu vas bien? » demanda t-il en l'apostrophant avec un grand sourire sur les lèvres.
Il avait oublié de regarder son prénom. Mais Jules ca sonnait bien. Bah, il avait une chance sur il ne savait combien, de tomber juste. Il croyait en cette chance.

D'une démarche vraiment incertaine (vous le voyez marcher accroupi??) il se cala près de lui et lui tendit la main.

« Oh Bon appétit! » ajouta t-il en voyant qu'il avait un sandwich dans la main.
Son estomac sembla s'agiter.
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeSam 29 Oct 2011 - 12:29




Mon dieu, mais ils avaient mit quoi dans ce sandwich?! Le goût était indéfinissable, et je me vis obligé de l'ouvrir pour vérifier le contenu. C'était correct, à part l'espèce de sauce au raifort qui me fit tirer la langue et vider la moitié de ma bouteille d'Ice tea d'une seule traite. Plus jamais! J'avais faim, mais j'étais pas assez fou pour finir ce truc en entier, alors je le remis dans l'emballage juste au moment où une pomme roula à ma hauteur, suivie d'une sorte de colosse qui lui parlait. Enfin, de là où j'étais, il ressemblait à un colosse, en tout cas. Peut-être qu'il ne me dépassait pas en hauteur, ou alors juste de deux centimètres, mais il était carrément plus baraqué, et accroupi, ça se voyait d'autant plus. Sa manière de discuter tout seul me fit sourire et je gardais les yeux posés sur lui jusqu'à me souvenir qu'on s'était déjà croisés quelques temps plus tôt, dans des circonstances un peu spéciales. Ca avait été très gênant comme rencontre pour moi, parce qu'il avait essayé de me parler de toutes les manières possibles et imaginables, mais impossible pour moi de lui répondre. Non seulement je ne savais pas comment m'y prendre pour qu'il capte que ça ne servait à rien d'essayer de me faire parler, mais en plus j'avais un peu honte de commencer à faire des gestes pour m'exprimer un tant soit peu. Je n'avais jamais été très communicatif avec mon corps (quand on jouait au jeu des mimes, je j'arrivais pas à faire gagner un seul point à mon équipe), et tout d'un coup, je me retrouvais carrément pénalisé par ça. Et bon, voila comment j'ai finis par user la patience de cet inconnu qui s'en est finalement allé, empli de frustration. Moi, j'aurais bien voulu le suivre sur le coup pour essayer d'établir un minimum de connexion entre nous, mais j'étais un peu trop... secoué par mon déménagement et mon nouveau train de vie pour m'acharner sur quelqu'un si vite. Je crois que je réfléchissais beaucoup trop, en fait. BIEN SUR QUE JE RÉFLÉCHISSAIS TROP! COMMENT VOUS VOULIEZ QUE JE FASSE AUTREMENT QUE DE ME PARLER À MOI-MÊME?!

Hum.

« Hep! Salut Jules! Tu vas bien? »

Il s'approcha d'une façon tellement spontanée malgré sa position que je ne pus m'empêcher de rire en silence en me redressant pour tendre une main afin de serrer la sienne. Jules... j'avais une tête à m'appeler Jules? C'était un prénom de romantique à la Roméo, Jules, j'étais pas romantique, ni à la Roméo. Et je ne me suiciderais pas pour une Juliette. Enfin bref, pour répondre à la question du jeune homme, j'ai hoché la tête. Là, ce fut un gros moment de stress pour moi, par contre. Je n'avais pas envie qu'il s'en aille, il avait l'air sympathique, mais je n'avais aucune idée de la manière dont je pourrais m'y prendre pour l'incter à rester là.

« Oh Bon appétit! »


Bon appétit, mon oeil, ce truc était arrache-gueule tellement il était fort. Ca devrait être renommé sandwich-dragon. Enfin bref, je voyais bien que mon locuteur avait l'air affamé, alors après un petit blanc durant lequel son ventre réclama à manger je lui ai tendu la nourriture à peine entamée. Par contre, je ne savais pas comment le prévenir que c'était presque impossible à avaler, alors je saisis ma boisson de ma main libre pour la lui présenter aussi, avec une légère grimace. C'était complètement désarmant comme situation, et j'avais une chance sur deux pour qu'il me prenne pour un sadique plus qu'autre chose, mais je vous assure que mes intentions n'étaient pas mauvaises du tout.
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeSam 29 Oct 2011 - 12:31

Son estomac attrapa le sandwich. Enfin c'est ce qu'il commanda à la main libre d'Abel de faire. Alors la main s'exécuta. Il était fascinante de voir à quel point par moment il perdait toute lucidité quand il avait faim. Il avait saisi la nourriture tendue presque comme un animal de zoo trop longtemps laissé affamé et devant lequel on agitait de la bouffe. Mais il conservait une part d'humanité qui le rendait attachant. Il remercia Jules de la tête et avant qu'il ai pu esquisser quoi que ce soit il mit la pomme croquée dans sa main.

