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 I waited for you

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Chloé Walters
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Chloé Walters


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MessageSujet: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 12:31

"Attendre est encore une occupation. C'est ne rien attendre qui est terrible."
Cesare Pavese


Terminés, le cours d'histoire de l'art et les interminables palabres de son ronflant professeur, écorchant les préraphaélites et leur inaccessible idéal. Terminées les analyses fanfaronnantes des paraboles que vous confiaient une fleur, la courbe d'un cou, l'ourlé d'une lèvre... Terminés l'échevelé d'une joue léchée d'ombre et la délicatesse nerveuse d'un doigt, terminées les rêveries et la prise de notes hâtive.

Et...

Revenus... Revenus les soucis, les inquiétudes et les attentes. Revenus les hésitations, les arguments, revenu tout ce qui faisait tergiverser, au bord de l'hésitation et du vide, au bord du « non » et de l'orgueil blessé. Au bord du « oui » et de la faim dévorante.Au bord de l'abject. Revenus les doutes et leurs poids. Et puis la colère, galopante, sa traine humide et ses éclats sombres. La colère et ses filets, ses tranchants, puis l'abime sous elle et le rire, sec, nerveux. Et puis la fierté, la raideur insolente, la certitude arrogante d'un amour-propre à vif.

Revenus, tous, en bousculade.
Avec leurs hurlements, leurs piaillements, leurs bravades...
Pour m'arracher les entrailles sans doute.
Pour étriper mon cerveau...
Mais il n'y a rien, là haut, rien.
Juste le silence...La froideur des glaces.
La détermination indifférente.
Raidie, décidée, parée.
Préparée.

Au sommaire des réjouissances post-scolaires? Une simple rencontre.
Tout cela pour si peu.
En quelques secondes, expédiée, la rencontre.
En quelques minutes, parachevée,la rupture.
Au cas où... au cas où le silence n'aurait suffi.
Au cas où il y aurait encore un doute.


Elle voudrait n'y pas penser, n'y plus songer... Elle s'engonce l'esprit d'amidon-réprimande, elle le corsète et le roidit, achalandé de reproches. Elle l'arme, elle le revêt de sa meilleure cuirasse. Ne pas songer à ce texto reçu et effacé aussitôt, d'un doigt rageur. Ne pas se présenter au rendez-vous proposé, qu'elle n'a jamais accepté. L'ignorer, l'oublier, le diluer dans un passé abandonné. Mais elle est là, assise sur un muret, profitant d'un rayon du soleil automnal, les mains s'activant à défaire le chignon serré dans lequel, au matin, elle a emprisonné ses cheveux. Ses doigts s'affairent, son esprit se tait. Du moins, elle le voudrait. Mais, volubiles, les pensées, et prolixes les voix, en elle. Intarissables...

Alors elle est là,et elle l'attend.
Elle tient débat, elle tient salon...
Et tous, dans sa tête, hurlent.

La bouche pleine d'épingles, mécaniquement, elle continue son ouvrage: la pulpe des index fouille la chevelure sombre pour lui retirer ses entraves, une à une.

Quatorze heures sonnent: elle ferme les yeux, poursuit son activité minutieuse, déniche encore deux traits métalliques, les retire puis laisse aux doigts le soin de dénouer les torsades et les tresses, les enchevêtrements et les étreintes. Elle les laisse glisser, légers, habiles, et les minutes s'écouler, entre ses cils. Elle laisse se glisser un sourire sur les lèvres et des pensées outrées le long de la nuque, pour la cabrer et la tendre d'orgueil et de dérision.

J'attendais... J'attendais, pourtant.
Et je m'étais juré de ne pas le faire.
J'ai si souvent attendu. Le miracle, le père, la mère.
L'ami, l'amant, l'amour, l'ange. L'examen.
L'échec, la souillure, la vengeance.
Ca brûle un peu la gorge et le ventre.
Ca incendie les paupières et le regard...
J'attendais... Et je faisais semblant.
Semblant de ne pas, de ne rien attendre.
Semblant de me mentir.
Au cas où, tu vois...
Au cas où il y aurait encore eu un doute.
Un doute ou même son ombre...


Chevelure libérée, ondoyante, qu'elle secoue, ramène sur une épaule.
Lanière de lin coloré, vert anis, ourlé de rouge et de fleurs et sac coincé sous un bras...
Elle se lève, a un sourire tendu vers le bleu du ciel. Bleu invitation, bleu dérision.
Bleu déception.

Elle s'éloigne.
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Abel P. Fox
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Abel P. Fox


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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 16:42

D'une extraordinaire régularité. D'une insolente fluidité. D'un bruit parfaitement synchrone. Elles tournaient telles des valseuses engagées dans une danse depuis trop longtemps chorégraphiée. Mais elles continuaient à tourner, sur ce rythme incessant, sur ce rythme binaire à en faire pâlir un ordinateur dernier cri. Et cette mélodie qui rêvait de devenir un récital, mais qui faute de mieux se contentait des deux notes offertes par son créateur. Ces deux lances d'un noir mat, terminées en pointes ne cessaient de tourner. Telles étaient les aiguilles de l'horloge posée sur la table de chevet d'Abel Fox. Et le tic tac devint tut-tut. Cri strident s'évadant dans la moiteur de la pièce.

Dans le lit on s'affaira. La vie reprenait ses droits sur le sommeil. Une masse hâlée bougea, se tortilla, lentement puis de façon systématique, pour qu'enfin une main se pose sur l'objet bruyant. Il continua de sonner jusqu'à que le jeune homme le ramène vers yeux qui peinaient à retrouver une netteté ordinaire. Mais petit à petit cela se fit car cette machine qu'était le corps était doté d'un mécanisme bien rodé . Il appuya donc sur l'interrupteur qui actionna un autre mécanisme, créée par l'homme celui-là et le bruit cessa. Ses oreilles et son cerveau l'en remercièrent. Poussant un soupir, il reposa le réveil sur son trône. Le roi noir le laisserait en paix jusqu'au lendemain.
Le fait pouvait être noté car le jeune homme se réveillait toujours avant son réveil. Pas aujourd'hui. Il avait passé une mauvaise nuit. Un cauchemar. Un seul. Qui avait duré toute la nuit. La mort de son père, ni plus ni moins. Pourquoi ce soir-là? Cela faisaient des années qu'il n'en avait pas rêvé. Et cela l'avait emprisonné dans une torpeur et une spirale qui avaient le jeune homme d'être maître de son rêve, maître du char onirique. Il n'avait pas été lucide dans son rêve, non. Car là-bas il avait été l'assassin de son père. Pure foutaise. Il le savait mais ses mains tremblantes, plaquées sur son visage, disaient le contraire. Le genre de cauchemar qui vous file le bourdon pour la journée.

