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HELL YEAAAHHHH
Bon, les enfants ont fini de jouer et ont été punis.
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 "Mi casa es su casa" feat Cameron

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Abel P. Fox
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Abel P. Fox


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MessageSujet: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 17:36

Elle tournoyait encore. Encore et toujours, dans une agréable mais légère odeur de fleurs de Provence. Comme si le vent l'agitait, blanche et persistante, en vraie tempête. Cette neige continuait à tomber. Des particules restaient suspendues dans l'air, rendant l'atmosphère brumeuse et incertaine. Le sol était blanc. L'animal aussi. En y regardant de plus près on s'apercevait que cette neige étai sèche. De la farine en fait. Renversée de son bocal par le chaton imprudent, durant l'absence de son colocataire. Il avait sauté sur le bar, avait vu son reflet déformé par le grille-pain, sursauta et bouscula le contenant de farine qui se répandit sur le sol comme tombe la neige les plus beaux soirs d'hiver. Puis la bestiole était descendue lorsque le bruit du contenant sur le sol se fit entendre. Et il s'était roulé dans la farine. Au sens le plus noble du terme. De chat noir il devint chat blanc. Ou plutôt gris.

La clé glissa, assurée, dans la serrure. Il poussa la porte et un cri. En voyant la farine répandue sur le sol de l'entrée. Restant sur le palier, il observa la scène. Hébété, effrayé. Quelqu'un était entré chez lui par effraction. Première hypothèse. Ses muscle se tendirent et ses épaules se relâchèrent. Il était prêt à cueillir au vol un éventuel intrus. Puis son cour s'emballa. Pour son chat pas pour son matériel. Et il déboula dans l'appartement, marchant sur la blancheur poudrée du sol. Il ouvrit la porte de sa chambre, celle de la salle de bain et des toilettes. Personne. Abel vérifia même dans le cellier avant de se rendre à l'évidence. Il n'y avait personne d'autre que lui dans l'appartement. En calmant son coeur, il observa l'endroit. Rien ne semblait manquer et tout paraissait à sa place. Et son regard atterrit au sol. Des petits quasi cercles réguliers jonchaient le parquet un peu partout dans l'habitation.

Un juron étouffé. L'intrigue « Cluedo » prenait fin. Il comprit. Et l'idée absurde d'un cambrioleur le fit rire. Nerveusement. Puis une légère colère l'effleura, calmée bien vite. Pourquoi se mettre dans un tel état. Tout reprendre dans l'ordre. Déjà, poser son sac et ses sacs de course, qu'il n'avait pas lâché en rentrant. Il se dirigea vers la cuisine et des traces de pattes sur la surface grise du plan de travail sonna comme une dernière pièce à conviction du jeteur de farine. Déballant les courses assez vite, il les rangea.

Puis, il s'aventura dans l'espace à la recherche du suspect numéro 1. Il l'aperçut sous le canapé, ses yeux luisants tels les lumières du phare d'Alexandrie. Et Yang semblait tout conscient de son erreur et Abel dû l'appeler plusieurs fois pour qu'il vienne à lui. Petit sermon, époussetage. On disait que les chats n'aimaient pas le bain. Abel s'appliquait donc en guise de nettoyage, de passer un gant humide sur ses poils afin de faire disparaître la farine. Le chaton, bougeait, refusait qu'on lui passe de l'eau même à travers gant. Il gesticulait, menaçait de tomber des genoux du grand. Mais Abel tint bon et à la fin d'un petit quart d'heure, le chat était redevenu noir. Il le sécha et appliqua derrière les oreilles une huile qui repoussait les puces et qui présentait l'avantage de sentir bon.

« Tu m'en fais voir de toutes les couleurs toi ... » dit-il en le calinant.

Et Cameron qui n'allait pas tarder à arriver. Le rappel le piqua au vif. Abel l'avait invité mais ce qui l'avait surpris c'était la réponse positive du muet.
Il posa Yang et mit un fond de musique soul avant de s'affairer à retirer la farine du parquet. Il s'en mit plein le t-shirt et l'enleva. Il du passer la serpillère en quatrième vitesse dans tout l'appartement pour enlever le traces de pattes. Décidément, ce chaton n'avait pas fini de se venger. Ok il avait oublier deux fois de lui racheter à manger, mais c'était pas du tout fait exprès. Alors, en rentrant il avait toujours des surprises. Mais il l'aimait beaucoup. Le doute n'était pas permis.

L'exercice du nettoyage dura un bon quart d'heure et laissa le torse d'Abel recouvert d'une fine couche de sueur mélangé à la farine. S'apercevant de ce fait il regarda l'horloge. Si l'anglais n'était pas en retard, il devrait être là d'une minute à l'autre.

La douche serai pour plus tard. Il se dirigea à la salle d'eau et prit un gant pour se nettoyer sommairement.


