Finally, I meet you ! Casey&Ryan

Dimanche ensoleillé, beaucoup de monde dans les rues de Los Angeles et à la plage. Lou n’était pas là, Drake & Lyana occupés autre part. En temps normal, quand je n’avais rien à faire le dimanche, je me dirigeai vers un bel endroit dans la ville ou même à l’extérieur et comme à mon habitude j’allais prendre des photos tout en pensant à ma mère. Mais ce jour-là je n’en avais pas envie. J’avais fait une grande partie de la ville, puis ces derniers temps, je préférais prendre des photos avec des modèles. Puis j’avais déjà fait quelques photos il y avait peu, c’est pourquoi je décidais de rester tranquillement dans l’appartement que je partageais avec Lou depuis un moment. Non non nous n’étions pas encore le vieux couple fiancé dans la routine qui s’installe à deux dans un appartement sans en sortir. Nous avions eu de nombreux coloc, parfois des inconnus, ou des bons amis etc mais ils étaient tous partis et nous nous retrouvions tous les deux dans notre appartement. Et ce n’était pas pour me déplaire.

Après cette courte réflexion, je me décidai enfin à sortir de mon lit, j’enfilais un t-shirt puis me dirigeai vers la cuisine où je me préparais mon café matinal (non rien de très passionnant). Pendant que mon café se préparait, j’ouvris mon pc et allais dans ma boîte mail. J’avais quelques pubs que je supprimais et un mail d’une amie virtuelle qui me disait qu’aujourd’hui elle ne pourrait sûrement pas se connecter. Dommage, j’aimais bien parler avec elle, m’enfin .. J’éteignis l’ordinateur et allais prendre mon café qui était prêt. Lou m’avait laissé le journal, ça allait m’occuper un peu. En feuilletant le newspaper, je tombai sur un petit article parlant d’une petite exposition de photos dans une galerie. Ce n’était pas ce dont je raffolais le plus mais de voir le travail de professionnels m’aidait à me perfectionner et j’étais très perfectionniste. Elle était ouverte toute la journée mais n’acceptait pas tout le monde. J’étais bien décidé à y aller et à y rentrer. Quand j’avais une idée en tête, je fonçais et j’allais jusqu’au bout. Je voulais absolument aller voir ces clichés pour m’en inspirer et pourquoi pas même rencontrer les photographes.

J’enfilais une chemise noir, un pantalon gris et des chaussures noires. Je pris un manteau noir, fermai l’appartement et me dirigeai vers la galerie. J’eus un peu de mal à la trouver car elle n’était pas très grande et ce n’était pas bien indiqué. Finalement arrivé devant le fameux endroit, il n’y avait pas grand monde .. M*rde ça allait être dur de passer inaperçu et d’arriver à rentrer.

Je me dirigeai vers l’entrée et à ma grande surprise, on me laissa passer. J’étais comme un gosse au milieu de toutes ces photos. J’allais de photo en photo, limite en sautillant. Ok c’était complétement débile et puéril et j’en étais tout à fait conscient, mais dès que je me retrouvais entouré de photos et de photographe, je me sentais étonnamment à l’aise. Je savais que je voulais travailler dans ce domaine et lorsque je photographiais j’étais dans mon monde, j’étais heureux. J’espérais seulement que je ne tenais pas ça de mon père, c’était mon seul souhait.

Une photo un peu à l’écart attira mon attention. Peu de monde y faisait attention et pourtant je trouvais que c’était un réel chef d’œuvre. Le cadrage était parfait, les couleurs vives et resplendissantes, la photo était magnifique. J’étais ébloui par un travail d’une telle perfection. C’était la perfection que je souhaitais atteindre, c’était tellement beau. Je restais quelques minutes devant cette photo sans bouger, sans regard autour, mon regard rivé sur ce cliché. J’esperais que le photographe était présent. Je me rapprochais du cliché pour voir le nom de l’auteur de la photo et là ce fut un choc. J!han J’en restais sur le cul ! C’était le pseudo d’une amie à moi, celle avec qui je parlais tous les jours sur l’ordinateur depuis un bon moment déjà. C’était peut-être avec Lou, l’une des seules personnes qui savait tout de ma vie. Et j’en savais beaucoup sur elle aussi, voilà pourquoi elle ne voulait pas qu’on se voit en vrai. Mais là c’était l’occasion, si c’était elle, elle devait sûrement être là. Je me dirigeai vers l’accueil et demandais à la femme de me renseigner. Lorsque je lui évoquai le pseudo elle m’indiqua une jeune femme aux longs cheveux chatains. Je me dirigeai vers elle et ne sachant pas trop quoi et comment faire me posta devant elle et lui dit :

« J!han .. Enfin je te rencontre ! »

Et devant son air inquiet et peu compréhensif je lui citais mon pseudo ‘’Just’’. Ca me faisait tellement plaisir de la rencontrer enfin .. Cependant, je n’étais pas sûr qu’elle soit si heureuse que moi. Mais je comptais bien y remédier.