Puis il mordit dans le pain. Et sur son visage on pu y lire plusieurs sentiments qui s'agrippaient autant qu'ils pouvaient pour au final ne rester qu'une seconde ou deux pour les plus chanceux, sur son visage. Le bonheur tout d'abord, de la nourriture était capté par son cerveau qui renvoyait l'information à l'estomac pour qu'il se calme. Ensuite la surprise. Ses yeux s'écarquillèrent. Ronds comme des balles de tennis. Les papilles de sa langue analysèrent les saveurs et rendre leur verdict au chef cerveau. Le dégoût ensuite. Une grimace tordit la bouche du français. Une grimace de compétition quoi. La bouche se plaignait au reste à son propriétaire de ce qu'il lui infligeait. Elle se gonfla, grimaça encore, presque se boursoufla. Mais la politesse innée du jeune homme vint clore le bal des émotions. Elle tapota la bouche pour la dégonfler, fit tourner les yeux d'Abel vers l'ex-possesseur du sandwich, et força même le visage à falsifier un sourire. Ravie d'avoir gagné, la politesse tassa la bouchée ignoble et l'envoya danser plus bas dans les tréfonds de son anatomie.

« C'est …. gentil. » lança t-il pour toute information.

Son cerveau n'avait pas encore fait la part des choses. Il zieuta sur la pomme qu'il avait donné à Jules. Non, il ne pouvait pas la récupérer. Il en avait une autre, mais sale et un peu amochée. Devait-il en plus prendre le temps de chopper la gastro avec ça? Non bien sûr, sinon il serait le plus malheureux des hommes. Il haussa les sourcils et sourit, d'un air entendu comme si son intervoyant (pas interlocuteur puisqu'il ne parlait pas) lui avait dit quelque chose. Et il mangea à nouveau une bouchée du sandwich. « Mais pourquoi t'as fait ça gros débile?? » balança en interne, son cerveau outré. Pour faire se donner bonne figure! Il n'allait pas envoyer bouler un sandwich parce que la sauce était infecte. Non? Oui? Peut-être. Tout cela semblait bien précaire comme situation. Il avala cependant la bouchée et sourit à nouveau. Une nouvelle grimace et il sauta sur l'ice tea en finissant la bouteille.

« Désolé, mais c'est vraiment dégueu. Oui ma grand-mère me tuerait si elle savait que j'ai dit ça. Elle qui me dit toujours qu'on ne doit pas cracher sur la nourriture mais bon là … Tu l'as acheté où?? » demanda t-il intrigué en secouant la bouteille vide.

Il espérait trouver encore de la boisson pour faire passer l'arrière-goût qui lui restait en bouche. Sa langue claque quelques fois comme pour capter du sucré, ou au moins quelque chose moins désagréable. C'est son cerveau qui lui donna une piste. Pas une piste concrète mais il lui rappela que Jules lui avait répondu. Enfin répondu. Il avait hoché la tête. Jules avait hoché la tête. Il se souvenait tout ce qu'il avait pu faire pour lui tirer un mot, un geste, quelque chose et là il avait hoché la tête et même sourit lorsqu'il lui avait tendu la main. Trop de timidité? Sûrement, mais pas au point de lui faire perdre la parole. Enfin cette question suscita chez lui un froncement de sourcils. D'ailleurs, les renseignements qu'il avait eu sur Jules le ramena à une réalité qui le fit moins rire. Et si c'était à cause de ça qu'il parlait pas? Oui? SI? Hein? Nooon? C'est possible? Arrête! Vrai? Bon les parties en instance de jugement débattirent un peu puis le tout se calma.

Abel s'assit à côté de lui. Il remit le sandwich dans son emballage.

« Hey Jules tu peux m'écrire ton prénom? Ca évitera que je t'appelle Jules, Jules. Ouai garde la pomme va. J'ai plus faim moi.» dit-il en lançant un petit rire.
Un vrai nigaud quand il le voulait. Mais il était vraiment que cette mésaventure gustative avait calmé son estomac.

« Ca va les tatouages c'est discret. Tu comptes prendre un deuxième corps quand t'auras plus la place? » Blague pour achever de détendre l'atmosphère. Ou pas! En tout cas Abel affichait une mine ouverte et souriante.
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeSam 29 Oct 2011 - 12:37



Je n'aurais pas pensé qu'il se jeterait sur la nouriture de cette manière. Non, pas du tout, et j'étais persuadé que ce type était fou pour se laisser contrôler par son ventre. En le voyant croquer aussi énergiquement dans le pain, je ne pus m'empêcher de lui dire de faire attention en ouvrant grand les yeux dans l'apréhension qu'il allait souffrir le martyr, sauf que la seule chose qui sortit de ma bouche fut une sorte de petit bruit à peine audible. Et je le vis lutter avec lui-même pour ne pas craquer, il trouva même le moyen de me sourire poliment et de me remercier à sa manière. De mon côté, j'étais là, avec une pomme et une bouteille dans les mains, à attendre le verdict final. Oh, c'est bon, il pouvait me le dire, que c'était dégueulasse, je le savais déjà.