Dernière édition par Abel P. Fox le Ven 11 Nov 2011 - 12:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 10:08

Lève-toi et marche. Lève-toi et marche. Get the fuck up, Hawk! C’est-ce que j’avais l’impression que mes voisins essayaient de me dire à force de faire du bruit dans l’appartement d’à côté. Ils avaient un enfant en bas âge qu’ils ne savaient absolument pas comment gérer et tout ce que la mère savait faire pour tenter de canaliser son fils, c’était de lui crier après sans se dire qu’elle n’était pas la seule à habiter dans l’immeuble. Ca m’énervait tellement que je me réveillais en étant plus que tendu à cause d’elle, certains jours. C’est dans un grognements mécontent que je finis par ouvrir les yeux. Il faisait déjà jour dehors, et mon mal de tête était bien présent. Oh, ne croyez pas que je sois malade, non non! Il faut mettre la faute sur la soirée d’hier et la bouteille de whisky au pied de mon lit. Je ne sais plus trop ce que j’ai fais durant la nuit, mais une chose est sûre; je n’ai pas pris le temps de me changer ou de passer sous le duvet avant de m’endormir. Lentement, je me suis assis dans mon lit, puis ai passé une main dans ma touffe de cheveux avant que de nouveaux cris parviennent à mon oreille et m’agressent les tympans ainsi que les nerfs. Par réflexe, j’envoyais mon bras contre le mur en élevant ma voix teintée d’un fort accent anglais pour la première et peut-être la dernière fois de la journée. Dans mon appartement, la règle du silence ne s’appliquait pas, et je discutais volontiers avec mon frère car notre relation basée sur la complicité ne s’était jamais brisée.

Oh! La ferme! Va appeler un éducateur, Co**a*se!

Je ne sais même pas si elle comprenait ce que je racontais, tous les non-londoniens me disaient que j’étais impossible à déchiffrer en raison de mon articulation qui laissait à désirer. Il est vrai que lorsque je ne me donnais pas de peine pour communiquer correctement, j’entendais bien que mes phrases étaient très difficile à comprendre pour les non-habitués.

Après m’être étiré, je me suis finalement levé pour retirer mes vêtements, en prendre des propres, et partir ensuite sous la douche en me tenant presque le front car ma tête tournait. Jusqu’à ce que je me retrouve à la cuisine quinze minutes plus tard, tous mes gestes avaient été effectués de façon machinale, et ce n’est qu’après un café que je me suis enfin considéré opérationnel pour la suite de la journée. Quelle était-elle, au fait? Je n’avais même pas pris la peine de regarder l’heure ni de me récapituler ce que j’avais prévu de faire aujourd’hui, mais en me posant cette question, tout se mit en place dans ma tête. Ah oui! C’était Abel qui m’avait invité chez lui et à qui j’avais dis oui sans trop savoir pourquoi. Je craignais d’être plus intéressé par son amitié que je voulais bien me l’avouer, car il était vraiment sympa bien que parfois agaçant, et puis il avait « quelque chose » qui me poussait à supporter certains aspects de son caractère. J’avais cependant encre du mal avec son amie Chloe… c’était absolument invivable de se retrouver entre les deux car j’avais l’impression de retomber en première année de primaire, et on va dire que le genre de blagues que se font les enfants de 7 à 8 ans ne me faisaient pas rire plus que ça à 20 ans.

Une fois ma boisson terminée, je me suis levé pour ranger la tasse dans le lave-vaisselle, puis j’ai jeté un coup d’œil à l’horloge murale. Oh, wouah, c’était déjà si tard? Je n’avais que trente minutes pour me déplacer si je ne voulais pas être en retard, il valait donc mieux que je me mette en route tout de suite. Ni une ni deux, je partis à la recherche de ma veste qui avait disparu derrière le canapé pour une raison qui m’était inconnue, puis je vérifiais que tout était dedans: porte-monnaie, clés, cigarettes et briquet. C’est bon, on peut y aller.

C’est avec nonchalance que je suis sorti de l’appartement, et jusqu’à la porte d’entrée, mon comportement ressemblait à celui de n’importe qui. Mais dès que je mis un pied au dehors, le monde se transforma en un monstre social qui m’asphyxia, bloqua mes cordes vocales et me poussa à rabattre la capuche de mon sweatshirt sur ma tête avant que je puisse me mettre en route en évitant au maximum le bord du trottoir. J’avais peur de me faire écraser par une voiture, je ne m’en cachais pas, et j’appréhendais tout ce qui pouvait arriver durant le trajet d’ici à l’habitation d’Abel. Si j’avais bien retenu l’adresse, il ne vivait pas trop loin, et tant mieux car je sentis mes mains devenir moites après quelques minutes de marche. Dès que quelqu’un regardait dans ma direction, j’avais l’impression qu’il allait me demander quelque chose, et ça me stressait parce que je n’avais pas envie de répondre. D’ailleurs, un mendiant s’est approché de moi à mi-chemin et je me suis déporté sur le côté en le gardant dans mon champs de vision jusqu’à être certain qu’il m’ait lâché. C’était difficile à vivre, mais cette angoisse n’existait que lorsque j’étais dans la rue et qu’il y avait donc une route tout près. À l’université, il n’y avait que sur le parking que j’étais nerveux, sinon tout allait bien. Je crois que j’avais peur des voitures et que cette peur empirait avec le temps, mais je n’en suis pas certain…

