Hailee M. Turlington ♪ You'd better get this party started...

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[color=red]❖[/color] Ginta Lapina • Hailee M. Turlington

Je suis insouciante, c’est vrai, mais tout simplement parce que j’ai toujours eu une vie simple et heureuse. Je suis née dans un petit hôpital de Floride, par un jour particulièrement chaud de mars 1990. Ma famille était aimante et dévouée, pas forcément très riche il faut l’avouer, mais mes parents faisaient tout pour offrir une belle vie à leurs enfants. Ma mère est infirmière et mon père chauffeur de taxi, alors oui, parfois les fins de mois étaient difficiles. Mais mon frère Evan, d’un an mon aîné, et moi n’avions réellement pas à nous plaindre. Mon enfance fut tout ce qu’il y a de plus normale, même si j’avais tout de même la chance d’habiter dans un petit coin de paradis où c’était toujours l’été. Il me suffisait de marcher quelques minutes pour pouvoir me baigner dans la mer et me dorer au soleil. Le seul petit problème venait de mon école. Une école publique de la côte, pas forcément très… nette. Mais bon, on n’avait pas les moyens d’aller dans le privé, alors il fallait faire avec. J’avais beau essayer, je n’arrivais à me lier à personne. La seule personne à qui je parlais était mon frère, qui lui non plus ne se sentait pas bien avec les autres élèves. C’est ce qui nous a énormément rapprochés.

Et la chance nous a souri. Alors que j’avais treize ans, mes parents sont revenus à la maison avec un chèque de la taille de mon lit, débordant de joie. Je ne les avais jamais vus aussi hystériques que ce jour-là. Et il y avait de quoi : on venait de gagner à la loterie de l’état. 10 millions de dollars. Vous vous rendez compte ?! Bah nous non plus. Mon père, en homme sensé qu’il était, plaça une bonne partie du pactole et lui et ma mère continuèrent à travailler comme si de rien n’était. Et pourtant tout avait changé. Nouvelle maison, nouvelle voiture, nouveaux vêtements… Et surtout, bienvenue en école privée. Je ne me suis jamais faite autant d’amis que dans cette école. Et cela valait mieux car j’y suis restée jusqu’à ma senior year. Tout était parfait. Des amis, des bonnes notes et un sacré niveau en gymnastique. Ma vie était heureuse, ponctuée de sorties, de fêtes et de rires.

La gym… C’est d’ailleurs grâce à ce sport que j’ai rencontré ma meilleure amie. Brianna. Ce n’était pas gagné d’avance. La petite Australienne, qui faisait si tâche dans l’ambiance locale avec ses vêtements sortis d’on-ne-sait-où, et son style un peu trop masculin pour une fille. Elle n’était pas tellement bien vue. Il fallait dire que la Floride était le temple de l’apparence. Et moi, j’avais été faite dans ce moule, comme tout le monde, à toujours me préoccuper de la mode, du dernier sac tendance et à faire bien attention à ne pas me casser un ongle. Je rêvais d’être mannequin, pour tout dire, alors je vivais pour les nouvelles tendances. Et pourtant, je me suis mise en tête de l’aider à s’intégrer. Et ça a vraiment bien marché. On est vite devenues inséparables. Tellement inséparables qu’elle m’a rejoint à UCLA. Et ce n’est pas pour me déplaire. Ayant un an de plus qu’elle, j’ai quitté ma famille pour aller à l’université sans elle, mon seul repère était mon frère. Finie la Floride, California, here I go. Et je n’ai pas de remords : tout est tellement parfait ici. J’étudie le mannequinat, mon rêve de petite fille, j’ai plein d’amis, je n’ai jamais eu de fêtes aussi démentes, et je m’éclate tout simplement. Voilà mon histoire, mais ne vous inquiétez pas, elle n’est franchement pas terminée…