Oh attendez, il reprend une bouchée! Il est vraiment fou ma parole! Je voyais bien qu'il souffrait le martyr, et mon regard ébahi resta posé sur son visage qui, pour ce que je pouvais en déduire, avait changé de couleur en devenant un peu plus rouge. C'était pratique pour moi parce que je ne pouvais pas vraiment distinguer d'autres nuances que celle-ci. J'espérais sincèrement qu'il y aurait un jour un moyen de me faire opérer des yeux, d'ailleurs, parce que quand on vous dit "oh regarde, le ciel est bleu aujourd'hui, y'a pas un seul nuage!" et que tout ce vous percevez, c'est du gris clair, et bien c'est presque énervant. À cause de ça je n'avais pas le droit de passer mon permis de conduire, en plus. Enfin bref, pour le moment, ce qui me préoccupais plus que le reste, c'était la survie de mon locuteur. Finalement, il était humain. Sa réaction me rassura puis-ce qu'il se jeta sur la boisson que je lui avais proposé sans la moindre hésitation. J'étais un peu désolé de lui avoir fait subir un traitement pareil, mais après tout... peut-être qu'il aimait ce qui était fort? Si ces sandwichs étaient en vente, c'est bien parce que certains en mangeaient, non? Les Mexicains, peut-être...

« Désolé, mais c'est vraiment dégueu. Oui ma grand-mère me tuerait si elle savait que j'ai dit ça. Elle qui me dit toujours qu'on ne doit pas cracher sur la nourriture mais bon là … Tu l'as acheté où?? »

Où je l'avais acheté? Euh... oui, au distributeur qui se situait au rez, là, au fond du couloir, là où ça coûtait moins cher. Enfin tu sais, celui à côté des snacks, là! merde, comment je peut lui expliquer? En même temps, une bouteille comme ça pouvait s'acheter n'importe où, en fait. Je restais malgré tout bloqué sur sa question car je ne pouvais pas y répondre, alors je fis comme si je n'avais pas entendu la question.

« Hey Jules tu peux m'écrire ton prénom? Ca évitera que je t'appelle Jules, Jules. Ouai garde la pomme va. J'ai plus faim moi.»

En l'entendant répéter Jules, j'avais levé les yeux sur les siens pour le fixer avec une certaine lourdeur afin de lui faire comprendre que s'il continuait d'abuser de ce prénom, j'allais lui bloquer sa pomme entre les dents pour l'empêcher de parler. En parlant de cette pomme, je la fis sauter dans ma main plusieurs fois tout en fouillant dans mon sac pour en sortir un bloc-notes et un stylo afin d'écrire lisiblement.

« Cameron Hawk. Je viens de Londres »


Je crois que j'ai souligné mon prénom trois fois pour que ça lui rentre dans la tête avant de poursuivre la phrase.

« Et toi? »

Je relevais la tête pour lui sourire, content d'avoir quelqu'un avec qui communiquer. Je crois que ce sentiment était tellement fort chez moi qu'il ne pouvait pas ne pas ressentir les ondes positives qui se dirigeaient vers lui depuis approximativement trente secondes.

« Désolé pour le sandwich. J'en achèterai un autre pour me faire pardonner. »

« Ca va les tatouages c'est discret. Tu comptes prendre un deuxième corps quand t'auras plus la place? »

Je souris à nouveau. J'étais fier de mes tatouages, et puis ça va, il n'y en avait pas tant que ça... enfin, je crois? En tout cas j'ai tiré un peu mon t-shirt à deux mains pour qu'il puisse mieux voir les motifs sous mes clavicules, puis j'ai rangé le calepin dans mon sac en y déposant aussi le sandwich du diable, le tout avant de me lever et de prendre la bouteille vide des mains de mon voisin. Après l'avoir un peu secouée pour lui faire comprendre que je voulais quand même lui montrer où en racheter une, j'attendis que monsieur se lève pour me mettre en route. Il était sympa comme type, et il parlait assez pour deux, alors c'était cool, je n'ai malheureusement pas pu m'empêcher de lancer un léger regard de travers sur lui pendant qu'on marchait, et en me rendant compte de cet égarement, ma tête s'est immédiatement tournée de l'autre côté.



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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeSam 29 Oct 2011 - 12:42

OK, Jules pas bien. Le regard ne souffrait aucune équivoque. Il s'en rendit compte et ouvrit grand les yeux. D'accord, d'accord il n'utiliserait plus ce prénom. Et la pomme qui voletait dans sa main semblait prête à atterrir sur son visage s'il le prononçait encore une fois. A propos de son prénom il choppa bien vite un calepin sur lequel il écrivit. Il le tendit à Abel qui y lu ce qu'il avait marqué.