Bref, j’ai fini par arriver à destination après un quart d’heure de marche, et une fois la porte d’entrée passée, un gros soupir m’échappa. Bien, alors, quel était son appartement? Je me suis appliqué à chercher le nom de mon nouvel ami sur les boite à lettres jusqu’à trouver la bonne et m’informer de l’étage où je devais me rendre. L’ascenseur m’y amena en une petite minute, et je m’arrêtais devant la porte en me demandant si j’avais bien fait de venir, en fait. Mais si, mais si. Après avoir retiré ma capuche, je sonnais et attendis patiemment. J’espérais seulement que ça ne se voyait pas trop que j’étais… disons avec un reste de gueule de bois.
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 12:27

Elle tomba. Rapidement, insaisissable, bientôt imitée par ses semblables. Elle achevait sa chute sur la blanc immaculé, en s'éparpillant, en devenant des multiples d'elle-même. Les gouttes d'eau tombaient en cascade des ses cheveux qu'il avait fini par passé sous le robinet du lavabo. En se regardant furtivement dans le miroir de la salle d'eau il avait remarqué qu'une pellicule de farine s'y était déposée. Alors il avait décidé de gommer tout ça en se passant la tête sous le robinet. Il s'y cogna en entendant le bruit que faisait la sonnette. Grimaçant et poussant un juron, Abel se redressa les yeux à demi fermés. Il se passa une main sur la tête tandis que l'eau ruisselait sur sa nuque, jouait avec ses épaules et contournait les reliefs de son corps. Il attrapa une serviette bleue qui se trouvait juste derrière lui et s'essuya le visage. Décidément, dans le genre maladroit il gagnait la palme d'or. Une perche tendue ne lui suffisait pas, il fallait qu'il en prenne plusieurs. Sinon c'était pas drôle hein. Il avait le chic pour se prendre des poteaux dans la rue, de manquer de se faire écraser par les voitures ou encore d'oublier un rendez-vous hyper important. C'était ça le quotidien du jeune homme.

Le français manqua de se casser la gueule en glissant sur le sol humide de la salle d'eau. Il se rattrapa de justesse à la poignet de la porte.

« J'ARRIVE!! » cria t-il en espérant que Cameron ne s'en aille pas.

Il cala la serviette sur ses cheveux et s'avança rapidement vers la porte d'entrée, sans prendre le temps de regarder par le judas. En ouvrant il reprit la serviette pour s'essuyer vite fait les cheveux. Vrai qu'il n'était pas dans une tenue adéquate, mais la faute au fait qu'il pensait avoir le temps de se mettre propre avant l'arrivée de son invité.
D'ailleurs c'était bien Cameron. Il se sécha le visage pour éliminer excédant d'eau et vit avec plus de netteté l'anglais. Il arborait un sweat à capuche. L'oeil d'Abel ne pu s'empêcher de remarquer l'état dans lequel il était. Lui-même s'étant déjà vu dans pareille situation dans son miroir un lendemain de soirée trop arrosée. Le visage un peu fatigué, les traits tirés, le cheveu réticent.

« Gueule de bois? » dit-il en lui lançant un regard moqueur.

« Salut. Oh vas-y entre. » lança le français en s'écartant du passage.

La serviette glissa et il la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol.

« Je suis désolé, j'ai … je … enfin je t'expliquerai! » lâcha Abel en lui montrant la serviette puis son état humide.

Il referma la porte en se traitant intérieurement de stupide. Chose qu'il faisait plusieurs fois par jour, tellement il se mettait dans des situations sinon cocasses, souvent assez compromettantes. On accueillait pas quelqu'un qu'on connaissait depuis peu le corps ruisselant d'eau, les cheveux mouillés et une serviette à moitié sur la tête et les épaules. D'ailleurs, il ne l'avait pas encore vu mais lors du nettoyage de Yang une marque sombre s'était installé sur son jean, à l'endroit des ses parties intimes. L'eau y était tombait. Cependant, cela rendrait la situation un poil plus gênant. Comme si elle n'était pas assez originale comme ça. En tout cas, il était bon pour un changement intégral de vêtement. Mais pour le moment installer Cameron.

« Alors Garcia comment vas-tu? Tu as trouvé facilement? » demanda t-il en finissant de se sécher les cheveux à l'aide de la serviette qu'il tint dans ses mains.

« Mets toi à l'aise … enfin fais comme chez moi quoi! Je dois aller me mettre un t-shirt moi, je suis à toi dans une seconde! »

Abel le laissa là et courut vers sa chambre. La porte entrebaillée. Il balança la serviette sur une chaise et s'aperçut que son jean était mouillé. Il l'enleva en se félicitant une nouvelle fois pour son imbécillité. Il en prit un autre qu'il enfila prestement, un t-shirt d'un beau vert. Puis il revint vers l'entrée en souriant à Cameron.
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 14:56