Abel donc émergea difficilement. Il se redressa parmi ses couvertures, lâchant un nouveau soupir. Puis avec lenteur il s'étira, comme le faisait Yang au sortir de son propre sommeil. Il chercha d'ailleurs le petit être des yeux mais ne le vit pas dans la chambre. Un bâillement, des pieds qui frôlent le sol. Un colosse qui se dresse. Il s'avança jusqu'à la fenêtre et tira les volets et l'ouvrit en grand. Les nuages semblèrent deviner son réveil et laissèrent les rayons du soleil venir caresser timidement son torse. Il plissa les yeux , aveuglé par le changement brutal, le passage du sombre à l'éclairé. Puis le français s'habitua et inspira plusieurs goulées d'air frais. Son esprit embrumé apprécia l'effort et lui indique que son état comateux ne durerait pas longtemps.
C'est animé de cette promesse matinale, qu'il se dirigea vers le salon. Il observa de son poste, où était son chaton. Yang. Cette petite boule noire, pouvait être n'importe où. Mais son endroit favori restait … Un sourire s'étira enfin sur son visage lorsqu'il le trouva. Lové comme à son habitude sur le bar de la cuisine, emmitouflé dans un torchon posé entre le bocal de farine et la boîte à sucre. Aucun bruit dans l'appartement. Ils semblaient seuls au monde. Seuls dans leur monde. Abel s'approcha et le prit dans ses mains et le posa contre son torse nu, à l'endroit du coeur. La boule se contorsionna afin de voir qui l'avait tiré de son joli rêve. Ah, c'était seulement le grand au sourire limpide et aux yeux doux. Il le caressa de sa tête pour lui dire bonjour et miaula. Le jeune homme s'affaira à lui donner à boire et à manger. Par la même occasion il fouilla dans son frigo. Il y trouva une bouteille de cidre (qui avait eu l'idée de lui offrir ça?), une de lait à moitié vide et un fond de jus d'orange. Il le prit et l'avala à même la bouteille. Il fit une razzia dans gâteaux petit-déjeuner et avala une bonne douzaine d'orange confite.

Soudain, comme piqué au choix par un crotale ou un scorpion, sa tête se tourna vers la grande horloge du salon. Il réalisa qu'il n'avait même pas regarder l'heure en se réveillant. Et réalisa bien vite que cela allait lui coûter cher. Elle affichait outrageusement un « 13h45 » et ne s'arrêtait pas en si bon chemin. Le temps que sa logique frappe un grand coup dans son cerveau il était déjà « 13h46 ». Un juron bien placé, pas le temps de gamberger. Il fit sursauter Yang en courant vers sa salle de bain. Abel entra sous la douche, se lava en 3 minutes chrono, se sécha en même temps qu'il se brossait le dents et s'habilla en essayant de se coiffer (mais peine perdue). Enfilant des chaussures il prit son cas, ses clés et claqua la porte. Avant de se rendre compte d'un deuxième oubli. Abel rouvrit, attrapa un sac fermé d'un beau ruban blanc et or et s'en alla.

Yang miaula, mais Abel était déjà sur sa moto.

Le français fila à toute allure, faillit renverser deux personne, se prit tous les feux rouges, jusqu'à être stoppé 5 minutes à cause d'un accident. Il fit demie-tour et prit une autre rue. Il était déjà 14h05. Puis 14h10 le temps de se garer sur le parking de l'université. Mort. Il était mort. Du moins elle allait lui faire payer. Et ce n'étaient pas les confiseries achetées à Apt qui changeraient la donne.

Oh non Chloé Walters, il le pressentait, allait lui donner pour son argent. Sa langue acérée allait trouver un terrain d'action. Mais il était si ravi de la revoir, si peiné de l'avoir laissé, tellement désolé mais tellement pressé de la revoir que c'était enrubanné dans cette étoffe brodée de multiples sentiments qu'il courut jusqu'au point de rendez-vous. Car, son cauchemar ne l'avait pas réveillé à temps. Car son cauchemar le rendait coupable. Aux yeux de son père. Aux yeux de Chloé.
Et elle ne serait peut-être pas là. Mais son optimisme l'accompagnait comme une mère accompagne son enfant au premier jour d'école. Il souriait, stressait, soufflait et tiraillait son esprit. Jusqu'à la voir. Elle était venue.

N'esquissant pas un mot, pas un geste il courut jusqu'à la devancer, évitant au passage la cohue qui se pressait d'un sen à un autre de la grande allée. A peine essoufflé, il se campa à ses côtés, reprenant contenance.

« Hey! » dit-il d'un air qu'il aurait souhaitait plus assuré.

Son souffle redevint normal assez rapidement. Il planta ses yeux gris dans ceux de la belle asiatique.

« Excuse-moi pour le retard j'ai eu un soucis. » lança t-il maladroitement pour se disculper.

Mais il était coupable. Malgré lui, mais coupable quand même. Une vérité à la Cassandre. Réelle déclaration mais rendue absurde par Apollon. Et dans son cas Apollon était devenu un réveil ainsi qu'un cauchemar.


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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 22:33

Il n'est pas venu. Pourquoi être surprise? C'est toujours la même histoire, déclinée sur d'autres tons. Pas grand chose qui change, l'homme reste le même sous tous les cieux et toutes les apparences. Pas grand chose à sauver, pas plus que chez les femmes. Tous et toutes les mêmes, et le rire, dans la gorge, et les doigts, serrés, aux jointures blanchies, sur la lanière du sac.

Je voudrais presque en être triste. M'en apitoyer... Prendre le temps, me le laisser. Baisser les bras, cesser de combattre. Mais il n'est pas venu et je m'en fous. Et je m'en moque. Et je m'en balance. Et je...


Elle s'éloigne. A pas nerveux et pressés, dans la foule: elle se fond, elle se coule, elle se dilue. Ses pensées pourraient suivre le même chemin mais restent coincées, quelque part entre ses mâchoires serrées et ses lèvres pincées. Elles gonflent, dilatent ses narines, assombrissent ses yeux. Elles menacent de l'étrangler et de déposer son coeur: se proclamer empereur d'un être, quel autre ambition pour les ombres du passé? Mais Chloé se soucie peu des espoirs occultes de la rancoeur ou de l'amertume...

Elle se fait l'esprit pirate, paré de plume, de velours et de mousquets, elle le veut grandiloquent et frondeur, et elle le pousse à l'abordage du lourd vaisseau de ses travaux scolaires. Ne pas s'appesantir sur les échecs, jamais, effacer l'ardoise, recommencer le travail. Oublier le gout farineux et âcre dans la bouche, là, en ayant entrevu le port puis l'avoir fui sans pouvoir y relâcher.

Etre prêt, toujours, à tout abandonner, à tout recommencer, et encaisser les coups en silence.