« Cameron Hawk. Je viens de Londres »

Ah oui effectivement il c'était bien planté sur son prénom. Pourtant il avait été sûr de lui sur ce coup-là. Il n'avait jamais de chance aux devinettes de toute façon, il fallait qu'il se fasse une raison là-dessus. Ainsi il s'appelait Cameron. Et il précisa une chose qui attira l'attention du jeune homme. Il venait de Londres. Il l'avait vu lorsqu'il s'était renseigné sur lui. N'allez pas croire qu'Abel était un genre de voyeur, de pervers ou de détective privé hein, non loin de là. Mais sa rencontre avec Cameron l'avait tellement intrigué qu'il avait voulut savoir pourquoi il n'avait pas réagit, ni rien répondu. Bien sûr, maintenant des pièces du puzzle se mettaient en place. Mais ce puzzle était très grand. Le finirait-il un jour? Il venait à peine de le commencer en tout cas.
Il lâcha un rire en voyant qu'il avait souligné plusieurs fois son prénom. Pour bien lui faire comprendre que c'était Cameron et non pas Jules. Il s'en souviendrait désormais. Cameron. Pas Jules. C'était peut-être un comique lui aussi après tout. Bon, pas au premier abord, maiiis il était sûr qu'il le saurait bien assez vite. Le français s'aperçut également qu'une phrase avait été gravée sur le papier.

« Et toi? »

« Moi c'est Abel. Abel Fox. Je viens de France. Du Sud de la France. Aix-en-Provence, enfin tu dois pas connaître. Mais charmante petite bourgade. » finit par dire pour se présenter.

Cela le laissa légèrement pensif. Il n'était pas spécialement chauvin et n'avait pas la réputation que la plupart des gens avait sur la France et ses habitants. Cela était sans doute dû à ses origines plutôt métissées au final. Mais on devait reconnaître que sa ville natale était vraiment jolie avec ses petites ruelles pavées, ses vieilles bâtisses. On s'y sentait bien. Y vivre était une belle aventure. Il se disait qu'il avait bien de la chance d'être né et d'avoir grandi là-bas. Y être retourné lui avait fait du bien. Énormément. Il se sentait revigoré, plein d'énergie et de vie pour affronter la suite de son existence à l'UCLA. Se disant, il vit le grand sourire sur le visage de Cameron. Il ne pu s'empêcher de le trouver mignon avec son air de grand timide. Il ne pouvait pas dire ce qu'il se passait dans sa tête, mais il avait l'air content. Un sourire comme ça on ne pouvait pas le falsifier. Il le lui rendit donc en souriant de plus belle.

Il avait noté autre chose. Qu'il rachèterait un sandwich. Quelle belle attention!

« Un peu que tu vas en racheter un! Tu m'as fait manger ce truc bizarre. Bon ok j'aime le côté épicé, mais alors la sauce est parfaitement écoeurante mon vieux! Un conseil n'achète rien au rez-de-chaussée sinon un jour tu risques d'avoir plus grave qu'une intoxication alimentaire. »

Après ça lorsqu'il parla des tatouages pour se moquer, Cameron tira sur son col pour lui montrer ce qu'il y avait de dessiné sous ses clavicules. Il le regarda d'un air perplexe. Bah après tout chacun était libre de son corps. Il ne le jugeait pas là-dessus non. Une forme d'art parmi d'autre, un défouloir, une façon de s'exprimer.
L'ambiance s'ébroua. Et Cameron aussi. Il s'agita, et fourra son calepin dans son sac avant de se relever et de lui reprendre la bouteille vide en l'agitant devant lui.

« Quoi? Ha Tu as soif? Aller viens on va acheter à boire. J'ai encore ce sale goût dans la bouche. En passant je te montrerais où acheter un truc un peu plus potable à manger. »
Ils se mirent en route et dans un grand rire Abel passa son bras autour du cou de Cameron en l'attirant vers lui. Il lui ébouriffa les cheveux sa main libre avant de le relâcher. Le français était content qu'il lui ai répondu. C'était un plus bon deuxième début. Au moins Cameron semblait aussi ravi de pouvoir « parler ». Ca se sentait.

« Oh tiens tu sais quoi Garcia? Le calepin c'est bien gentil, mais je peux t'apprendre quelques signes du langage des signes si ça te dit? Ca pourrait être plus pratique. Qu'en penses-tu? » dit-il en s'arrêtant de marcher tout d'un coup et en le fixant de ses yeux gris.
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeSam 29 Oct 2011 - 16:37

Abel Fox, sud de la France. Ca sonnait un peu comme Adele, la chanteuse, j'aime bien. Concernant son lieu d'origine, j'étais content que ce soit un autre européen, même si je ne m'étais jamais trop aventuré là-bas, si ce n'est quelques fois pour les vacances au bord de la mer. Les Français avaient généralement un accent anglais incompréhensible, c'est tout ce que je retenais de ce pays en dehors de Paris et du système ferroviaire douteux qu'était la SNCF. Mais C'était joli comme endroit, au moins il ne pleuvait pas non stop comme en Grande-Bretagne.