Wow… il était coincé aux toilettes? Je n’entendais rien, et ça me fit soupirer parce que je n’avais pas envie d’être venu ici pour repartir tout de suite. Heureusement, la voix d’Abel finit par se faire entendre derrière la porte, ce qui me rassura. Alors j’attendis le temps qu’il fallut jusqu’à ce qu’il ouvre. Si j’avais une gueule de lendemain de soirée, lui n’était pas beaucoup mieux dans son genre. On aurait dit qu’il s’était battu avec la douche ou je ne sais trop quoi, c’était… marrant. Je suis donc entré tranquillement comme il me l’a proposé, sourire aux lèvres. Pendant ce temps, il me parla à peu près d’expliquer pourquoi s’était retrouvé dans son état actuel, mais je n’eus pas le temps de lui demander d’être plus explicite. Il faut dire que c’était pas toujours facile de prendre « la parole » avec lui, il causait suffisamment pour deux et n’avait pas vraiment besoin d’un interlocuteur pour tenir une conversation. J’attendis qu’il referme la porte et revienne vers moi tout en l’observant un peu sans me montrer trop insistant. Qu’est-ce qui s’était passé pour qu’il se retrouve tout mouillé comme ça? J’étais intrigué, mais ça me gênait aussi un peu. J’écoutais vaguement la question de mon ami, trop occupé à le regarder se passer la serviette dans les cheveux, et lui répondis tout aussi vaguement en hochant la tête. Je sais qu’il voulait que j’utilise le plus de « vocabulaire » possible quand je cherchais à m’exprimer, mais sur le coup ça m’était sorti de l’esprit, et Abel n’y fit pas non plus attention puis-ce qu’il venait de se retourner pour filer dans une autre pièce. Je restais un peu perturbé par cet accueil, je l’avoue, et il m’a fallut quelques secondes avant de pouvoir m’intéresser à autre chose qu’au t-shirt mouillé du jeune homme qui restait ma principale image mentale.

Je me suis baladé dans la pièce jusqu’au salon pour y retrouver un petit chat noir qui se léchait, ce qui eu le don de m’attirer tout de suite. J’adorais les chats. Mais celui-ci était mouillé… coïncidence? Je comprenais mieux la situation à présent, enfin, il me semble. Un peu plus tard, le maître des lieux arriva et je relevais la tête en me passant une main dans les cheveux pour les remettre en place.

Je suis arrivé au mauvais moment?
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 15:22

En revenant il le trouva avec Yang son chaton. Abel trouva cette image amusante et il sourit. Cameron semblait absorbé par l'animal et il avait l'air de l'appréciait. Qui ne fondait pas devant cette boule de poil? Lui-même avait été ravi de ce cadeau. Il aimait beaucoup les chats. Leur manière d'agir et de se conduire avait un je ne sais quoi de mystérieux et d'attirant. Le jeune s'approcha, frais et sec. Cameron demanda alors en se redressant s'il tombait mal.

« Oh non! Non, non rassure-toi! En fait, je suis rentré il n'y a pas longtemps et si j'étais mouillé c'était en partie à cause de ce petit monstre. » dit-il en montrant Yang.

« Il a eu la bonne idée de renverser la farine. J'ai dû le nettoyer, nettoyer le sol, et me laver moi. Mais bon tu es arrivé et voilà. » finit-il par dire en lâchant un petit rire.

La situation était cocasse et ce n'était pas peu dire.

« Je vois que vous avez fait connaissance. Bon et je te sers à boire? Peut-être pas d'alcool tu dois avoir ton compte Garcia!»

Il amorça un geste pour aller vers la cuisine et le frigo. Il se demandait si Cameron allait choisir de l'alcool ou bien un verre d'eau, ce qui semblait plus sage vu son visage. Mais l'était-il? Abel vacilla alors. Il s'appuya contre le dos du canapé.

« Oh non … pas ça … pas ça ... » marmonna t-il en fermant les yeux comme s'il essayait de chasser quelqu'un ou quelque chose qui le dérangeait.

Il esquissa un geste de recul pour se tourner vers la salle de bain, mais sa main resta agripper au canapé. Comme s'il était incapable de bouger.

Et soudain elle s'abattit sur lui. Sa pire ennemie toute catégorie confondue. Son pire cauchemar. On dit souvent que tout le monde à sa bête noire. Celle d'Abel était celle-ci. Sa maladie. Un syndrome rare. La science l'a appelé encéphalopathie myalgique ou SFC, pour syndrome de fatigue chronique. Abel Fox l'a surnommé lui le Croquemitaine. Il avait été diagnostiqué étant enfant. Au début de sa révélation, il n'existait pas de traitement. C'est l'équipe avec laquelle travaillait le père du français qui mit au point un cachet capable de prévenir et d'empêcher son déclenchement. Une prise régulières de ces pilules assurait au jeune homme de ne pas sombrer dans un état de semi-coma. Un état de fatigue intense où il devait garder le lit. Une maladie qui portait bien son nom car même en gardant le lit, il ne se reposait pas. Dans ces moments-là c'était comme si une chape de plombe fondait sur lui, l'enveloppait dans un linceul de mal-être.
Les souvenirs de son enfance revinrent en une multitude de flashs. La sensation d'être démuni le frappa. Le malaise, la douleur, tout revenait en troupe pour l'assommer et l'assaillir de son passé. Les larmes lui vinrent aux yeux et c'est avec ses dernières forces qu'il les fit refluer. Non, il ne pleurerait pas devant Cameron. Mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Depuis son retour de France, il avait joué avec la chance. Telle une amie il l'avait invité à entrer. Et elle lui avait dit de ne plus prendre ses cachets. A quoi bon Abel? Tu es guéri, tu te sens bien. Ne les prend plus, ne t'en fais pas il ne t'arrivera rien. Il s'était finalement persuadé qu'elle avait raison, que son optimisme et son entrain feraient le reste et qu'il n'était pas contraint de continuer son traitement. Mais en invitant la chance, il avait aussi laissé entrer l'infortune. Et elle était entrain de laisser venir le revers de la médaille.