Une présence, l'ombre d'un colosse, un souffle, une voix. Une surprise.
Il est là... arrivé au moment où on ne l'attendait pas.
Où je ne l'attendais plus.
Il est là et je sais, je sens, que mon regard, posé sur lui, me trahit.
Il en dit trop, il dévoile, il dénude.

Alors je le détourne, ce regard, je fais un pas de côté, menton levé, épaules droites, et je voudrais partir, vraiment, je ne songe qu'à cela. Mais il y aune mer de gis et j'ai fait de mes pensée des pirates. Comment résister à l'océan? Son gris a toujours harponné le coeur des corsaires...


« Excuse-moi pour le retard j'ai eu un soucis. »

Il faudrait partir, vraiment, et je le voudrais... vraiment. Rien de bien compliqué: pivoter, ne pas répondre, m'en aller. Rien d'impossible, tu vois, rien de chimérique. Rien que je ne puisse faire, rien que je ne refuserais, si tu n'avais déjà abordé,si tes pas n'avait déjà foulé le pont de mes pensées: tu ne les quitteras plus. Et j'ai beau avoir posé mon meilleur masque sur mes traits, le froid, le glacé, l'impassible, le moqueur, et j'ai beau être prête et avoir la langue acérée,les griffes affutées, je sais bien que tu as vu...

Alors dis-moi... Dis-moi, Abel, as-tu apprécié le festin? L'as-tu compris, savouré, en comprends-tu la valeur? Cela n'a duré qu'une seconde, ou deux, peut-être. Un instant, à peine. Boucliers baissés et armes déposées au sol... Etalées devant toi, en un festin indécent, les émotions, révélées, en un étalage immonde de chairs putrides. Une table chargée, une pute offerte, une orgie gargantuesque...

J'en ai l'estomac tordu et la colère aux lèvres, le sang qui fourmille aux doits et les insultes à la langue. Mais il est plus simple, tellement plus aisé, de te sourire. Lentement, doucement, faussement. Plus d'émoi, non, plus rien. Tu ne verras plus rien.


« ... On se connait? »

Elle laisse un silence se poser entre eux et se développer. Elle sourit toujours calmement, le regardant droit dans les yeux:qu'il sache, qu'il comprenne que non, elle ne lui facilitera pas la tâche, que non, elle n'oubliera pas, que non, elle n'est pas prête à pardonner. Pas tout de suite. Quelles qu'aient été les émotions que la surprise a pu révéler... Pas de drapeau blanc, non, pas de demande de pourparler,elle est prête et parce qu'il l'a surprise faible, la guerre qu'elle lui mènera n'en sera que plus dure à gagner.

Même si, quelque part, tu sais, je voudrais baisser les armes.
Te sourire, oublier, pardonner... Faire semblant et te mépriser.
Ce serait plus simple, ce serait ... Si simple.
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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeJeu 3 Nov 2011 - 16:05

Certaines espèces animales lorsqu'elle son irritées, crachent. Cela peut être du venin, ou parfois de la salive, comme chez le lama. La salive c'est peu embêtant, juste un peu dégoûtant. En revanche le venin ça pardonne très rarement. Et le venin peut être de deux sortes: sécrétion éjectée des crochets des serpents, ou piques acerbes et paroles acides qu'une personne profère à l'encontre d'autres personnes. La phrase que prononça Chloé Walters à ce moment le tua. Instantanément. Du moins elle le cloua sur place. La mine figée tel un moucheron sur une toile d'araignée, les autres expressions tardaient à venir. Il aurait mille fois préféré qu'elle le frappe. C'était tellement justifié. Qu'elle l'insulte de tous les noms, qu'elle jette sur lui une malédiction pharaonique ou empirique, peu importait. Mais de l'action. Cela lui ressemblait tellement plus que ça.

Rayé de la liste le bellâtre. Rayé de sa vie l'idiot du village. Envolés les souvenirs avec cet être. Terminés les oranges confites. Il balbutia. Voilà ce qu'il fit. Bêtement. Sobrement. Comme il ne l'était jamais. Et des questions. Pourquoi? Pourquoi? Et Pourquoi? La culpabilité, serpent de la connaissance, descendu du jardin d'Eden pour lui susurrer le pourquoi du comment. Te souviens-tu que tu es parti sans prévenir? Te souviens-tu que tu l'ai laissé seule, sans un mot, sans un post-it, sans une lettre? Penses-tu alors que son rejet est illégitime? Ce même serpent devenant marâtre pour le battre. Elle lui donna un coup au cerveau, coup au coeur, un coup à l'âme. Pour le faire regretter. Mais il l'avait regrettait en posant le pied à l'aéroport quelques mois plus tôt. Il avait regrettait de n'avoir prévenu personne qu'il rentrait en France. Il sécha ses larmes sur le bitume de l'aéroport de Marseille. Dure pour lui fut la fuite, dure pour lui fut la perte d'êtres qu'il considérait comme ses amis.

Car Abel Fox n'était rien sans amis. Il pouvait être extravagant au possible, en faire des tonnes pour amuser la galerie. Devenir bouffon, comique, humoriste arroseur arrosé pour qu'ils s'esclaffent. Mais il ne faisait pas exprès. Il aimait le rire, contagieux, communicatif. Il aimait ça voir des sourires sur des lèvres, sur des visages. Mais s'il n'avait personne en face, à qui parler, à écouter, il n'était plus que l'ombre de lui-même, enfant sans frère, Laurel sans Hardy, Un éclair sans chocolat, bref une moitié perdue dans les méandres d'un univers qu'elle ne voulait pas comprendre seule.

Mais ce regard, furtif, comme marchant dans la brune, presque indistinct à ses yeux, mais pourtant visible une fraction de seconde. Ce regard qui pardonne, ce regard qui accueille le retour avec bonheur. Il lui redonne un peu de vie, un peu de « viens on va manger une glace. » un peu de « va je ne te hais point. ». Il lui insuffle le courage d'arrimer sur le visage, paquebot des sentiments, d'autres expressions que la stupeur, tel le héros imprudent ayant regardé Méduse et ses serpents. La boucle du venin est bouclée. Le français reprend courage. Reprend espoir. Il lui en faut peu pour s'émoustiller, pour se stimuler. Vous voyez le cheminement du jeune homme? Sentez-vous à quel point son quotient émotionnel pouvait être élevé? Une vague idée hein. Une horde de sentiments déferlait en lui, comme à l'assaut de son esprit. C'était à celui qui arriverait le premier. Pour croire et pour voir ce qu'il veut. Ce qu'il sent. Et Abel sentit que Chloé se forgeait une carapace, car trop fière, il le savait, il l'a connaissait un peu, elle refuserait de lui faciliter la tâche. Cependant, ce qu'il vit dans ses yeux lui suffit à croire que ce n'était que pure forme.