Lors des explications sur les sandwich du rez-de-chaussée, je souris légèrement. En effet, je pouvais confirmer le fait que ce n'était pas possible de manger des choses pareilles... et quoi qu'il en soit, il ne me fallait pas deux essais pour comprendre une leçon. J'ai rapidement dévoilé un bout de mes tatouages qui n'ont pas eu l'air de plaire plus que ça au jeune homme, mais ça ne me vexait pas, je savais très bien que peu de personnes appréciaient de voir des gens avec des motifs incrustés dans leur peau. Généralement, c'était conoté négativement, et dans mon cas... eh bien ça marquait bien ma personnalité d'avant l'accident de mon père. Je n'étais pas comme ça il y a un an... Abel ne m'aurait pas apprécié, et moi non plus. Je l'aurais certainement regardé de travers s'il était venu me parler, et je ne trainerais pas seul dans les couloirs mais plutôt avec un groupe de marginaux adeptes de musique et de tournées des bars, le soir. J'avais radicalement changé en quelques mois, mais mon corps gardait les marques que j'avais tracées sur lui. Dieu sait si je redeviendrai un jour comme avant, peut-être bien. Pour ça, il faudrait déjà que je puisse à nouveau "ouvrir ma grande gueule" qui prononçait plus de "fuck" qu'autre chose, et ça n'était pas gagné.

Bref, nous nous sommes levés pour aller à ce fichu distributeur, et en route, mon nouvel ami eu la "bonne" idée de m'attirer vers lui pour m'ébouriffer les cheveux? Wait, non non non mon gars, pas de ça avec moi, on ne se connaît pas, gardes tes distances, oké! En sentant le bras d'Abel commencer à me tirer, j'ai immédiatement montré ma désapprobation en me crispant et en le poussant pour qu'il me lâche. Je n'étais pas une peluche, et je n'étais pas très tactile non plus avec les personnes qui n'étaient pas mes amis. Il n'avait pas l'autorisation de me traiter de la sorte pour l'instant, ce n'est pas parce que je ne pouvais pas parler et que j'étais un peu introverti que je laissais les gens faire ce qu'ils voulaient parce qu'ils voyaient que j'étais gentil. Moi, gentil... jamais de ma vie je n'aurais jamais utilisé ce mot pour me décrire, et pourtant c'est ce que je venais de faire à l'instant. Un soupir m'échappa, et je finis par me résigner et laisser Abel faire ce qu'il voulait avec moi. En parlant de lui, il n'a pas tardé à s'arrêter pour m'adresser à nouveau la parole.

« Oh tiens tu sais quoi Garcia? Le calepin c'est bien gentil, mais je peux t'apprendre quelques signes du langage des signes si ça te dit? Ca pourrait être plus pratique. Qu'en penses-tu? »

Je l'ai observé quelques secondes, puis ai haussé les épaules en me remettant à marcher. Ma tête se tourna de gauche à droite pour lui dire non avec plus ou moins de conviction. Je n'avais pas envie qu'on me voie faire des gestes avec les mains et qu'on me prenne pour un handicapé, même si c'est ce que j'étais. Ca pouvait vous paraître stupide comme manière de penser, que je refuse de me simplifier la vie, mais vous n'étiez pas dans ma tête pour essayer de me comprendre. C'était, en quelques sortes, humiliant. Mais je me demandait quand même comment Abel connaissait le langage des signes. En arrivant devant le fameux distributeur, j'ai enfoncé ma main dans la poche de mon pantalon pour sortir quelques pièces et les enfiler dans la machine avant de me tourner vers mon locuteur pour le laisser choisir ce qu'il voulait.
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeDim 30 Oct 2011 - 13:10

Cameron ne semblait pas décider à se laisser faire par le côté tactile assez développé du français. Ca pouvait se comprendre. Il fallait dire qu'Abel était quelqu'un de très tactile. Il aimait prendre les gens bras dessus bras dessous dans une grande gigue-ritournelle que chantonne le monde paré des couleurs de l'arc-en-ciel. Oui c'était un peu utopique comme vision et bien entendu il ne voyait pas tout le monde comme des bisounours à câliner. La chose qu'il fallait souligner c'était que dès le moment où il sentait qu'une personne était « bien » il ne se gênait que très peu de temps avant de laisser cours à ses envies. Les surnoms stupides, les étreintes, les accolades et autres bisous volés étaient pour lui des signes de sa bienveillance et de son bien-être.