Un combat s'engageait en lui. La honte de décevoir ce pourquoi son père c'était battu. Il avait passé du temps à confectionner un traitement pour son fils, pour qu'il ait une vie normale. Et voilà que par fierté il réduisait cet espoir à néant. La tristesse de son enfance passée à subir cette maladie survient aussi. Il se souvint des longues périodes où il entrait dans un état catatonique sans pouvoir réellement parler ni s'alimenter.. Il tremblait maintenant. Abel perdait petit à petit conscience de ce qui l'entourait. Il voyait Cameron mais avec beaucoup de difficulté. Ses paupières battaient la chamade, imitant les battements de son coeur. Il commença par tituber, chancela pour à la fin s'effondrer contre le canapé. Son environnement semblait tourner, chavirer et tanguer. Il ne lui faudrait pas longtemps pour sombrer. Abel devait faire quelque chose. Prévenir Cameron. Lui demander de l'aide. Il ouvrit avec peine ses yeux gris et tenta de se redresser son succès. Sa respiration était saccadée tout comme son rythme cardiaque.

« Mes … mes ca …. mes cachets … bleus. Salle de …. d'eau … Pitié ….Aid …. » la fin de la phrase ne pouvait plus sortir. Sa bouche refusait d'émettre un son de plus. Il leva deux doigts, espérant au plus profond de son être que l'anglais comprennent son signe.

Dans le regard d'Abel on pouvait lire une émotion qu'on avait pas l'habitude de voir en lui. La terreur. Une peur noire, sans nom, sans prise et sans sortie. S'il ne prenait pas ses cachets tout de suite, il pouvait rester dans cet état durant des mois...
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 19:56

J’étais tellement content de pouvoir communiquer. C’était un énorme soulagement pour moi, et je devais une fière chandelle à Abel pour me permettre de pouvoir lui « parler » malgré tout. Il est vrai que je me suis montré réticent au début, mais accepter qu’il m’apprenne à signer était l’une des meilleures idées que j’ai eue en plusieurs mois. Bref, le jeune homme me demanda ce que je voulais boire - j’ignorais maintenant la manière dont il m’appelait non stop - et je m’apprêtais à lui répondre lorsqu’il s’est soudain arrêté pour s’appuyer contre le dossier du canapé. Sa pensée à haute voix ne me rassura pas plus que son soudain malaise, et je me suis immédiatement levé, puis rapproché, alerte, l’observant avec une attention toute nouvelle et m’apprêtant à intervenir en cas de besoin. La situation me prenait de cours, je n’imaginais pas un grand garçon comme lui avoir des problèmes de santé. Pourtant, la dégradation de son état était visible à vue d’œil, et intérieurement je me sentis mal. Mal de le voir comme ça, mal parce que je ne savais pas quelle douleur il ressentait ni où. C’était tout à fait inouï pour moi, et je n’avais jamais assisté à une scène pareille. Qu’est-ce qui lui arrivait? Allez Abel, dis quelque chose, merde!

Je le voyais s’affaler un peu plus à chaque instant, et mon bon sens me dicta d’aller le tenir pour l’aider à rester debout, mais j’avais presque l’impression de sentir ses muscles trembler et se détendre sous mes doigts. Il essayait de tenir, mais se déportait sur le côté, alors je fis en sorte de l’amener jusqu’au canapé afin qu’il puisse s’y allonger. Voir ses yeux papillonner me donna des sueurs froides, et je vis bien dans le fond de ses pupilles qu’il était effrayé. Alors c’était grave, surtout qu’il avait l’air de savoir ce qui se passait, et lorsqu’il me donna des directives, je n’ai même pas cherché à avoir plus d’informations avant de me précipiter en quatrième vitesse à la salle d’eau pour ouvrir la pharmacie et balayer du regard les boites qu’il y avait. J’en ouvris plusieurs avant de trouver les bonnes pilules, ne cherchant pas à ramasser les emballages qui tombaient dans le lavabo après que j’en ait vérifié le contenu. Il me fallut trois essais avant de trouver le bon médicament, et je revins au salon aussi vite que j’en étais parti afin de m’approcher de mon ami et de le redresser pour l’aider à avaler la pilule que j’avais presque mit tout seul dans sa bouche. Les tremblements d’Abel ne semblaient pas vraiment se calmer depuis environ une minute, il fallait que je trouve un moyen pour le détendre. Son dernier mot me suppliait de l’aider. Pour en arriver là, ça devait être… bon sang, je ne veux même pas y penser. Est-ce qu’il risquait d’en mourir ou quelque chose comme ça? C’était une forme mutée de l’épilepsie? Tellement de questions et pas de réponses. Je ne savais même pas comment m’y prendre pour l‘apaiser. S’il avait été une fille, à la limite… mais là.