Il avait à se faire pardonner. Il devait se faire pardonner. On disait souvent que seul le coupable se justifiait. Cela tombait à pic car il était coupable. Coupable de l'avoir abandonné. Oui, cela prenait des proportions indicibles dans sa tête, comme un simple rhume devient inflammé lorsqu'il est mal soigné, comme la gangrène qui se propage sous l'effet du diabète mal contrôlé. Mais c'était tellement important pour lui de ne pas la perdre. De pouvoir compter sur sa présence encore un peu plus. Il avait eu ses raisons de partir. De disparaître. Abel, ne niait pas la fuite. Il demandait implicitement que l'on comprenne que dans une vie d'homme certaines choses peuvent être choisies, d'autre choix sont imposés.

« Oui on se connaît. Abel Fox, enchanté. Le français un peu débile qui est parti sans prévenir, non tu t'en souviens pas? Mais si, le mec qui a eu pas mal problèmes, qui allaient lui faire péter un plomb! Non vraiment? Bon, il paraît qu'il a préféré fuir comme un lâche pour se ressourcer, parce que sinon c'était la dépression assurée. Enfin il paraît. »

Plates les excuses. Mises en scène car l'humour était son seul refuge. Son seul moyen d'action, en tout cas pour le moment. Chaque phrase recélait une vérité.

« Tu sais que je vais t'envoyer un sms tous les jours et tous les soirs avec écrit « je suis désolé », jusqu'à ce qu'un jour tu ne les effaces plus et que tu me répondes « excuses acceptées ». Ce jour n'existe pas encore j'en suis conscient. Mais crois-moi je ferais tout pour que tu me pardonnes. Je te promets qu'il n'y aura pas un jour sans que j'apparaisse avec des fleurs, des oranges ou autres et les mêmes mots « je suis désolé ». Oui je suis chiant, tu le sais. Comme tu dois savoir que je ne sais pas mentir. Comme un con je suis allé chercher ces oranges confites à Apt, berceau des fruits confits. Comme si j'espérais que ça allait parler et s'excuser à ma place. »

Il coupa le flot de ses paroles et des deux mains tendit le sac contenant les friandises. Le geste offrait une belle comparaison: celle d'un gamin offrant un dessin à une grande personne. Lui d'ordinaire si sûr de lui, si physiquement assuré, n'était que peu de chose face à une amitié qui chancelait, face à l'instabilité des sentiments.

Et dans son âme résonnait: «  Chloé pardonne-moi. ».


Dernière édition par Abel P. Fox le Lun 7 Nov 2011 - 15:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeVen 4 Nov 2011 - 20:36

L'orchidée, si rare, si belle, si fragile. L'orchidée, autrefois si chère, devenue banale. Vendue aux quatre coins du monde et pour si peu... si peu d'argent. L'orchidée, mille fois reproduite, délavée, brisée. Perdue de sens, perdue... Ce pourrait être unique, ce pourrait être exceptionnel, ce pourrait toucher au sublime. Ce n'est qu'une petite blessure, ce qu'il lui inflige, de celles qu'on vend par dizaines, à tous les coins de vie. Une petite blessure, ni la première, ni la dernière... Ce n'est rien, au fond, rien de grave, rien de beau, rien de triste. Rien qu'une blessure-fleur, une plaie-orchidée.

Elle reste là, debout, droite, telle la justice ou la vertu offusquée, elle se fige et le contemple, mâchoire serrée et attitude défiante. Elle l'écoute à moitié, convaincue que quoi qu'il dise il n'y aura rien, là-dedans, qui puisse l'intéresser. Elle n'a jamais aimé les excuses, n'en a jamais offertes, n'en a jamais trouvé de justifiées. Elle l'écoute, ou fait semblant, cela ne l'intéresse pas, pas vraiment.

Par quel miracle, alors? Par quel prodige, dis, par quelle magie ou quel charme parvient-il, soudain, à ce que, dans la cacophonie de ses mots, de ses prétextes, de son avilissement, l'orchestre pince les cordes justes, celles qui, alors que l'ennui, que le mépris menaçaient, parviennent à accrocher l'auditoire? Pourquoi? Pourquoi, soudain, l'apaisement, pourquoi soudain ce calme et cette tension qui me quitte? Pourquoi ce vide, ce néant, cette faim que tu laisses?

Elle l'écoute, soudain, avec plus d'attention,avec moins d'hostilité. Elle écoute,quelque chose en elle résonne, et elle entend. Il lui tend un cadeau qu'elle ne regarde pas, c'est lui qu'elle évalue du regard, c'est lui qu'elle juge et soupèse. Et sa voix fuse, sèche, méprisante, presque... méchante:

« Donc, tu as bien fait de partir? Et tu vas mieux? C'est pour cela que tu es revenu? »

Je ne te quitte pas des yeux, je t'écoute, je soupèse ta réponse mais... mais, tu sais... Ca ne suffit pas. Oui, tu vas mieux.Oui, c'était la bonne décision. Et bien... Bravo. Bravo pour la force et l'élégance de la fuite. Fuir, sans se retourner, sans hésiter, fuir et suivre son instinct, sa nature. Suivre la voix qui hurle, au bas du ventre, au creux du coeur. Parce qu'il n'y a pas de lâcheté à connaître ses besoins et à se préserver. Bravo,si c'était nécessaire, et si tu ne t'es pas menti, si ton départ t'a sauvé.

Bravo. Toutes mes félicitations.

Je t'écoute, tu vois, et je comprends, je crois.

Je crois...
Je crois que j'avais oublié à quel point tu étais grand.
Et je crois que je ne savais pas...
Que je ne savais pas que voir un géant s'excuser pouvait me blesser.
Me faire mal.
Que je ne m'y attendais pas.


Elle a la main légère, qui se pose sur la sienne, et qui l'éloigne, elle qui brandissait des confiseries comme une preuve, une excuse ou comme un bouclier. Elle a encore une hésitation, qui miroite dans ses yeux, qui se reflète dans son attitude, une hésitation comme une douleur à l'aile, qui empêche la main de prendre son envol, un instant.

Elle s'envole et elle se pose.
Presque violente, presque revancharde.
Plus que se poser, elle s'agrippe.
A la taille... Et c'est contre lui que son corps s'abat.
Contre lui qu'elle se serre.
Contre lui qu'elle laisse ses bras...
Ses bras s'enrouler.
S'enrouler à l'étouffer.
A s'étouffer.

Ca ne devrait pas durer, tu vois, je ne devrais pas m'attarder... pas ainsi, pas contre toi, pas faible ou fragile. Je ne le suis pas, tu sais... faible ou fragile. Je détesterais ça. Alors, il ne faut pas que ça dure... non... il ne faut pas. Et j'oblige mes doigts à se desserrer,à te relâcher... J'ai... J'ai été ridicule. C'est presque avec un recul de répugnance, trop vif, trop violent, un arrachement, que je m'éloigne.