On était bien d'accord que son inter-non-locuteur n'était visiblement pas du même avis. C'était-il senti gêné au point de le repousser? Parce que c'est ce qu'il fit lorsqu'Abel passa son bras autour de son cou pour l'attirer à lui dans une étreinte affectueuse. Enfin, il tenta puis, poussant un soupir son corps sembla en décider autrement et Abel pu le serrer contre son flanc un bref instant. Cela ne manqua pas de faire sourire le jeune homme de plus belle. Il n'était pas contre qu'on lui résiste et puis il était conscient que la situation pouvait prêter à confusion dans la mesure où ils ne se connaissaient pas. Mais voilà tout le paradoxe d'Abel Fox: il ne se gênait de rien. Il disait ce qu'il pensait, il faisait ce qui lui venait à l'esprit, il ne connaissait de barrière que ses propres limites. Cela ne l'avait jamais empêché d'être dans le droit chemin. Enfin, il ne fallait pas non plus croire que le français était parfait et sans histoire. Son caractère impulsif pouvait faire de lui une personne méchante et colérique. Et oui. Par amour, par amitié ou même par principe, il avait participé à des bagarres, à des manifestations plus ou moins virulentes dont souvent il en était l'origine. C'était un esprit rebelle, encore maintenant. Il s'était accommodé des autorités mais finalement ce n'était qu'un jalon de plus sur la voie qu'il c'était tracée: celle de l'indépendance.

Et l'anglais ne semblait pas non plus disposé à apprendre le langage des signes. Il n'allait pas non plus l'y obligé. Mais peut-être si Cameron avait entamé une discussion silencieuse, s'il l'avait demandé de le suivre jusqu'au distributeur, c'était au final bien la preuve qu'il voulait qu'on lui parle, qu'on fasse attention à lui. L'intelligence travaillée d'Abel lui dotait sans prétention de fines capacités d'analyses. Il avait une marge d'erreur bien sûr, il était faillible comme tout le monde, mais la plupart du temps ses prévisions et prédictions se révélaient exactes. Soit, il se remit à marcher à côté du jeune homme, ne séparant pas de son sourire. Ils y arrivèrent d'ailleurs au distributeur et Cameron y glissa des pièces en se tournant ensuite vers lui. Apparemment et vu son regard il le laissait choisir.

Tout en tapant le mini code pour obtenir une nouvelle bouteille d'ice tea et sans le regarder il parla.

« Un de mes profs m'a dit un jour que j'étais intelligent, que je possédais une logique au-dessus de la moyenne. Cela ne m'a jamais fait ni chaud ni froid. J'aimais pas beaucoup mes professeurs il faut dire. Une bande de rigolos qui ne se préoccupaient pas plus de leur élèves que de leur compte en banque. Mais ça donne à réfléchir tu trouves pas? » dit-il en se baissant pour attraper la bouteille.

En se redressant, Abel se tourna vers Cameron.

« Et tu sais ce que je pense là tout de suite? Que t'es un coincé du cul. Enfin le prend pas mal d'ailleurs je vais t'avouer un truc: j'en étais un aussi. Alors si je suis on raisonnement on a été introvertis mais pas dans la même période. De même tu as été un jour un grand gueulard comme je le suis actuellement. T'as qu'à hocher la tête pour confirmer, puisque apparemment tu sembles croire que le langage des signes est trop rabaissant pour toi. »

Le français laissa un blanc. Puis il se tourna vers Cameron. Malgré la diatribe dont il venait de l'affubler, il souriait. Parce que ce qu'il venait de dire n'avait pas pour but d'être de la méchanceté pure. Il espérait que Cameron s'en rendait compte. Abel voulait le provoquer, le faire réagir. Il se remit en marche lentement en continuant à parler:

« Aller viens je connais un endroit où on sera tranquille. Donc tu penses que les gens te prennent pas pour un malade quand ils voient que tu ne parles pas et qu'en plus tu n'as aucun moyen de te faire comprendre? J'ai agis pareil. J'ai cru que me barrer dans le mutisme et les pleurs le ramenerait. Mais faut pas se leurrer, la vie elle continue son bonhomme chemin. Cette phrase m'a fait grandir. »


Dernière édition par Abel P. Fox le Dim 30 Oct 2011 - 17:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeDim 30 Oct 2011 - 16:20