Je finis tout de même par m’asseoir derrière le jeune homme pour le garder assit et passer les bras devant lui afin de pouvoir tenir ses mains. Être capable de lui parler aurait été fort pratique dans un moment pareil, mais je n’avais que mon corps pour m’exprimer, alors en me forçant plus ou moins, je l’ai serré contre moi dans l’optique où, qui sait, il allait y rester. Cette situation me prenait de court, mes réactions étaient donc totalement anarchiques et spontanées car quelque chose en moi me disait « c’est peut-être la dernière fois que… » que quoi? J’en savais rien moi, de ce qu’il avait, ça me faisait peur autant qu’à lui, il était un de mes seuls amis. Ma tête finit par se poser contre la sienne, mais je sentais qu’il n’y avait rien à faire de plus, alors j’ai commencé à chercher le téléphone de la maison avec les yeux.
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 20:38

Ses pas étaient étouffés par la mousse qui depuis longtemps avait colonisée les dalles du petit chemin qui menait au jardin. C'était un jardin à la française, typique du sud du pays. Circulaire, tapissé d'une couche d'herbe verte où perlait encore la rosé. Des arbres de plusieurs sortes encadraient la haie de bois et même si elles confinaient l'espace, donnaient un réel sentiment de paix mêlé à une invitation au voyage. Un olivier d'aspect assez vieux opérait sa mue en repoussant l'écorce morte. Il poussait sur un petit monticule de terre entouré de rochers or et beige. De part et d'autre, éparpillés et protégeant le lieu, c'était là arbre à soie dont les fleurs se tendaient en de magnifiques fibres qui ondulaient au gré de la brise. Ici on trouvait un saule pleureur dont les longues lianes semblables aux longs cheveux de la belle Raiponce touchaient presque la surface du petit carré d'eau auprès duquel l'arbre était planté. Ou encore les buis, les bégonias et les orchidées rares qui laissaient l'abeille récolter leur pollen.

Le jeune garçon, pieds nus, posa le pied dans l'herbe et le regard levé devant la magnificence du lieu s'y aventura. Le clapotis de l'eau qui sortait de la cascade d'eau attira son attention autant que l'altière tenue de l'olivier. Un soupir de bonheur s'échappa de son être et il choisit de s'asseoir sur une grosse pierre polie qui permettait d'avoir une vue dégagée sur l'ensemble du jardin. Une femme d'âge mûre apparue alors près du saule pleureur, comme si elle en faisait partie l'instant d'avant. Vêtue d'un sari, habit traditionnel indien, d'un rose éclatant qui pourtant ne jurait pas avec la solennité du lieu, elle s'avança vers le garçon, un sourire maternel flottant sur ses lèvres. Arrivée à sa hauteur elle posa une main usée par le temps mais douce, sur sa tête et lui chuchota:

« Il faut te réveiller Poona. »

Le décor changea. Il se trouvait maintenant dans une pièce éclairée par une grande fenêtre unique. Faisant office de murs de larges étagères de bois sombres contenaient des montagnes d'ouvrages. Des reliures neuves, et d'autres nettement plus anciennes. Si on regardait de plus près on pouvait aisément voir que c'était en somme une miniature de la légendaire bibliothèque d'Alexandrie, car la plupart des domaines étaient représentés par ces livres. Les sciences, l'Histoire, le droit, les langues, tout un panel du savoir était là écrit sur les pages blanches. Le lieu n'était pas oppressant, comme l'étaient souvent les bibliothèques, mais reposant. On se sentait protégé ici. Un canapé de velour rouge trônait au centre de la pièce et plusieurs cabriolets et fauteuils de la même matière égayaient l'assise. Des tableaux étaient accrochés sur les espaces restés vides. Là une nature morte, ici un paysage, là encore une antiquité.

Le jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années s'avança jusqu'au rayon des contes. Là, il sélectionna un ouvrage intitulé « Le Contes de ma Mère l'Oye » de Charles Perrault. Il le prit et en s'asseyant dans un fauteuil commença à le feuilleter. Mais il avait soif. Il s'en rendait compte. Très soif même. Il chercha une porte mais il n'y en avait pas. Et il avait vraiment soif. Il posa le livre, l'anxiété naissait aisément sur son visage. Des perles de sueurs apparurent lorsqu'il ouvrit la fenêtre. Posant un pied sur le rebord il plongea dans le vide.

Abel se réveilla dans son appartement sur son canapé. Un grand bruit de respiration sorti de sa bouche en même temps qu'il ouvrait les yeux. Il cligna plusieurs fois des paupières. Son cerveau filait à toute allure pour récupérer la dernière sauvegarde. Il tenta de bouger mais se sentait endolori. Il pu bouger la tête avec une certaine facilité. Le jeune homme émergeait avec difficulté, comme après une nuit éprouvante. Puis, il se souvint. Yang, la farine, l'eau sur son corps. Cameron qui arrivait, Cameron qui le calait contre lui en lui prenant les mains. Cameron qui le berçait. Cameron … Cameron! Il chercha le jeune homme du regard. Il avait réussit à lui donner ses médicaments puisqu'il se réveillait. En même temps il ne savait pas combien de temps il avait dormi. Cela pouvait aussi bien faire quelques minutes que deux mois qu'il se réveillerait avec le même sentiment de confusion.