Dans un même mouvement...
Elle nait du même mouvement.
De la même vasque de douleur, de dégout, de déni.
Elle aussi s'envole, elle aussi te heure, elle aussi me blesse.
La gifle, celle qui, soudain, me quitte, te touche.
Celle que je t'offre.

«  Je me fous de tes excuses. Et je t'en veux toujours. »

Un silence.

« Tu le referais? »
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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeLun 7 Nov 2011 - 15:14

Le Français parla, pour livrer son coeur, comme un traiteur livre ses petits-fours. Il parla pour s'excuser, pour se disculper. Les réponses, franches, spontanées arrivèrent à sa bouche et il ne les retint pas. Elles ne naquirent pas dans son esprit mais bien dans son coeur. Les questions furent posées, piquantes, amères. Justifiées. Et le réponses furent données, sincères, douces, douloureuses. Non il avait pas passé une nuit blanche à vouloir les formuler, à vouloir les préparer. Elles naissaient libres et se propageaient en ondes autour d'eux. Abel avait regretté son départ. Oui. Mais cela lui avait été nécessaire. Il va mieux bien entendu, ce voyage fut comme une opération délicate qui réussit. Abel aurait pu rester en France, finir ses études là-bas, mais il avait voulu revenir. Pour eux, pour elle. Parce qu'ils étaient sa vie à présent.

Dans ses yeux à lui on pouvait y lire l'attente. L'attente d'une réaction qui ne tarderait plus à venir. De la part de Chloé. Cette attente qui ronge, qui serre et qui lie. Autour de lui rien d'autre n'existait que ce moment entre eux. Ses lèvres rosées, à demie pincées, attendaient. Ses yeux aux sourcils peu froncés, attendaient. Ses mains qui présentaient le cadeau, attendait. Son être entier en fait était dans l'expectative. On dit souvent qu'attendre c'était mourir un peu. A vrai dire Abel voyait le rapprochement parce que certaines attentes étaient vitales selon le point de vue. L'attente pendant qu'un être cher subit une opération à risque. L'attente du turfiste du résultat de la course. L'attente d'un au revoir de la part de l'être aimé. Ces attentes stressent, destressent, lacèrent comme autant de lames qui vont et viennent sur l'esprit. Non tu n'attendras pas seul, oui tu ressentiras des émotions fortes et revanchardes. Car ton attente sera toujours difficile.
Et l'attente de l'inconnu est encore plus dure. On ne sait pas ce qu'on attend mais on le fait. Il aurait tout aussi bien pu tourner les talons lorsqu'elle fit mine de ne pas le reconnaître. Mais il attendait autre chose d'elle. Le déclic s'opérait, car elle lui avait parlé. Mais il attendait une autre réaction. Il savait que la partie n'était pas terminée. Les deux jeunes gens jouaient à chaque fois qu'ils se voyaient. Un jeu sincère, mais un jeu où se sera à qui aura le dernier mot. La dernière orange confite. Enfin bon, Abel Fox n'en menait pas large. Il répondait le plus sincèrement qu'il le pouvait sachant très bien que vu le caractère de la jeune femme il valait mieux jouer franc jeu (ce qu'il faisait de toute façon). Chloé était si … imprévisible. Alors pour une fois il avait troqué son hyperactivité par un humour plus sobre, une attitude plus calme.

Et puis l'étreinte. Il n'avait pas pu esquisser un geste de recul. Il n'avait pas voulu le faire de toutes les manières. Elle arriva si vite. Abel avait pu lire une fraction de secondes auparavant l'hésitation sur son visage puis elle se laissa aller. Il ne trouvait pas Chloé froide ni distante, mais jamais aussi expansive. Elle avait un je ne sais quoi de retenue, de droiture qui interdisait ce genre d'action. Mais c'était cela le plus beau chez elle. Bien sûr, elle était joviale, piquante, fraîche et pimpante, cependant elle gardait cette allure fière et altière, ce maintien royal qui la caractérisait et qui faisait sourire Abel. C'est bien cela qui l'étonna le plus, le fait qu'elle s'autorise pour la première fois avec lui d'être si … elle. Le français ouvrit les yeux grands tandis que la main de son amie le frôlait, se calait pour enfin l'étreindre. Elle se rapprocha vivement de lui pour l'enlacer. La surprise dura un instant. Et encore ces questions. Mais le tout était maintenant coiffé d'un chapeau de bonheur. Un grand et large bonheur.
Il prit le temps et accueillit l'étreinte. Ses mains allèrent chercher la taille de la belle asiatique. Hésitantes par peur du rejet, elles se firent plus pressantes et trouvèrent son dos où elles se calèrent. Son corps épousa la courbe de la jeune femme et il ferma les yeux pour savourer les retrouvailles. Il sentit son parfum si délicat et subtil et posa une main dans ses cheveux.

Enfin la claque. La belle gifle. Elle venait tout juste de s'abattre sur ses joues rosies par la fraîcheur du vent. Il n'eut pas non plus de s'y attendre. Comme quoi parfois on attendait et parfois on se faisait surprendre. L'attendait-il cette claque? Si méritée? Pouvait s'attendre à se faire gifler? Cette question était un cercle. Abel voulait ce genre de réaction, qu'elle se défoule sur lui, pour lui montrer à quel point il avait été lâche. Combien il avait manqué. Mais la soudaineté du mouvement le décontenança. Le jeune lâcha prise et fit un pas en arrière. Le sang afflua vers sa joue qui prit du rouge. La corrélation entre la douceur de l'étreinte et la lourdeur de la claque ne lui vint pas en tête. Il était trop abasourdi par cette main sur son visage.

Un sourire naquit cependant sur son visage. Pas un de ces sourires moqueurs qui en re-demandent. Non un sourire pour dire merci, un sourire pour dire enfin tu réagis. Non Chloé n'était pas atteint d'un syndrome qui la rendait instable psychologiquement (du moins, il n'était pas au courant), non elle lui rendait juste la monnaie de sa pièce et lui exprimait très certainement le bonheur qu'elle avait de le retrouver. Des suppositions qui ne trouveraient jamais acquéreurs.

«  Je me fous de tes excuses. Et je t'en veux toujours. »

« Reçu cinq sur cinq. » dit-il tout simplement en souriant un peu bêtement.

Il était si heureux de la revoir. Un silence. Une nouvelle question. Pleine de questions.

« Il n'y plus à se poser la question. J'ai réglé le désordre en moi. Je ne partirais plus. Je ne te laisserais plus. Pas sans prévenir en tout cas. » Il lui sourit à nouveau. Sa voix s'était faite chuchotement. Ce qu'il avait à dire se lisait de toute façon dans ses yeux.

« Et promis, la prochaine fois je serais un peu plus ponctuel! »

Il laissa un blanc, baissant le regard vers ses mains à elle.