Mais je rêve, qu'est-ce qu'il me parlait de ses profs? Ca ressemblait beaucoup à une introduction à une remise en place. Je sentais les remarques arriver, et ça ne manqua pas. Oh mon gars, je m'en fiche de tes capacités d'analyse! Je sais pas si tous les français sont comme toi, mais en Angleterre on propose pas des cours de langue au premier rendez-vous, okay? Et puis qu'est-ce qu'il savait sur moi? Mince, quoi! La moindre de ses phrases reflétait une réalité dont j'étais parfaitement conscient, ce qui eu le don de me rendre littéralement dingue. Il cherchait à me provoquer, je le voyais bien, et sa tentative ne manqua pas. L'argumentation de ce type avait eu le chic de ramener en moi toutes les émotions que je m'efforçais de laisser de côté depuis un an, et alors qu'il se "payait ma tête", mon regard se posa sur lui avec noirceur. Je serrai les dents, j'avais envie de le frapper et de le traiter de connard ou n'importe quoi d'autre, ne serait-ce que crier un coup, et c'est lorsqu'il tourna le dos que mes vieilles habitudes prirent le dessus. Je m'en fous de la vie, ptit crétin! C'est de ma faute si mon père est six pieds sous terre aujourd'hui et que ma soeur est une pétasse qui me déteste. Je t'ai rien fait, putain! J'ai juste refusé ton trop plein de générosité. Ca te dérange, hein? Ca te dérange?! Qu'est-ce que tu me parles de la vie comme si tu savais tout, même si tu racontes de trucs vrais sur le coup?


À peine mon locuteur eut-il fait quelques pas que j'ai lâché mon sac tout en m'élançant vers l'avant pour bondir dans son dos et le pousser de toutes mes forces afin de le faire tomber. Je n'ai même pas réfléchi à la conséquence de ce geste, d'autant plus que je me suis précipité sur lui juste après pour le saisir au col d'une main et reculer l'autre bras en serrant le poing, montrant ainsi clairement ma volonté de le faire taire de la seule manière qu'on m'avait apprit. Cependant, la suite du mouvement n'arriva pas. J'ai croisé son regard assuré, et même si je lui montrais les dents, même si ma main tremblait, même si j'avais complètement pété un câble à l'intérieur comme à l'extérieur, j'avais perdu l'envie de lui mettre une droite d'une seconde à l'autre. Pourquoi?


J'ai donc lâché Abel, puis me suis laissé aller sur le côté en fixant le plafond pendant quelques secondes. Doucement, un rire silencieux me secoua quelque peu, pour se transformer progressivement en sanglots. Depuis combien de temps est-ce que je n'avais pas réagi comme ça depuis que j'avais perdu la parole? Eh bien je ne m'en souviens pas parce que ça n'était jamais arrivé. Je restais dans mon coin, je ne cherchais pas les problèmes, je me suis simplement effacé et comme le gars d'à côté l'a si bien dit, je suis devenu un putain de coincé. Mais ça me vexait qu'on le dise, parce que ça n'était pas "moi", ça n'était pas comme ça que je me voyais. J'étais content qu'on m'ait permit de m'énerver, dans le fond, et pour en finir avec ma frustration, j'ai balancé mon bras dans le casier devant moi, laissant le bruit fracassant raisonner dans tout le couloir et exprimer à ma place les insultes que je ne pouvais pas prononcer. Après un soupir, j'ai finis par me rasseoir et tendre une main vers Abel en l'ayant au préalable fixé d'un oeil nouveau.

D'accord, apprends-moi, prononçais-je du bout des lèvres.

Dieu sait le nombre restreint de personnes qui comprendraient ce language exclusif, mais il y aurait au moins lui.
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MessageSujet: Re: Want to talk about it? |Ft. Abel   Want to talk about it? |Ft. Abel Icon_minitimeDim 30 Oct 2011 - 17:12

La provocation. Rien de mieux pour faire réagir. Peu de gens pouvaient résister à cette envie si irrépressible lorsqu'on voulait balançait à la figure vérités et rumeurs. Une envie de quoi? Cela prenait des tournures et des degrés divers. Larmes, rire nerveux, baston, coup de poings ou de pieds. Bref, les réactions étaient vraiment variées. Abel aimait provoquer. Mais pas gratuitement. Il provoquait ses amis pour se chamailler et rire. Il provoquait ses ennemis leur intimer le respect. En aucun cas cependant le jeune homme ira se moquer ou provoquer quelqu'un en dépression ou atteint d'une déficience. La méchanceté gratuite n'était pas dans ses attributs. Alors pourquoi provoqua t-il l'anglais? Pour la réflexion.

La réaction de Cameron face à la provocation voulue d'Abel ne se fit pas attendre. Lui avait commencé à marcher pour lui montrer ce coin dont il parlait. Dix ans de pratique d'aïkido laisse des traces, des marques. Un sens de l'anticipation hors norme. Il sentit avant de le percevoir. Comme un changement infime dans l'air, comme si une tempête avait agité l'espace qui séparait les deux hommes. Comme un vent frais balaie votre dos chauffé par le soleil en plein été. Ce sentiment le fit se braquer mais un instant trop tard. Abel n'entendit pas le sac lâché par le muet. Mais il comprit ce qu'il voulait faire. Les deux mains de Cameron entrèrent en contact avec son dos et la poussée qu'il exerça couplée à l'élan qu'il prit réussirent à désarçonner le français. Pour lui ce fut comme si la scène se déroula au ralenti. Il avait voulut tourner la tête au tout dernier moment, au moment où Cameron se jetait sur lui. Il n'aperçut que sa tignasse et en retournant la tête, pu voir que le sol devenait de plus en plus proche de son visage. Un des pieds du jeune homme non loin d'un des siens acheva de lui faire perdre l'équilibre et il chuta. Mais son entraînement fit qu'il ne se brisa pas le nez contre le carrelage du couloir. Ses mains agirent comme des ventouses, et bien à plat elles assumèrent la plus grosse partie de la poussée. Le coin de son front toucha le sol assez rapidement, ce qui lui provoqua une douleur aigüe.