La voix encore faible il tenta de l'appeler.

« Gar … Garcia ...T'es … là? J'ai … j'ai soif ... »

Il leva ses mains jusqu'à son visage et sentit la sueur sur son front. Il se frotta le visage en poussant un soupir. L'une de ses mains se posa sur son abdomen, l'autre se pendit dans le vide. Ses yeux balayèrent l'espace disponible à sa vue tandis qu'ils regagnaient de la netteté. Il entendit un miaulement, puis sentit un poids sur son corps puis comme si on lui léchait la main restait sur son torse. Un sourire las apparut.
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeSam 12 Nov 2011 - 19:58

Allez, réveilles, toi, fais quelque chose! Abel avait cessé de bouger, alors j’ai commencé par le secouer en espérant bêtement que cela allait le réveiller, mais évidemment, il ne se passa rien, c’est donc dans un mouvement plus ou moins brusque que je me suis relevé avant de m’agenouiller devant mon ami, la mâchoire crispée. J’étais totalement abandonné à moi-même, là… je n’avais jamais vu ça dans mes cours de médecine, pour le moment. Alors qu’une autre personne aurait tenté de parler au jeune homme, je me contentais d’émettre quelques sons qui ressemblaient plus à ces gémissements de fond de gorge lorsqu’on a mal qu’à autre chose. Par réflexe, j’ai finis par me lever pour aller composer le numéro des urgences, mais en entendant la tonalité, puis la voix de la réceptionniste à l’autre bout du fil, la réalité m’arriva à la figure. « Bonjour, que puis-ce faire pour vous? » Une question. J’ouvris ma bouche, mais aucun mot n’en sortit, et je gardais les yeux rivés sur Abel qui semblait parti bien loin dans ses songes. « Allô? » À nouveau, pas de réponse de ma part. J’avais le cœur lourd, lacéré tout comme mes cordes vocales à cet instant précis. Je ne pouvais pas l’aider… je. Ne. Pouvais. Pas. l’aider. Les larmes me montèrent aux yeux alors que je raccrochais le combiné et revenais vers l’étudiant qui semblait dormir. Son pouls était régulier, sa respiration également… il semblait dormir, mais être également épuisé. Je me demandais ce qui se passait dans sa tête à ce moment là, mais quelque chose me disait qu’il n’était pas en danger.

Après quelques minutes, je finis par prendre la boite posée sur la table basse afin d’examiner le contenu et de retenir le nom des médicaments. Ma curiosité était trop grande pour que je reste là à attendre, alors j’ai sorti mon iphone pour commencer des recherches et remonter jusqu’à la présumée maladie d’Abel. J’en appris beaucoup en vingt minutes, et je compris également pourquoi le grand brun avait autant paniqué en sentant ses forces le lâcher. Il ne pouvait pas savoir quand il ouvrirait à nouveau les yeux, la durée de sa somnolence pouvait être très longue… est-ce que cela l’avait déjà pénalisé dans le passé?

Durant approximativement une heure, je me suis appliqué à poser une couverture trouvée dans un placard sur le corps du jeune homme et à lui coller une serviette humide sur le front lorsque les gouttes de sueur s’accumulaient. En voyant son état, je me rappelais pourquoi je voulais être médecin plus tard, voir chercheur. C’était pour enlever la souffrance du visage des gens. Il y en avait déjà tellement dans le monde, que si on pouvait limiter les dégâts, je tenais à le faire.

Le temps me paraissait vraiment long, mais je n’osais pas laisser Abel tout seul, alors j’ai allumé la télévision et suis resté assit au pied du canapé en attendant un signe d’éveil de la part de l’endormi. L’après-midi était déjà bien entamé lorsque je sentis du mouvement dans mon dos. Enfin! Mes yeux se tournèrent vers mon aîné qui reprenait peu à peu ses esprits. Oh, il était bien pâle, le pauvre. Je l’entendis réclamer à boire et me levais sans me poser de question pour aller lui remplir un verre d’eau. Comme tout à l’heure, j’aidais mon ami à se redresser pour lui faciliter les choses. Son chat était resté avec moi jusqu’à maintenant, semblant être dans la même attente de résultats durant plus d’une heure.

Mes yeux restaient fixés sur Abel. J’avais des questions à lui poser, beaucoup de questions, je voulais savoir qui était son père car le nom apparaissait sur les pages internet, je voulais savoir plus de choses sur lui. Ne cachons pas qu’une certaine tendresse grandissait en moi à l’égard de ce garçon, mais après l’avoir vu ainsi affaibli, n’était-ce pas normal? Lorsque le français sembla plus ou moins remit de ses émotions, je me permis de lancer la conversation en appuyant sur son torse à plusieurs reprises pour l’obliger à rester couché lorsqu’il voulait se redresser.