« Bon tu les goûtes?! Sérieusement elles sont hyper bonnes! » lança t-il à la cantonade en lui secouant la main qui tenait le cadeau.
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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeMar 8 Nov 2011 - 21:11

Elle doit le lui concéder: tout cela, c'est avec grâce qu'il l'accepte. Avec la grâce des anges ou des innocents, la simplicité des justes... Ou de ceux qui se le croient. La froideur, puis le mouvement d'affection, incontrôlé, et, aussi, celui de colère. Son comportement hystérique, et l'éclat mordoré de la folie libérée de ses instincts... Il supporte sans sourciller la gifle... Elle en connait qui l'auraient rendue, elle en connait qui se seraient détournés, ou énervés... qui se seraient offusqués. Mais rien de tout cela, chez lui, juste un calme... un calme étrange, celui des lacs, dont on ne sait ce que cachent les eaux. Un calme... inquiétant.

Un sourire. Elle ne le comprend pas, ce sourire, ses yeux s'y attardent, perplexes, sous leurs sourcils froncés. Il éclaire jusqu'aux yeux, son sourire, il se glisse sous la peau et l'illumine. Il pourrait presque lui donner un air idiot, ce sourire, et elle combat de son mieux celui qui, impudent, voudrait naître sur ses joues à elle et lui répondre. C'est parfois cela, un sourire; une rébellion vaine du visage face aux ordres du cerveau, vaine car, malgré tout, contrôlée... Et puis... Et puis déjà il reprend la parole...

Non? Non... Tu ne recommenceras pas? Tu penses avoir tout réglé, d'un coup de baguette magique? Et ça ne te reprendrait pas, la fuite? Et moi qui la croyais comme une maladie ou un serpent, imprévisible, fallacieuse, menteuse, lovée au ventre de ceux qu'elle a mordu et prête à toujours s'élancer, gracile, fulgurante, vers le coeur. Mais tu as le regard apaisé... Alors, peut-être as-tu raison, peut-être est-ce moi qui me trompe. Je le voudrais... presque. Pas plus que ça, non, juste presque: pour ne pas être seule. Parions, veux-tu, parions, mon beau... Parions que tu ne fuiras plus.

Es-tu prêt à perdre? Car moi, tu sais, je connais la fuite... Plus que toi, sans doute, ou plus intimement. Elle s'est lovée en moi très tôt,dans le ventre de ma mère, elle coulait dans le sexe de mon père, dans le whisky de ma mère et son sang. Et son lait. Nous en sommes tous affectés, dans cette famille. Mais toi...

Toi, dressé dans la foule...
Toi, que rien ne semble atteindre,
Toi, à l'abri de ton bonheur insolent.
Toi que tes ombres rendent insaisissables...
Tes ombres fuyantes, que tu dissimules
Que tu caches sous tes sourires
Ou que tes rires annihilent...
Je ne sais pas...
Peut-être, effectivement, l'as-tu vaincue?
La fuite...
Peut-être l'as-tu terrassée...
Chevalier en armure, face au dragon.
Saint Georges.

Mais moi je ne crois pas qu'on échappe aux monstres qui dorment en nous, qui grandissent en nous, qui se nourrissent de nous. On ne les tue jamais vraiment, où alors ils pourrissent en nous et nous gangrènent... Je n'ai pas ta confiance, je n'ai pas ta foi, je n'ai pas tes certitudes.

Ô Vaniteux...
Mais qu'importe, tu sais...
Je veux bien te laisser tes illusions.
Et même y croire un peu.
Pour la chaleur de ton regard et de tes mots...
Pour mon coeur qu'elle saisit et égaie.
Pour ton retour.
Pour toi...
L'inattendu.


« Je détesterais ça, si tu me prévenais avant de partir. Si tu ne repartais pas, sans réfléchir, sans attendre, s'il le faut. Bon, je serais en colère... »

Elle lève vers lui un sourire mi-miel, mi-fiel.

« Mais je ne voudrais pas avoir à te mépriser... »

Je ne pourrais que t'en vouloir de te trahir et de me prendre comme excuse... je ne pourrais que te haïr et me détester. Je ne pourrais... Je ne pourrais rien de bon, tu vois. Juste en crever.

«  T'appeler « mon petit cloporte » ou « ma jolie » ou « mon pigeon bigarré »... Ou pire! Ne me provoque pas! »

Elle l'a pris par le coude, l'a entrainé vers le muret où, précédemment, elle était assise, et y a pris place, le cadeau, détaché de ses doigts, à la main. Elle change de sujet, glisse vers un thème plus léger.

« Je n'attends que ça... Tu as dit que ça venait d'où? De France?»

Elle s'affaire à ouvrir l'emballage et contemple, pensive, les fruits confits. Beaux d'aspect, appétissants d'odeur... sans doute délicieux de goût? Immobile... Elle reste immobile, et ça semble s'étirer, le temps, alors que, sans doute, cela ne dure que quelques secondes. Etrange dilatation, étrange silence... Silence à briser.

« Je t'en voudrais vraiment. »

Les mots glissent, feutrés, elle fait semblant de ne pas les avoir prononcés. Et elle glisse deux doigts à l'intérieur, pour prélever un peu de fruit confit.
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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeMer 9 Nov 2011 - 15:22

Mon pigeon bigarré. La remarque laissa la jeune homme songeur. Et pourquoi pas « ma belle génisse enchantée ». Elle y allait un peu fort sur les surnoms. Elle charriait. Mais c'était de bonne guerre. A vrai dire, cela avait même tendance à le faire rire. Lui si enclin à donner des surnoms, se surprit à ne pas en avoir chercher un pour Chloé. Furie? Alecto? Les réactions fulgurantes et étonnantes de la jeune femme l'avaient aidé à trouver dans ces grandes figures mythologiques une ressemblance, sinon physique, plutôt psychologique. Bah, il aurait bien le temps de lui en trouver un. Comme elle le tira par le coude il n'eut pas le temps de toute façon d'orienter ses recherches de surnom vers d'autres domaines.

Abel troqua son masque de penseur, coulé dans le bronze de son esprit, pour un air jovial et sincère. Le changement de sujet, amené finement par Chloé lui permit de reprendre une contenance et un souffle moins saccadé. L'anxiété le quitta donc, s'en alla dans le tréfonds de son âme afin de ne pas surcharger inutilement le jeune homme de sentiments trop exacerbés. Après tout, il n'était qu'un homme et trop de sentiment tuait le sentiment. Elle s'assit sur un muret et bientôt le français l'imita. Il la regarda contempler le cadeau, le sac. Rempli de confiseries. Elle demanda confirmation quant à leur provenance. Il sourit.