Autour d'eux, l'ambiance devint silencieuse. Là où quelques instants avant on entendait un brouhaha habituel dans ce genre d'endroit, on percevait nettement le silence qui s'installait et prenait toute la place dans son drap de gêne, glissant sur ses chaussures satinées de bouches bées. Mais Abel n'eut pas le temps durant ces minutes, ni d'esquisser un geste pour se remettre debout, ni de brailler des mots. Cameron s'occupa de la première partie en tout cas. Avec une vitesse et une force dont il ne le soupçonnait que peu, il le retourna et l'attrapa au col. Les yeux grands ouverts Abel s'appuya tant bien que mal sur ses mains aux poignets douloureux. Ses yeux allèrent du poing qu'armait le jeune homme à ses yeux noir de colère. Puis, la surprise passée, Abel laissa un léger sourire transparaître sur son visage. L'assurance reprenait ses droits. Dans ses yeux on pouvait lire « Allez, frappe G.I, frappe! ». De ce côté, Abel respectait plutôt bien les principes de non-violence. C'était une colère justifiée, une colère pure, celle qui au final ne faisait que peu de dégâts aux autres. Ce type de violence avec du recul laissait plus d'égratignures dans nos esprits. Alors il attendit patiemment que ça passe ou que ça casse. Il planta ses yeux gris dans ceux que l'anglais, oubliant le poing sur le point de lui défaire le nez. Un regard plein d'assurance. Une vrille tellement déterminée qu'elle perça juste assez l'esprit du jeune homme. Celui-ci le lâcha alors.

Puis il se mit à sangloter. Personne d'autre n'existait pour Abel. Il bougea enfin. Il s'accroupit et regarda en direction de Cameron. Puis il balaya le couloir d'un regard circulaire. Il fit signe aux gens d'un signe de tête et de main d'aller voir ailleurs s'ils y étaient. Au début personne ne bougea mais Abel insista et il bougea à nouveau la tête. Les groupes et les étudiants se remirent en marche et il resta peu de monde dans le couloir. Il plaça alors à nouveau ses yeux sur Cameron. Il balança son sac contre les casiers et son bruit, son écho, résonnèrent comme la plainte que Léda lança aux dieux à l'aube des croyances et des mythes. Il trouva une vibration dans l'esprit d'Abel.
Abel d'ailleurs toujours accroupit, recula la tête lorsque Cameron le dévisagea en lui tendant une main dans la foulée. Simple réflexe. Mais cette main était ouverte, signe de ralliement. Ce ne fut pas tellement ce geste qui le fit se remettre debout. Ce fut le murmure. Le chuchotement, sorti d'entre les lèvres du jeune homme. Le français se redressa, ne s'aidant pas cependant de la main tendue. Il avait eu son lot de contact avec lui pour la journée.

Mais il ne l'avait pas quitté des yeux. Son sourire lui avait pris de l'ampleur. Les mots avaient étaient qu'effleurement, qu'onde sur la surface lisse du silence mais il en saisit toute la portée.

« Je cherchais une vanne, mais je crois que je vais mettre un point/poing à mon débit d'imbécilité pour l'instant. Haha! » lança t-il avec un clin d'oeil.

Puis il redevint sérieux et se rapprocha de Cameron. Lorsqu'il parla son ton s'était fait plus serein, moins élancé et plus concentré.

« Je voulais que tu prennes conscience que tu existes toujours. Colère, joie, dégoût des sandwichs au rabais, tout ça prouve qu'on existe! »

Abel fit un geste bizarre avec ses deux mains, assez lentement.

« Ca, ça signifie 'Ta gueule', je pense que tu vas le retenir et l'utiliser souvent. Bon écoute Cameron, je ne m'excuserais pas de ce que j'ai dis, car je le pensais. C'était peut-être creux, tout préparé, ou ce que tu voudras mais ça fait réfléchir. Je ne dis pas qu'on vit la même chose, je n'dis pas qu'on va pas se taper dessus, mais j'ai affronté ce que tu endures. Je voudrais t'accompagner ... » finit-il par murmurer en prenant son sac.

« Tu me suis? » Abel signa chaque mot, conscient que cela n'était pas facile à retenir. Cela avait au moins pour but de lui montrer qu'on était normal après tout. Mais son but maintenant, tel un fantasme révélé et à demi approché, son but était de l'entendre à nouveau.
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