« Je sais de quoi tu souffres. Il faut faire attention avec ta santé. »
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MessageSujet: Re: "Mi casa es su casa" feat Cameron   "Mi casa es su casa"   feat Cameron Icon_minitimeDim 13 Nov 2011 - 14:54

Il vit bien assez vite Cameron venir à lui avec un verre d'eau qu'il avala d'une traite. Sa bouche été vraiment sèche et c'est avec un soupir de soulagement qu'il bu le liquide. Il déferla en lui, frais, lui procurant une sensation revigorante. Mais lorsqu'il essaya de se redresser il sentit la main du jeune homme sur son torse et vu son état il ne pu y résister. Abel fut donc contraint de se rallonger. Yang, son chaton se baladait sur le canapé et sur lui, visiblement heureux de voir que son maître s'était réveillé. Fronçant les sourcils Abel tenta une nouvelle fois de se redresser mais une nouvelle fois le londonien l'en empêcha en posant sa main sur lui. Le contact laissa dans son esprit une marque mi-figue mi-raisin. Ce qu'il voyait dans ses yeux aussi. Il était agenouillé à ses côtés, tel un proche au chevet d'un malade dont la fin était proche. Et dans ses yeux il semblait y voir au choix quelque chose comme de la tendresse, de la compassion ou simplement de la pitié. Il préféra écarter le dernier sentiment, il ne voulait pas inspirer de la pitié aux gens. Il en était hors de question. Ceci pour l'instant il n'était pas en mesure de discuter sur la chose.

« Merci. » souffla t-il.

Allongé il y eu un petit moment de blanc, Cameron laissant peut-être le temps au français de reprendre ses esprits. Et il fallait dire qu'il en avait besoin. D'une part pour analyser un peu sa situation. Note pour lui-même: ne plus jouer avec la chance et prendre son traitement comme on lui avait indiqué. Ce qui le laissait pensif c'était aussi l'attitude de Cameron. Il se souvenait de leurs échanges passés et à aucun moment il n'avait été aussi … tactile. Bien entendu Abel faisait des plans sur la comète, il menait de front des hypothèses farfelues. Toujours est-il qu'il se rappelait parfaitement la conduite adoptée par son ami. Il l'avait prit dans ses bras. Lui avait tenu les mains.. Qu'est-ce que cela voulait-il bien dire? Bien sûr la situation parlait d'elle-même. Même une simple connaissance aurait sans aucun doute agit de la sorte, lui portant assistance lorsqu'il s'était effondré. Ou pas. Abel pouvait dire que certaines personnes ne se seraient sans doute pas gêné pour l'abandonner à son sort. Le monde était bien cruel. Et maintenant ce regard qu'il lui avait lancé.

Au moment où il s'apprêtait à l'entretenir à ce sujet, Cameron signa une phrase. Abel l'avait beaucoup encourageait ces temps derniers à lui faire parler avec le langage des signes et il devait reconnaître qu'il progressait vite et bien. Son vocabulaire restait encore basque, mais il espérait que la situation ne dure pas et que bientôt il finisse par faire son deuil et parler à nouveau. Il avait convenu avec lui-même de ne pas lui dire à chaque fois « bravo, c'est bien. » comme un professeur encourage son élève. Il ne cherchait pas la reconnaissance, il cherchait juste à l'aider. Ou peut-être à s'aider. Lorsqu'il semblait chercher ses mots Abel était là pour les lui donner. Lui-même avait appris le langage des signes au contact d'un ami d'enfance qui était muet. D'abord les conversations étaient courtes et restreintes et au fil du temps il enrichit son vocabulaire, jusqu'à maîtriser la plupart des signes. Il tourna la tête avec Cameron. Sur son visage une étrange expression était apparue. Il grimaça en se redressant mais leva la main pour empêcher le jeune homme de le recoucher.

« Non c'est bon ça va aller. »

Apparemment il s'était renseigné sur sa maladie. Un peu de rouge lui revint sur les joues. La honte tout d'abord. Lui d'habitude si optimiste, si enjoué, doté d'un caractère fort et sûr de lui, se retrouvait démuni. Tout simplement. En refusant de prendre son traitement il c'était finalement révélé tel qu'il était. Malade. Et Cameron pouvait se targuer d'avoir vu Abel tel qu'il était. La pensée de son père lui revint alors en mémoire et sans qu'il sans rende vraiment compte, des larmes se mirent à couleur. Il avait en quelque sorte trahi et bafoué ce pourquoi c'était battu son père. Le français se mordit la lèvre et en détournant la tête il balaya la sécrétion lacrymale d'un revers de la main rageur. Il s'en voulait de se montrer si faible.
Il se racla la gorge et prenant une profonde inspiration il se tourna à nouveau vers Cameron.

« Oui je sais qu'il faut que je fasse attention, merci. » dit-il sèchement dans l'élan de sa contrariété.

Puis s'en rendant compte:

« Excuse-moi … c'est que … tu es la première personne qui sait pour ma maladie. Et aussi la première qui en voit la manifestation. »[/b][/color] La dernière phrase fut dite avec un rictus. Celui du remord.

« Je t'en dois une Cameron. Et merci d'être resté là. Et je crois que Yang t'en remercie également. » dit-il en reprenant un peu de contenance. Il parvint à laisser un sourire sincère s'emparer de lui tandis que son chat se frottait aux mains de son interlocuteur.
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