« Oui. De France. Et précisément d'une ville qui s'appelle Apt. Le berceau du fruit confit. J'en ai ramené une bonne caisse d'oranges confites et tu me supplieras de t'en donner encore. » dit-il en riant.

Il connaissait la passion addictive de la jeune femme pour les douceurs orangées car c'était précisément autour d'elles que c'était déroulé leur rencontre. Le protocole des rencontres amicales avait été bafoué avec ses deux-là. Joute verbale, bataille rangée entre quatre yeux, guerre de deux volontés. Cela s'était soldé par un partage, une trêve au nom de la confiserie. Abel était aussi un addict de l'orange, et notamment de sa version confite. Le hasard avait fait qu'il en rencontra une autre. Il c'était alors dit que le monde était parfois vraiment petit. Car peu de monde à vrai dire aimait ces friandises autant qu'eux. Alors, quand il avait fini sa « cure », le jeune homme s'était empressé de passer dans cette ville et d'en acheter plus que de raison. Pour lui. Pour elle. Une caisse entière avait fait le voyage Aix-en-Provence/Californie. Il ne savait pas encore comment se passerait les retrouvailles, mais savait en revanche que cela ferait plaisir.

Un blanc s'installa du temps qu'elle contemplait, comme pensive, comme retenue par un quelconque différent entre deux pensées. Et il la regardait, quasiment par-dessus ses épaules. Et cette phrase qui surgit fluide comme un écoulement nasal à l'aube d'un rhume hivernale. La comparaison pouvait faire sourire, mais la phrase elle ne s'y prête guère. Elle distille en lui un liquide poisseux, celui bien connu de la culpabilité. Il la croyait parti, mais elle est là coulant dans les veines de esprit. Elle s'installe et les anticorps de sa probité mettront certainement du temps avant de l'éliminer. Il gratte avec son index un pan minuscule de son jean, s'attèle à arracher cette trace invisible pour ne pas y penser. Mais il tente de faire bonne figure.

Abel posa une main sur la sienne. Un geste délicat, lui ce grand colosse qu'on pourrait croire maladroit. Il n'y a que de la douceur en lui. En temps normal. Puis c'est son regard qui se pose. Qui crochète le sien, y plonge et s'y agrippe. Ce qu'on peut y lire ne se dit pas. Ne s'écrit pas. Mais le jeune homme veut y mettre des mots. Il pensa à Icare voulant à tout prix se rapprocher du Soleil et qui s'y brûla les ailes. Il pensa à la femme. qui veut à tout prix un enfant et qui habile parvient à obtenir la semence fertile qui neuf mois plus tard fera d'elle une mère.

« Je sais. Certains caprices ont coûtés la vie. D'autres, légitimes, en construisent. Crois-moi je m'en voudrais aussi de faire ça de nouveau. » dit-il tout simplement.

Il ne voulait pas gâcher l'étreinte donnée plutôt en signe de trêve. Alors il enfouit sa main dans le sac et prit quelques oranges confites qu'il mit en bouche. Leur goût provoqua en lui un bonheur tel qu'il en ferma les yeux. Il les rouvrit avec vigueur et donna une légère tape sur la cuisse de Chloé, un grand sourire aux lèvre.

« Oh tu sais quoi?! J'ai appris que l'université organisait une fête pour Halloween. Et Tu viens avec moi! » Abel avait le chic pour ne pas donner le choix avec tant de conviction.

« Il faudra qu'on réfléchisse à nos costumes et tout! J'ai déjà pensé à quelques trucs qui pourraient être sympas. Enfin … effrayants! »

Il se risqua à prendre d'autres confiseries.
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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeVen 9 Déc 2011 - 21:05

Chloé a un sourire doux, et presque victorieux, à le voir se méprendre, à le contempler être lui et à savoir son intégrité. Elle ne s'attend pas à être comprise, ni à ce que les recoins obscurs de ses raisonnements soient, soudains, frappés de lumière et visités. Elle ne le voudrait pas, en mourrait de peur et de honte. Et d'orgueil. De fierté fripée.

Elle plonge les doigts dans le sachet pour en retirer un peu d'orange, l'observe, un moment, puis plante ses crocs dans une extrémité, avec la même curiosité étonnée qu'elle avait eu, récemment, à gouter du guacamole. Et de loin, le fruit gagne le concours de la meilleure découverte. Alors elle laisse se clore ses paupières et savoure l'instant. La peut-être réconciliation, le poids d'un peu de rancoeur, encore, la saveur un peu salée du soulagement.

Appuyée, légèrement, contre lui, et les yeux mi-clos... Un pli souriant aux lèvres et le goût à la bouche, qui ensoleille et rayonne. Je l'écoute, il délire à propos d'une soirée, et, au fond, pourquoi pas? Je n'y connais rien, à Halloween ou aux déguisements, je n'ai jamais testé ça, j'ai toujours trouvé ça... stupide. Une bande de gosse enfarinés, des seaux de bonbons qu'ils secouent, barattent, détruisent, engloutissent, une fête vide de sens et de rires.

« je veux bien venir... Mais je n'ai pas d'idée de costume. »

Les yeux clos, toujours, elle réfléchit à tous ces déguisements que, souvent, elle a entrevus aux vitrines des magasins. Sorcière. Vampire. Squelette. Potiron. Zombie. En quoi pourrait-elle se transformer et quelle bonne fée, marraine, pourrait lui trouver un déguisement approprié?

« Et puis, je ne suis pas sure d'avoir les fonds nécessaires pour un déguisement, en fait. »

Elle laisse s'échapper à moitié un soupir, les yeux toujours clos et enchaine, directement, en cherchant de la paume le sachet de friandises:

« Elles sont vraiment bonnes, tu sais? Merci. »

Sachet trouvé, mission accomplie, il suffit de porter la proie aux lèvres et de croquer.

« Mais je suis sure qu'on peut te dégoter une fille pas trop laide et pas trop bête pour t'accompagner. Je ne connais pas grand monde, mais ça doit bien exister. C'est pas comme si tu faisais peur aux filles, je suis sure. Il y a cette brune qui est en peinture avec moi... Elle parle pas des masses, mais elle est jolie, je peux vous présenter si tu passes demain à l'atelier. »

Elle soulève les paupières pour lui jeter un regard rieur.

« Bon... Elle a une propension certaine à éclater en sanglots, comme une vraie madeleine... Mais tu es doué pour consoler, je suis sure. »

Elle détourne les yeux, saute du coq-à-l'âne, se laisse glisser au sol et ramasse quelques cailloux. Elle lève vers lui un visage tout ce qu'il y a de plus innocent, un regard insondable,un vague sourire, distant.