J’étais quasiment sûr que c’était elle, même si derrière son pseudo je m’attendais à une blonde .. Je savais pas pourquoi, mais je m’attendais à voir une blonde. Non non pas que je la trouvais conne bien au contraire, et je ne fiais pas à ces préjugés. Juste un instinct .. Un mauvais instinct. C’était pas pour rien qu’on disait que l’instinct féminin était infaillible .. Celui des mecs par contre c’était pas tout à fait ça, y’avait du progrès à faire. Enfin bref, j’étais sûr que c’était elle car malgré qu’on se soit toujours parlé avec un écran nous séparant, je pouvais savoir comment elle réagissait. C’est fou comme tu connais une personne sans vraiment l’avoir vu juste en lui parlant par écrans interposés. Je la voyais près du bar à se servir plusieurs verres de soda, signe de sa nervosité. Je pouvais légèrement deviner ce qu’elle pensait : J!han était quelqu’un de timide, d’où le fait qu’elle ne voulait pas qu’on se rencontre, et qui n’avait pas trop confiance en elle. Elle devait sûrement se dire ce qu’elle foutait là, pourquoi elle avait accroché ses œuvres, qu’elle était l’une des plus mauvaises de cette galerie. Ce qui était totalement faux, mais je ne la blâmais pas car j’aurai pensé exactement la même chose qu’elle si j’avais été dans cette position.

Maintenant que je la découvrais, J!han était une jeune femme tout à fait sublime. Elle dégageait une aura et un charme impressionnants et ses grands magnifiques yeux bleus contrastaient parfaitement avec ses longs cheveux plutôt sombres. Elle avait enfilé pour l’événement, une robe qui lui allait à merveille. Je ne comprenais pas pourquoi elle tenait tant à se cacher derrière ce pseudo et cet écran. J’avais pourtant essayé plusieurs fois de lui demander sa webcam, des photos mais elle n’avait jamais voulu car après j’aurais pu la reconnaître et elle ne voulait AUCUN contact réel. Elle disait que j’en savais trop sur elle et donc si on se voyait ça n’irai pas. C’est vrai que j’en savais énormement sur elle et c’était pareil pour elle. Nous avions établi cette règle au début que nous avions commencé à parler. Tout deux avions besoin de nous confier, mais nous n’y arrivions pas en face et à nos proches. Il nous fallait une oreille totalement extérieure, et nous avions établi qu’à chaque « aveu » à l’autre personne, celle-ci devait à son tour « avouer » quelque chose. Cela durait depuis 6 mois, et nous nous entendions extrêmement bien sur le net. Nous rigolions, parlions des heures, chaque jour. Ca faisait du bien. Nous essayons de donner des conseils sans pour autant juger la personne. Je lui avais parlé de l’abandon de mon père, de la découverte de ma demi-sœur Sarah. Bref, elle savait tout sur tout.

Lorsque je m’approchais d’elle, heureux de la voir en citant son pseudo, elle ne comprenait pas et était un peu perdue. Je la comprenais, un inconnu crie dans une galerie vous connaître sans s’être présenté ni rien. Mais de la trouver là fut une telle surprise et chance pour moi. Ma première rencontre avec J!han je ne l’avais pas du tout imaginée comme ça. Je pensais qu’on se serait mis d’accord, un petit rendez-vous autour d’un café en parlant de tout et de rien, mais elle refusait catégoriquement. Et voilà que complétement par hasard, attiré par cette petit exposition, je me retrouvais en face d’elle. Un énorme sourire, sincère, trônait sur mon visage, depuis le temps que je voulais la rencontrer. C’est vrai qu’en soit, ça n’apportait rien. Mais j’avais besoin de mettre un visage sur ce pseudo, de savoir en quelque sorte, qui savait tout de ma vie.

Par contre je me doutais que pour elle ça n’allait pas être la grande joie, mais ce fut pire que ce que je pensais. Au moment où je lui dis mon pseudo, sa tête se décomposa littéralement, elle devint livide et je crus qu’elle allait s’évanouir. Elle ne parlait pas, avait l’air totalement perdue. Elle posa son verra au bar et s’y accrocha comme si sa vie en dépendait. Je ne pensais pas faire un effet tel que celui-ci et apparemment ce n’était pas positif du tout.

Ce silence me pesait, et elle dût s’en apercevoir car elle se racla la gorge, secoua la tête et se mit à parler à une vitesse impressionnante. Elle n’arrivait pas à croire que c’était moi Just, enfin elle ne voulait pas y croire. Elle essayait de trouver des excuses, elle ne comprenait pas ce que je faisais là, elle n’était définitivement pas heureuse de me voir ici. Elle s’en voulait elle-même d’avoir utilisé ce pseudo, puis d’avoir exposé ses clichés ici. On aurait pu croire que c’était la fin du monde pour elle de me voir ici, ça faisait quand même assez mal de savoir qu’une personne voulait tant ne pas vous voir. J’ai pensé à partir, à me refermer .. Mais je connaissais malgré tout J!han et je ne pouvais pas lui en vouloir.

« Eh, eh calme toi .. » dis-je d’un ton apaisant sans m’approcher d’elle sachant qu’elle n’aimait pas le contact masculin. « Je suis là totalement par hasard, je n’ai pas cherché à te trouver absolument c’est un pur hasard. Et merci moi aussi je suis content de te rencontrer. Allé, si tu veux on va se prendre un café après l’exposition. Je reste ici, je vais t’aider à recueillir ce que pensent les visiteurs de tes magnifiques clichés. Car oui ils sont vraiment beaux et réussis. »

J’essayais de détendre l’atmosphère car la jeune femme était au plus haut de sa nervosité et ça m’embêtait que j’en sois la cause. Pour appuyer mes propos, je souris de plus belle lui montrant aucun signe d’animosité ou de mensonge dans ce que j’avais dit. Pour le café, ça m’étonnait qu’elle accepte mais j’avais toute l’exposition pour arriver à la convaincre. De toute façon, maintenant que nous nous étions rencontrés, on allait être obligé de se revoir malheureusement pour elle ..