« Alors, petit français... On vient du pays où tout le monde sait jouer de l'accordéon, cuisine super bien et est galant. Je susi sure que tu sais jouer aux osselets. Apprends-moi. »
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MessageSujet: Re: I waited for you   I waited for you Icon_minitimeSam 10 Déc 2011 - 20:08

Tel le guerrier qui accomplit sa quête et la réussit, il parvint à la faire changer d'idée, à lui faire entrevoir cette soirée à laquelle ils pourraient y aller tous les deux. Elle sembla y réfléchir. Elle avait les yeux clos, il lui était donc mal aisé de savoir à quoi elle pensait. En tout cas une expression ne cachait pas le fait qu'elle appréciait les friandises offertes par le français. Et durant cet instant il l'observa. Elle d'aspect si fragile, sur cette peau gracile paraissait couler une onde frêle, une pluie de douceur telle qu'un simple souffle aurait pu briser cette harmonie. Lui, sans être disgracieux, faisait une bonne tête de plus qu'elle. Colosse au coeur de coton, géant de papier, titan sylvestre à la main aussi douce qu'un bouton de rose, Abel était doté des qualités de coeur qu'un premier abord ne pouvait sans doute pas laissé deviner. Enfin, il la regardait courir dans la lande de ses pensées, telle une muse artiste qui valserait dans un tourbillon de créativité, elle valsait dans celui de son esprit. Bientôt pourtant sa voix retentit, même si ses yeux demeuraient fermés, hermétiques à toute vision, ses fines paupières se dressant telles des barrières infranchissables.

« Comment ça tu n'as pas les fonds! Peuchère! Je crois avoir déniché une friperie qui fait aussi accessoires et costumes! On ira voir, tu en auras même pas pour 5 dollars, je t'assure! C'est au coin de la 7eme si je me souviens bien. »

Il tentait de la rassurer. Abel voulait que ce soit elle qui l'accompagne, alors avant de lui soumettre l'idée il avait déjà fait du repérage, et pour lui et pour elle. Il savait déjà ce qu'il allait revêtir pour l'occasion, après avoir longuement hésité. Il avait commencé par cerner le thème. Alors certes c'était Halloween, mais il ne voulait pas toucher aux clichés pour son costume. Le jeune homme dit non aux anges déchus, vampires, fantômes ou autres sorcières. Il n'était pas un homme -cliché après tout. Alors Abel, féru d'histoire, c'était tourné vers la mythologie. Celle-ci regorgeait de légendes et de créatures monstrueuses et effrayantes. Hydres, harpies, sirènes, le catalogue était vaste. Restait à savoir ce qui pouvait être réalisable dans la réalité. Après quelques recherches il dénicha son avatar pour la soirée. Il serait un faune, créature mi-homme mi-bouc, gardien des troupeaux, participant au cortège menant Bacchus à ses fêtes. Il accentua alors ses recherches, via les livres et internet, pour pouvoir voir l'image que serait le plus approprié, celle que l'opinion publique connaissait le mieux. Puis, il s'était lancé dans la confection et la recherche d'accessoires pour composer son déguisement.
Et là Abel c'était dit qu'il faudrait une compagne pour ce monstre fabuleux. A l'époque il n'avait pas encore revu Chloé et ne savait pas dans quelles circonstances se dérouleraient leur retrouvailles mais, éternel optimiste il s'était dit que si cela se passait bien, il lui demanderait de l'accompagner. Il avait pensé pour elle quelques figures mythologiques. La harpie, la sirène, mais c'est une autre légende qui capta son attention: celle des Gorgones. La plus connue était …

« Méduse. Hyper simple comme costume tu sais?? Il faut juste dénicher les serpents ou même … il glissa un main dans ses cheveux bien coiffés tes cheveux pourraient faire illusion. Il y a ça, sinon il a la Harpie bien que ca soit plus difficile à construire, et on peut aussi te déguiser en sirène. Mais la sirène au corps d'oiseau pas celle de Disney. » Il rit.

Elle le remercia pour ses oranges confites. Il laissa sa main descendre de ses cheveux pour aller chercher une nouvelle confiserie. Il n'eut pas le temps de lui dire qu'il en avait ramené une caisse de ses délicieux bonbons qu'elle enchaîna. Et l'idée qu'elle développa fit sourire le français. Chloé disait pouvoir lui trouver une fille pour aller au bal avec lui. En gros, apparemment elle cherchait aussi à le caser à en croire les mots qu'elle employait. Une fille pas trop moche, intelligente, bref, à marier quoi. Mais elle semblait ne pas comprendre une chose …

« C'est gentil de vouloir me trouver quelqu'un, mais c'est avec toi que je veux y aller. Et puis, si tu ne veux pas je te kidnappe, je te déguise et je t'embarque sur mon épaule direction le bal d'halloween. » Tout ceci avait été dit avec un grand sourire, qui pouvait faire froid dans le dos si on ne connaissait pas sa nature de rigolo.

« Non plus sérieusement je ne cherche pas non plus à me caser … Mais et toi là? Tu parles de me trouver une copine, mais moi est-ce que je te cherche un quelconque prince charmant? Fais-gaffe un jour tu pourrais malencontreusement te retrouver à un rendez-vous galant sans même t'y attendre. »

Il éclata de rire. Quand elle se leva il suivit son mouvement. Les gens autour d'eux faisaient leur petit bonhomme de chemin, certains les saluant, d'autres les ignorant complètement. Abel et Chloé semblaient tout de même se démarquer de la petit foule qui sillonnait l'allée parsemée de petits cailloux. Petits cailloux que la belle asiatique s'empressa de ramasser à la surprise du jeune homme. Il fronça un sourcil en signe d'incompréhension. Elle s'était arrêté, avait pris les cailloux et finalement s'était retourné pour lui faire face. Pendant une folle seconde Abel imagina Chloé le lui balançant à la figure comme une dernière vengeance, une dernière « je ne t'ai pas encore tout à fait pardonné. ». Mais il n'en fut rien. Les préjugés ont la vie dure. Chloé lui en asséna quelques uns qui lui fit éclater d'un rire franc et sonore. Plusieurs têtes se retournèrent. Il n'en pouvait plus. Il se calma tant bien que mal en se tenant les côtes et en essuyant les larmes de rire. Puis Il s'approcha avec une vile rapidité jusqu'à elle et prit ses bras dans ses mains en collant son corps contre le sien.
Il lui murmura à l'oreille d'une voix suave.

« Je ne sais pas jouer des osselets mais en bon français, je connais un baiser qui te laisserait toute chose. Je te ferais passer une soirée divinement française en te faisant goûter aux délices de la chantilly que tu viendrais goûter sur mon corps nu et ensuite nous boirons un vin de Bourgogne en faisant l'amour jusqu'à perdre haleine. » Il plongea son regard dans le sien, puis lui sourit en lui faisant une bise à la française et en relâchant son étreinte.

« Mais tu découvriras bien assez vite que je pourrais pas faire ça à une femme. Si tu ne sais pas en jouer, je crois qu'on est dans de beaux draps! »
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